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Presquevoix...
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4 août 2009

Le goitre (gballand)

Elle la regarda à plusieurs reprises, puis  éclata d'un rire hystérique en déclarant  :
- Mais… tu as un goitre !!!
- Moi ? Un goitre ? Mais ça va pas !
- Je t'assure, insista-t-elle, c'est comme si tu avais un goitre !
Elle n'en démordait pas. On aurait dit que ça lui faisait plaisir de constater que sa fille pouvait avoir une grosseur qui lui déformait le cou.
Elle ajouta :
- Moi, quand j'étais plus jeune, je me faisais tous les soirs des massages du cou pour éviter ça, et elle joignit le geste à la parole.
- Eh bien, on dirait pas ! répondit sa fille en faisant entendre un rire sonore.
Le repas continua comme si de rien n'était.

3 août 2009

Le train (gballand)

Elle était assise tranquillement dans un compartiment de seconde et terminait le premier chapitre de « la madone des sleepings ». Près de la porte, elle remarqua un type étrange qui la regardait avec insistance. Soudain il se leva,  descendit à grandes enjambées l'allée centrale et lui planta un couteau dans la poitrine :
- Ça t'apprendra, salope ! Eut-elle le temps d'entendre avant de s'évanouir

2 août 2009

Toi et moi (gballand)

Le temps que tu perds, ma pauvre fille, à te détester*! Il y en a eu d'autres avant toi des disgracieux, des malheureux… d'ailleurs toi, tu ne devrais même pas te plaindre, tu ne fais pas partie de ces catégories-là, tu es juste dans la moyenne. C'est la moyenne qui te porte au cerveau ?
Mais qu'est-ce que tu veux ? Te rendre malade de toi ? C'est déjà fait. C'est quoi l'étape suivante ? Te suicider ? Mais qui va s'intéresser à ton suicide à part toi ? Tu t'intéresses aux autres, toi ? Je sais ce que tu vas me répliquer : on ne peut pas aimer quand on ne s'aime pas. Mais ce ne sont pas les formules toutes faites qui vont "nous" sauver du suicide, hein ? Qu'est-ce que je pourrais te dire pour te faire réagir ? Pas un mensonge tout de même ? Pas à toi ? Tu me connais trop.
Je ne sais pas moi, sors de toi, va voir ailleurs si tu n'y es pas. Il n'y a rien de pire que de s'enfermer. Ouvre les volets, reste un peu à la fenêtre, dis bonjour aux voisins, souris-leur, parle-leur… tiens, c'est bien ça, de parler. Au début, dis des choses banales et après le reste viendra. C'est en parlant qu'on s'oublie et franchement, je crois que le mieux que tu puisses faire, c'est t'oublier un peu, juste le temps de te rendre compte que la vie n'a de couleurs que celles dont on veut bien la vêtir.

PS : phrase extraite du livre "le Psychanalyste" de Leslie Kaplan

1 août 2009

L'ami (gballand)

J'ai un ami que je n'aime pas beaucoup. Vous me direz certainement :
- Pourquoi en faire votre ami ?
Et je répondrai : par goût.
J'aime avoir des amis que je n'aime pas beaucoup, pour la simple raison que lorsque nous décidons - d'un commun accord ou non - de ne plus être amis, je ne ressens aucune douleur.
Ce que je veux m'éviter avant tout c'est la souffrance des séparations.

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