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15 février 2009

Pause (MBBS)

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C’est décidé, elle part, direction la montagne ! Elle sort sa valise, y met des affaires bien chaudes, des chaussettes doubles, des pulls douillets, une pile de bouquins, du chocolat (important le chocolat, presque autant que les bouquins), puis elle installe ses porte-skis sur sa voiture, va chercher à la cave ses chaussures et son équipement, hésite avant de fourrer aussi ses raquettes à neige dans le coffre, soupèse l’envie de prendre son ordinateur mais finalement y renonce. Ce sera sport en plein air et lecture !

 

Quelques jours au soleil (s’il décide d’être de la partie) à découvrir une région qu’elle ne connait pas, dans une petite auberge à l’air prometteur selon le site consulté. Quelques jours à ne penser qu’à elle, à mettre les pieds sous la table matin et soir et à se laisser vivre et oublier que tous ses soucis resteront bien sages derrière la porte à attendre son retour…mais bon, l’humeur est au beau fixe, demain étant un autre jour, vive ces petites vacances de neige !

 


11 février 2009

la fenêtre éclairée (gballand)

S’il y a de la lumière, je sonne ! Et il avait sonné. Elle avait ouvert dans un déshabillé vert et lui avait souri.
- Nous ne nous connaissons pas.
- Je ne crois pas.
Il continua maladroit.
- Il y avait de la lumière… alors je me suis dit…
- Je sonne.
- Oui, c’est ça.
Elle était comme il l’avait imaginée alors qu’il ne l’avait jamais vue. Le hasard. Choisir cette fenêtre et tomber sur elle.
- Je peux entrer ?
- Bien sûr.
Elle s’effaça et il fit quelques pas dans une pièce qu’il ne pouvait plus décrire. Il se souvenait juste de l’encens et d’un lit défait qui occupait toute la partie gauche. Elle murmura.
- Je vous attendais.
- Moi ?
- Oui, on m’a dit que vous alliez venir.
Il se rappelait sa peau légèrement salée, goûtée à petite lampée, et le jus de ses lèvres citronnées ; mais en était-il si sûr ? C’était sa première fois.

9 février 2009

Séparation (gballand)

Ce qui nous sépare, tu vois, c’est toi ; ce n’est pas plus difficile que ça ! Oui, je sais, tu vas encore me dire que je ne suis pas objective, que je regarde tout par le petit bout de ma lorgnette, que la seule chose qui m’intéresse c’est moi, que je suis une égoïste, que je n’ai jamais été capable de me mettre à la place de qui que ce soit - et surtout pas la tienne - que je n’ai jamais levé le petit doigt pour toi, que je n’écoute personne, que quand on me pose une question qui me gêne, je réponds par une autre question qui pourrait gêner l’autre, que quand j’ai une idée en tête je ne l’ai pas ailleurs… etc… etc… etc… !
Mais je persiste à dire que si tu  n’étais pas toi, on n’en serait pas là !

3 février 2009

Tuer ou écrire (gballand)

Si je n’écrivais pas, je pourrais tuer. Oh, pas un meurtre  sanglant, dramatique, de ceux qui font la une des journaux nationaux, non ! Juste un meurtre anodin, insignifiant, passe partout. Un meurtre provincial.
Je me suis longtemps demandée qui je pourrais bien tuer, sans trouver de victime idéale ! Lassée d’attendre, je me suis décidée à tuer de ma plume. Chaque semaine, j’écris une histoire où j’assassine un homme, une femme ou un enfant. Oui, même les enfants je les assassine.  Je sais c’est inconvenant, les enfants on devrait les aimer, même en écrivant. On devrait caresser leurs cheveux d’anges et s’extasier devant la fraîcheur de leurs mots innocents, mais non, pas moi !
Je sais que les enfants seront les hommes de demain…

PS : ce texte est une fiction

26 janvier 2009

Le nom du père ( gballand )

Il avait reçu un nom, comme tout le monde, mais il n'était même pas sûr que ce nom fût tout à fait le sien. Sa mère n'avait jamais voulu lui dire qui était son père. Le mot "père" la faisait toujours pleurer et il détestait les larmes ; surtout les siennes.

