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Presquevoix...

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10 mai 2008

Obligation de...

Obligation d'aimer, de rendre heureux, de rire, de chanter, d'avoir du plaisir...oui, pourquoi ne pas changer la donne, pourquoi ne pas obliger au lieu d'interdire?
Mais la question est de savoir si c'est possible, si effectivement cela rendrait les choses, la vie plus facile.
 
Obliger d'aimer, réalisable?
Obliger de rendre les autres heureux, oui mais comment et seront-ils d'accord?
Obliger de rire, mais de quoi et avec qui?
Obliger de chanter, même faux?

9 mai 2008

Illusion

ver_o_06_152Voilà une débutante,
juste une promesse,
un silence à dos nu
sur un sentier d’été.

* photo vue sur le site midnight express

8 mai 2008

Pensées vagabondes

« Éclaboussures permises » ai-je lu sur le panneau accroché à la grille qui entoure la pataugeoire du parc LaFontaine à Montréal. J’ai souri et mes pensées ont commencé à vagabonder…

Un jour d’été, des enfants crient, hurlent, ils s’éclaboussent les uns les autres, ferment les yeux quand l’eau leur arrive en plein visage, les essuient et y vont leur tour, à asperger le copain, à vider la pataugeoire pour le plus grand plaisir, celui de mouiller l’autre encore et toujours. Ici pas d’interdit, on peut éclabousser tout son soûl et par cette chaude journée d’été, c’est un délice. C’est ce que j’imagine en regardant ce grand bassin encore vide de son eau et des cris des enfants. Dans les souvenirs de mon enfance, les interdits dominent : interdiction de sauter, de courir autour de la piscine, interdiction de crier et de hurler pour ne pas déranger, interdiction d’éclabousser les autres,  de mouiller les adultes qui font leur longueur telles des grenouilles pataudes, interdiction, interdiction…

Je continue ma promenade. Il fait frais en ce matin certes ensoleillé mais à la température qui ne me fait pas regretter ma petite laine. Alors que je déambule entre les pelouses toutes vertes des premiers brins d’herbes tendres du printemps, je remarque une forme allongée. Un corps en bikini s’offre aux premiers rayons du soleil matinal. Le point d’interrogation surgit de dessus ma tête : séance de bronzage précoce ou besoin vital de soleil après un si long hiver…

8 mai 2008

Vous êtes virée !

« Mon plaisir, vous savez bien, c’est de vous emmerder ! » C’est ce que j’ai répondu à mon patron quand j’ai compris qu’il allait encore me chercher des poux dans la tête. Il s’est arrêté instantanément, interloqué. Ses bras ont cessé de mouliner, son grand corps s’est figé dans une position étrange, ses yeux de bovin se sont fixés sur moi et j’ai presque eu peur, un instant, que quelque chose d’irrémédiable n’arrive. Cela a duré une minute, pas plus, puis il a hurlé le nom de son assistante – Bénédicte ! Bénédicte ! – et Bénédicte est arrivée, empressée, sur ses talons rouges. Je n’ai jamais aimé Bénédicte, quelque chose d’irraisonnée, sans doute cette féminité exacerbée qui finit par agacer les femmes comme moi.
- Allez me chercher un verre d’eau Bénédicte, j’étouffe, Madame Lebrun veut ma peau ! A-t-il dit dans un râle en  pointant un doigt accusateur vers moi.
Après m’avoir jeté un regard noir, Bénédicte est repartie en faisant cliqueter les deux fers de ses talons rouges. Lui m’observait, toujours silencieux,  et j’ai fini par lui demander si je pouvais me retirer.
- Vous retirer ? Vous voulez dire que vous êtes VIRÉE, a-t-il hurlé le visage empourpré.
Je n’ai pas voulu aggraver mon cas en lui rappelant que j’avais un contrat à durée indéterminé. Il avala d’un coup le verre d’eau fraîche que Bénédicte venait de lui rapporter et il précisa
- Je sais bien que vous avez un CDI, mais je suis prêt à aller aux prudhommes pour vous foutre à la porte !
- Bien monsieur, comme vous voudrez monsieur, lui ai-je répondu poliment, et je crois que c’est ce « comme vous voudrez monsieur » qui lui a porté le coup fatal. Il ne s’y attendait pas.
Maintenant mon patron est en congé maladie depuis un mois. Je ne sais pas quand il reviendra, mais le plus tard sera le mieux. Il l’a bien cherché !

7 mai 2008

Destin

Marie16Dessine-moi
la peur,
quand la vie
tourne les pages
de la mort…

* photo gentiment prêtée par Mariesondêtre

6 mai 2008

Parler ou écrire ?

« Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. » disait Jules Renard. Jolie formule où je me reconnais. Dans le tourbillon de l’instant, rien ne me vient jamais à l’esprit, je suis fade, insipide, ma conversation est d’une morosité à faire peur, et les réfutations de mes vis à vis me laissent sans voix, ou pire, me rendent agressives, parce que je leur en veux de m'obliger à me confronter à mon manque de réparti.
Par contre, face à l’espoir de la page blanche, loin de la peur du jugement de l’autre, les mots déroulent peu à peu leurs propositions, puis leurs phrases, et j’ai  l’impression consolante de pouvoir penser !

5 mai 2008

petits flashs à Montréal

Sur St-Laurent, alors que les boutiques et cafés se succèdent, je tombe(sic) sur une marbrerie pour pierres tombales. Des grosses pièces de granit, marbre et pierres diverses sagement alignées derrière une grille. Incongru dirais-je!

Alors que je déguste une pizza et une bonne bière avec mon "chum", je deviens agacée par les "okay" de notre voisin répondant à son vis-à-vis, leur table jouxtant la nôtre de 3cm à cause de la petitesse de la salle. Ses "okay" se répètent toutes les 10 secondes: habitude ou tic...

Je déambule sur St-Denis, je croise un buste de bronze du Général Charles de Gaulle dans le jardin d'une maison. "Vive le Québec libre" a laissé sa trace...

Un peu plus loin, je retrouve la gourmandise de savourer un bagel tiède tout droit sorti du four de la boulangerie de la rue St-Viateur...Dieu que c'est bon...

Et demain je continue...


5 mai 2008

La visite chez ma mère

orchid_eHier, je suis allée voir ma mère. Elle m’a fait peur ! Elle affiche toujours le même masque livide, à croire qu’elle le fait exprès,  pour que je la plaigne ! A chaque fois que je mange chez elle, je lui apporte un cadeau, c’est un rituel, ma mère aime bien les rituels, ça l’aide à supporter la vie  !
Cette fois-ci, je lui avais acheté une magnifique orchidée. Je croyais qu’elle aimait les fleurs ma mère, je me trompais. J’ai mis l’orchidée dans mon sac à dos, j’ai pris mon vélo et j’ai pédalé à toute allure. J’étais en retard. Ma mère ne supporte pas qu’on arrive en retard pour le déjeuner. Je n’avais pas remarqué que la fleur était juchée juste au-dessus de ma tête. Quand  ma mère m’a vue arriver, elle m’a dit « Tiens, tu pédales avec une girouette maintenant ? C’est pour savoir d’où vient le vent ? ».
J’ai eu du mal à réprimer un geste de mauvaise humeur. Ma mère se croit drôle, mais elle n’a jamais fait rire personne à part elle ! Il faut dire qu’après quarante ans de plaisanteries du même style, je devrais être vaccinée, mais est-on jamais vaccinée contre sa mère ? Quand je suis partie de chez elle, j’ai eu envie de reprendre l’orchidée en lui faisant une remarque bien sentie, juste pour lui mettre les points sur les i. Je ne l’ai pas fait.
Le problème avec ma mère, c’est que je ne lui ai jamais dit ce que je pensais d’elle…

PS : ce texte est une fiction

*photo vue sur ce site

4 mai 2008

Mon retour à Montréal

Montréal, ciel gris, température fraiche mais sans plus. Ou est passée cette neige d’antant accrochée à ma dernière vision de toi alors que je retournais en Suisse?
Tes arbres semblent à peine émerger de leur torpeur et quelques feuilles vertes sortent de ci de là. Un écureuil descend de l’arbre devant moi, il est rejoint par un autre plus loin et je réalise que cela faisait partie d’un environnement qui n’est plus le mien depuis ce début d’année…Je me promène dans ce quartier qui fut le mien pendant des mois et les souvenirs émergent au fur et à mesure que mes pas retrouvent les mêmes coins qu’autrefois. Les vitrines proposent des robes fleuries, des ballerines, des sacs d’été, le contraste est saisissant car ma mémoire avait fait un arrêt sur des images hivernales et me voilà plongée dans un univers qui a continué son chemin au fil des saisons sans moi.
L’avantage du décalage horaire fait qu’en ce dimanche, je suis levée à l’aube. Le petit jogging du matin dans le parc Lafontaine, même sous la pluie, donne une dimension irréelle à ce début de séjour. La ville est encore endormie, le bruit de la circulation faible, je me sens comme suspendue dans le temps.

Montréal, j’ai quatre jours pour reprendre possession de toi, j’ai hâte.

4 mai 2008

Vivre

Mon ombre,
esquisse de robe volée,
danse d’un rêve à l’autre
sans peur de froisser la vie.

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