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Presquevoix...

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14 avril 2008

Disparaître

Quand je me regarde dans la glace, je me reconnais plus, forcément, j’ai grossi et, à part  mon chat que je promène tous les soirs, je  fais plus grand chose ! La journée, je reste chez moi, je regarde la télé et je mange… pour m’oublier ! Mais plus je mange, plus je grossis et plus je grossis, plus je me dégoûte ! Du temps où on me disait encore bonjour, c’était pas pareil, et surtout, j’étais la même dedans et dehors !
Il y a une semaine, j’ai cassé le miroir de l’entrée avec une pierre - je me supportais plus - mais ça a servi à rien, sauf que je me suis blessée au doigt et que le sang a coulé pendant deux heures sans s’arrêter. Même pas eu peur ! Je me suis dit  tant mieux, je me viderai complètement et ça sera  fini une bonne fois pour toutes !
Bientôt je ferai disparaître toutes les glaces de la maison, à commencer par celle de la salle de bain. Je  peux plus les voir, avec leur reflet mauvais.
J’ai l’impression que ma vie m’appartient plus, j’entends des voix qui parlent derrière mon dos, tout le temps, surtout quand je sors. Elles disent toujours pareil. C’est à cause des voix que je sors la nuit,  parce que la nuit, elles parlent moins fort, peut-être qu’elles dorment… 
Le soir, je sors avec mon chat en laisse, c’est lui qui décide pour moi, il choisit une rue, une autre, puis encore une autre… et quand je reviens chez moi, j’en peux plus. Après je peux dormir, sinon j’y arrive pas.
Une nuit, je sais pas quand, je me perdrai et je disparaîtrai pour toujours, les voix aussi disparaîtront.
Je serai enfin tranquille.

14 avril 2008

La revanche des blondes

Une très belle femme, jeune, élégante, blonde aux cheveux longs entre dans une banque en plein centre de New York. Elle s’adresse à un employé derrière un guichet.
- Bonjour, j’aimerais emprunter 1000 $ pour une semaine
L’employé de banque lui demande
- Avez-vous un compte chez nous ?
- Non.
Un peu emprunté, l’homme rétorque.
- Excusez-moi Madame, mais sans compte, nous ne pouvons pas vous prêter de l’argent.
Elle demande alors à rencontrer le responsable de la banque. Celui-ci arrive.
- Bonjour Madame, mon collègue me dit que vous aimeriez emprunter 1000$ pour une semaine mais n’ayant pas de compte chez nous, vous imaginez bien qu’il nous faut impérativement des garanties.
- Quelles garanties exigez-vous, demande-t-elle ?
- Euh, des garanties conséquentes.
Elle désigne alors à la porte de la banque, le long du trottoir une magnifique Rolls Royce.
- Si je vous laisse ma voiture en garantie, est-ce que cela vous suffit.
L’homme demande à voir. Il envoie le portier inspecter la voiture et les papiers du véhicule. Quand celui-ci revient faire son rapport, il certifie que c’est le modèle de l’année et que la voiture est impeccable. Le responsable de la banque accepte dès lors le prêt avec intérêts bien sûr. La belle blonde signe les papiers, empoche l’argent et s’en va.

Une semaine après, la jeune femme est de retour et restitue les 1000$ prêtés, paie les intérêts et se prépare à s’en aller quand elle est retenue par le responsable de l’agence.
- Excusez-moi Madame, puis-je vous poser une question
Un sourire aux lèvres elle acquiesce. L’homme poursuit.
- Vous donnez l’impression d’être une femme ayant un certain niveau de vie, vous possédez une voiture qui a beaucoup de valeur, pourquoi avez-eu besoin d’emprunter 1000$ ?
Elle le regarde dans les yeux et lui répond, la moue amusée.
- Vous connaissez beaucoup de garages à New-York où j’aurais pu laisser ma voiture pendant une semaine pour…un loyer si faible, à savoir les intérêts des 1000$ empruntés ?

14 avril 2008

Aimer son prochain ?

Il y a de plus en plus de moments où je me demande si  j’aime vraiment mon prochain…  Mais après tout, si je n’aime pas mon prochain, ce n’est pas très grave, j’aimerai le suivant !

