Quand le magicien lui était apparu en rêve, il lui avait murmuré.
- Fais un souhait et je l’exaucerai.
Prise au dépourvu, Marie lui demanda d’attendre son prochain rêve afin qu’elle puisse y réfléchir. L’homme s’évanouit aussi rapidement qu’un désir assouvi. Quand il lui apparut pour la deuxième fois, elle ne put s’empêcher d’observer son corps dessiné parfaitement par un justaucorps bleu saupoudré d’étoiles.
- Alors quel est ton souhait ?
- Faire l’amour avec toi.
Le visage du magicien s’empourpra. Il répondit sans détour.
- Je suis vierge.
- Ose ! s’entendit-elle lui répondre.
- Et si je te déçois ?
- La magie et le sexe font bonne alliance.
Quand elle se réveilla, juste après un orgasme stellaire, le magicien avait disparu.
Maintenant, elle passait le plus clair de son temps à dormir, espérant revoir le magicien Ose. Après plus de 300 heures de sommeil, il surgit au détour d’un rêve et il lui reposa la même question.
- Fais un souhait et je l’exaucerai.
Elle pensa lui demander la même chose, mais à son regard, elle sentit qu’elle ne pouvait se le permettre. Elle lui dit.
- Je voudrais rencontrer un homme qui ferait l’amour comme toi.
Le magicien réfléchit un instant.
- J’en connais bien un, mais je ne sais pas si vous pourriez vous entendre.
- Pourquoi ?
- Il est sourd.
Marie réfléchit un instant et lui dit.
- Ce n’est pas grave.
- Il est muet.
- Et alors ?
- Parfait, je vois que tu es décidée. Le voici !
Lorsque Marie se réveilla, elle avait à ses côtés un homme qui ressemblait à s’y méprendre au magicien Ose. Il était nu et dormait tranquillement. Elle n’osa pas le réveiller. Quand il ouvrit les yeux, elle lui sourit. Quand il la déshabilla, elle le laissa faire. Quand il lui fit signe de s’allonger sur lui, elle acquiesça, et quand son sexe entra en elle, elle s’évanouit.
Elle ne revint à elle que bien longtemps après. Mais où était-elle ? Elle ne le sut qu'en voyant son nom sur la liste des étoiles filantes. Si on le lui avait dit avant, jamais elle n’aurait répondu aux questions du Magicien Ose…
PS : photo empruntée à Patricia. Un petit signe d’amitié pour abolir la distance entre nos deux mondes.