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21 janvier 2023

Le ministre

Le nouveau ministre de l’Education Nationale avait eu une idée étonnante, mais combien intéressante, disaient certains parents d’élèves : faire entrer dans les classes dites difficiles des chiens d’accompagnement scolaire pour les élèves en décrochage.

Ces chiens – spécialement dressés – étaient censés, par leur présence, apaiser les élèves et contribuer à leurs apprentissages. Car, disait le ministre, si les élèves sont agités les chiens vont l’être aussi, donc cela obligera les élèves à ne pas l’être.

Il faut dire que le ministre, avant d’être ministre, avait élevé dans sa propriété – en dehors de son activité professionnelle qui l’avait mené dans les hautes sphères de l’administration - une meute de chiens.

Le corps enseignant avait réagi immédiatement par nombre de remarques acerbes. Sur twitter, des professeurs étaient intervenus en disant :

« Et pourquoi pas un Rottweiler derrière chaque élève en décrochage ? » -  « A quand un ministre de race canine ? » - « Oui aux profs bouledogues qui favorisent les apprentissages » - « Aboyer plutôt que parler améliore la compréhension des élèves » « Aboyer ou l’écoute active en cours » - « Je m’épanouie en aboyant en cours » etc. etc.

Suite aux réactions des enseignants, le ministre avait rapidement abandonné cette « saine » innovation tout en disant à son fidèle collaborateur : « les enseignants se plaignent, les parents se plaignent, les inspecteurs font grise mine ; franchement, quand je travaillais avec ma meute de chiens, les choses étaient beaucoup plus simples ! »

 

PS : prochain texte, jeudi.

 

 

16 avril 2018

Le chien

Dans ce café tranquille du centre de Rouen, quand le chien est arrivé à la table de l’homme à moustache installé près de la fenêtre, il a tout de suite remué la queue, sans parler des larges coups de langue qu’il lui a prodigués.

L’homme, loin de se montrer indisposé par ces « léchouilles » a dit aux dames qui accompagnaient le chien : «  Ah, c’est pas ma femme qui me manifesterait autant d’attentions. »

L’une des dames, sans doute agacée par cette réplique, a ajouté.

-          Madame n’a peut-être pas ce qu’elle attend…

-          Ma femme est morte, madame.

-          Désolée, a immédiatement répondu l’intéressée, gênée.

Et l’homme s’est replongé dans la lecture de Paris Normandie.

 

PS : prochain texte le 20 avril

19 août 2017

Le départ

Il avait grandi trop vite.  Ce n'était plus cette  boule de poils qui les avaient séduits. En cinq mois l'animal avait fini par avoir tous les défauts du monde.

 Au début, lui et sa femme avaient  bien essayé " Couché ! Assis ! Debout ! La patte ! Pas sauter ! " ; et puis ils en avaient eu marre, le chien était trop bête. Sa femme avait même dit.

 - Il m'emmerde ce chien. Si c'est comme ça, il vaudrait mieux… et elle avait laissé sa phrase en suspens.

 Maintenant, dès que la bête arrivait dans la pièce les enfants hurlaient, c'était devenu intenable. La seule façon d'avoir la paix c'était de lui interdire la maison.

 Et puis un jour le père prit sa décision. Il emmena l'animal. Les enfants entendirent les aboiements du chien, puis plus rien, le père avait dû le mettre dans le coffre. La voiture démarra et chacun retourna à ses occupations.

Quand le père revint deux heures plus tard, seul, personne ne lui posa de questions, et la vie reprit son cours.

 

PS : prochain texte le 25 août.

6 avril 2015

Le chien

Hier matin, j’étais tranquillement installée dans le fond du café, en train de lire mon journal, quand  un couple âgé est entré avec un chien en laisse de la taille d’un veau -  sans mentir -  mais avec des poils longs. Pour comble de malchance, ils ont pris place à ma gauche et le veau s’est assis devant la porte des toilettes. Je n’en croyais pas mes yeux, jamais vu un chien de cette taille. On se demande comment on choisit son chien, des phénomènes de compensation sont-ils à l’œuvre ?

Evidemment, un type  a voulu soulager sa vessie – la bière a des effets indésirables -  et ils ont dû demander au veau de se déplacer. L’animal s’est exécuté gentiment pour s’asseoir derrière son maître, juste à côté de moi. Horreur ! Impossible de sortir, j’étais coincée à côté de ce veau qui me présentait de profil  sa gueule d’où émergeaient des fils de bave. J’étais tétanisée et n’osais plus bouger. Déjà qu’en temps ordinaire je n’ai que peu de sympathie pour les chiens !

Finalement, le type a fini par sortir des toilettes – je me demande d’ailleurs ce qu’il y faisait vu le temps qu’il y a passé -  et le propriétaire a demandé à l’animal à poils longs de monter à nouveau la garde devant la porte des toilettes. J’en ai profité pour m’éclipser sans demander mon reste avant qu'un autre buveur de bière ne veuille se soulager...

 

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