La veille, un type qu'il avait bousculé dans le métro lui avait crié " Pédé, tu peux pas faire attention !". Il avait retourné le mot dans sa tête : pédé ! Et s'il était pédé, vraiment pédé ? Pas juste un petit peu à cause de six ou sept pulsions qui l’avaient troublé, mais pédé pour de vrai, pédé à vie ? Ce n'était pas la première fois qu'on le traitait de pédé...  Il se souvenait de ce que lui avait dit la fille qui travaillait avec lui : " Tu  serais pas  pédé, toi ? Ou si tu l’es pas… ", et elle avait laissé sa phrase en suspens. Pour l’instant, sa virginité le rassurait, il n'était pas encore prêt à goûter la chair des hommes. Un jour, peut-être...

23 janvier 2009

Oublier ( gballand )

Souvenez-vous… mais vous ne pouvez pas vous souvenir, vous ne me connaissez pas. Vous étiez debout, vous dominiez le groupe de toute votre taille et je vous regardais, comme je vous ai toujours regardé. Vous portiez ce complet beige clair qui contrastait avec les tenues sombres des hommes qui vous entouraient. A vos côtés, il y avait cette femme, celle dont le corps était glissé dans le fuseau d’une robe rouge, celle que j’ai immédiatement  détestée, celle qui a lacéré mon rêve de ses ongles carmins.
Je me souviens que j'ai bu, pour oublier ; mais elle est toujours là.

16 janvier 2009

Le dîner ( gballand )

20 heures, toujours rien ; les doigts du père pianotent sur la toile cirée ; regards, silences. La pintade arrive sur la table.

- J’ai préféré la pintade à la dinde, la viande est plus fine, dit ma mère pour faire diversion.

Mais elle, elle n'est toujours pas là. Qu’est-ce qu’elle fait ? Quand elle arrivera, elle dira sans doute que le bus a eu du retard ou qu'elle a rencontré quelqu'un. Moi, je sais que le « quelqu'un », c'est celui qui remplit son vide, celui qui lui dit qu'elle est plus belle qu'Isabelle Adjiani ; et elle le croit ! Que les filles sont connes !

Mais la voilà qui arrive et tout le monde fait semblant de rien. Elle s'installe à côté du père ; il ne la regarde même pas. Elle a les lèvres roses un peu fatiguées de celle qui a trop embrassé. Je suis sûr qu'elle a couché avec lui.

13 janvier 2009

Ranger ( gballand )

Je lui avais demandé de ranger sa chambre, une hérésie ! Demande-t-on à un adolescent de mettre de l’ordre dans sa chambre et de changer les draps de son lit ? Le  rangement dura une semaine. Le premier jour, il mit ses cinq paires de chaussettes au sale, le deuxième jour il changea la housse de couette, le troisième jour le drap du dessous, le quatrième jour il ramassa ses livres de classe et les fourra dans son bureau, le cinquième jour il s’attaqua aux feuilles qui traînaient par terre et il les jeta en vrac dans un tiroir, le sixième jour il mit ses caleçons dans le sac de linge sale et le septième jour… il se reposa.

3 janvier 2009

Les poils ( gballand )

Il sortit de la salle de bain en se mordant la lèvre inférieure. Il paraissait inquiet.


- Qu’est-ce qui s’est passé ? Lui demanda-t-elle.
- Je me suis coupé sous la lèvre en voulant me couper un poil.

Elle compatit un instant, par habitude, mais il reprit énervé.

- Ces putains de poils qui poussent dans les endroits les plus improbables sauf là où ils devraient pousser : sur le sommet du crâne !

29 décembre 2008

Comme d'habitude ( gballand )

Il la regarde à la dérobée et sait pertinemment qu'elle lui dira  qu'elle est désolée, une fois de plus. Cinq minutes plus tard, elle lui enverra une remarque assassine, comme si de rien n'était. Puis elle lui demandera " Tu ne m'en veux pas ? " de sa petite voix doucereuse ; et pour finir elle le suppliera de faire l'amour avec elle. Et il s'exécutera ; l'imbécile !

Demain matin, il faudra qu'il descende à la cave pour voir si ses deux valises sentent le moisi…

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