13 avril 2008

La franchise est la première vertu d’un défunt*

mariesond_treC’est vendredi dernier que  je l’ai revue. Elle est venue s’épancher sur ma tombe qu’elle a noyée de longs sanglots. C’était la première fois que la sœur de ma femme revenait me voir, si j’omets le jour de l’enterrement, six mois plus tôt.
Je n’ai jamais aimé ma femme, si je me suis marié avec elle, c’est pour ne pas quitter sa sœur. Pourquoi n’ avoir rien dit à sa sœur, me direz-vous ? Je ne sais pas, je n’ai jamais pu, c’est tout. J’ai toujours préféré le silence à la crudité des mots qui auraient pu m’arracher à mes rêves. Je crois que je préfère le renoncement à l’hypothèse d’un refus. Mais vendredi, elle est venue, et ma mort a changé.
Dieu merci je suis mort  jeune, dans un accident. Une voiture à contre sens sur l’autoroute et ma vie s’est arrêtée, aussi stupidement qu’elle avait commencé. Je me suis toujours senti plus proche de la mort que de la vie, la nostalgie m’a toujours endeuillé. Depuis six mois  que j’étais mort, je ne me posais plus aucune question, sauf une. Et vendredi dernier, j’ai eu la réponse à la seule question qui m’importait. Maintenant, je peux reposer en paix.
La sœur de ma femme était agenouillée devant ma tombe, son visage était livide, mais des larmes l’avait noirci. Je me demandais ce qu’elle venait dire ou faire sur cette pierre tombale abandonnée depuis six mois.  Elle murmurait des phrases incompréhensibles et ses cheveux couvraient à moitié son visage. Je dois vous avouer qu’avec la mort, le désir disparaît, mais en la voyant, j’ai compris le tourment qui avait été le mien à la désirer quatre ans en silence.
Depuis que je suis mort, je me suis promis une chose : dire la vérité. Et, après ces années où le silence a remplacé l’amour, je lui ai chuchoté ce qu’aucun vivant n’a jamais pu entendre d’un autre vivant, parce que les mots d’amour des morts voyagent sur les ailes des anges et leur beauté sidère les cœurs.
A la fin de mon secret  funèbre, les nuages ont égoutté leurs larmes sur les croix et les tombes et, dans la brume matinale,  elle s’est allongée sur moi, le visage contre la pierre, pour me donner mon premier baiser.

* phrase extraite de Mémoires posthumes de Bras Cubas, de Machado de Assis (1839 – 1908 ) Ce livre est un petit bijou de la littérature brésilienne.

* photo gentiment prêtée par  Mariesondêtre

12 avril 2008

La pire chose ?

A la rubrique « projet » des petites annonces de libération, j’ai lu le message suivant :
« Quelle est la pire chose que vous avez faite dans votre vie et que vous n’osez même pas vous raconter à vous-mêmes ? » Photographe recherche pour un projet artistique etc… »
Je me demande quels sont les dessous du « projet artistique »  de ce photographe qui désire boire à la fontaine des "confessions troubles"  d’hommes et de femmes inconnus…
Mais pourquoi ne s'abreuve-t-il pas à sa propre fontaine ?

11 avril 2008

Offrir une fleur à Jules

Offrir une fleur à Jules, cela faisait longtemps que j’en avais eu envie.
Je me demandais si une femme osait offrir des fleurs à un homme, cela se faisait-il ? Cette envie était née ce fameux jour où j’avais été lui déposer les courses qu’il m’avait demandé de lui acheter, bloqué chez lui par une méchante grippe.
Son logement était gris et triste, pas de plantes vertes, peu de meubles, rien aux murs si ce n’était des portraits en noir et blanc d’ancêtres d’un autre âge. Une toile cirée grise sur la table de la cuisine, cuisine peu avenante aux faïences tout aussi tristes que le reste, mais le tout propre et bien rangé
Ce petite homme, ce voisin solitaire ne se plaignait pas, demandait peu et vivait sans bruit.
Je ne savais pas pourquoi je n’avais pas encore acheté cette fleur que j’avais envie de lui offrir depuis si longtemps. Quelle retenue ou mauvaise excuse m’en empêchaient ? Puis un jour…
- Maman, tu vas où ?
- Chez le fleuriste ?
- Pourquoi ?
- Pour combler une envie…et faire plaisir

Depuis ce jour, c’est devenu une tradition entre Jules et moi. Une semaine je lui offre une fleur, différente selon les saisons et je m’offre la même. La semaine suivante, c’est son tour, il achète deux fleurs, une pour lui, une pour moi. Nous mettons cette fleur unique dans un vase au col étroit et nous le posons sur le bord de nos fenêtres de cuisine qui se font face. C’est un petit clin d’œil à l’autre et un lien entre nous. Le logement de Jules est tout aussi triste qu’avant mais comment dire, une touche colorée s’épanouit dans cet univers monochrome.
Quant mon regard se pose sur cette fleur symbole, je me dis que j’ai été bête d’attendre si longtemps…

11 avril 2008

Une âme

une__me

Il y a des jours où les âmes perdent leur âme… et disparaissent comme des étoiles filantes.

10 avril 2008

Le mauvais choix

« Chacun a le droit de faire le mauvais choix qu’il veut ! » C’est à cause de cette phrase que les mots avaient fini par s’emballer, comme elle se le racontait, en boucle, à voix haute, tout en battant ses œufs en neige dans la cuisine. Elle n’avait trouvé que ce moyen pour ce calmer les nerfs. Une bonne chose de faite - ajouta-t-elle - cette pimbêche de même pas 17 ans, qui croit qu’elle sait tout de la vie alors qu’elle vient à peine de sortir du ventre de sa mère !
Elle avait envie de... Elle aurait voulu balayer d’un revers de la main cette imagerie imbécile de l’amour inconditionnel des parents pour les enfants. Non, dans ces moments là, l’amour n’existait pas et il lui paraissait aussi loin d’elle que la distance de la terre à la lune !
Comment sa fille pouvait-elle penser que l’homme dont elle s’était entichée allait la rendre heureuse, comment pouvait-elle imaginer qu’il lui fallait tout quitter pour lui, tout quitter, même le lycée, sans le bac, pour vivre avec un type de 10 ans plus âgé qui ne pensait qu’à une seule chose, une seule !
Il fallait qu’elle se calme, après tout elle s’en moquait et, comme elle le lui avait asséné « chacun a le droit de faire le mauvais choix qu’il veut après tout » ! Tu ne crois pas si bien dire, lui avait rétorqué sa fille, furieuse, en lui rappelant que 17 ans plus tôt, son père était parti sans regrets après avoir planté « sa petite graine » - et elle avait articulé méchamment ces mots-là – dans le ventre de sa mère.
Mais elle ne lui avait pas laissé le dernier mot, ça non, et elle lui avait hurlé « Tu n’es pas obligée de faire la même connerie que moi ! ». Puis sa fille était partie en claquant la porte d’entrée.
Il y avait des jours où elle avait vraiment envie de lui dire…merde ! MERDE ! MERDE !

9 avril 2008

le prix du cerveau

J’imagine que vous avez déjà entendu ou lu cette blague mais je n’ai pas pu m’empêcher de la partager avec ceux qui ne la connaissaient pas !

 Dans un hôpital se trouve un patient gravement malade. Sa famille se réunit dans la salle d'attente et, enfin, un médecin arrive, fatigué et triste :
- Je suis désolé d'être porteur de mauvaises nouvelles, dit-il en voyant l'expression d'inquiétude sur les visages, le seul espoir pour votre proche est une greffe de cerveau. C'est une chose expérimentale et risquée, et économiquement tout est à votre charge.
Les membres de la famille restent assis, en écoutant ces bien tristes nouvelles. Puis, l'un d'eux demande.
- Combien coûte un cerveau ?'
- Ca dépend, répond le médecin, 5000 € un cerveau d'homme, 200 € celui d'une femme.
Un long moment de silence envahit la salle, et les hommes présents essaient de ne pas rire, évitent le regard des femmes mêmes si certains d'entre eux ébauchent un sourire. Finalement, un homme poussé par la curiosité demande.
- Docteur, pourquoi cette différence de prix ?
Le médecin, souriant devant une question pour lui si innocente répond.
- Les cerveaux féminins coûtent moins cher car ce sont les seuls à avoir servi, les autres sont comme neufs
.

9 avril 2008

A quoi ça ressemble, un "adolescent-mâle" ?

La Poste Bagoo - le jeune
Vidéo envoyée par ulfablabla

Voici une de mes publicités préférées : celle de la banque postale pour le compte Bagoo. Une petite merveille « d’étude » anthropologique où sont décortiquées les habitudes de cette ethnie si proche et si lointaine à la fois : les « adolescents-mâles » ! Les parents ou anciens parents « d’adolescents-mâles » y retrouveront sans doute « leurs fragiles papillons » avec plus ou moins de bonheur…

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