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Presquevoix...
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23 novembre 2007

Neige.

Même si le manteau neigeux devient vite noir, j’ai un plaisir fou à circuler (à pied) dans les rues. Bien équipée, c’est correct comme ils disent ici. Je déambule et je vis ces moments spéciaux avec un bonheur certain, car en Suisse, ce même plaisir, je ne le vis qu’en montagne, lors des vacances de neige et rarement à Lausanne.

Tas de neige qu’il faut enjamber pour traverser les routes qui elles sont bien dégagées (les priorités du déblaiement sont toujours les mêmes, quelque que soit le pays !), trottoirs glissants et surtout, surtout, les flocons qui tombent et mouillent mon bonnet, le bout de mon nez et qui se glissent dans mon cou, trouvant leur chemin malgré l’écharpe. Je hume l’air purifié par cet or blanc et je suis heureuse, j’aime l’hiver quand il ressemble à ce que j’en attends.

21 novembre 2007

Prendre le temps

Prendre le temps d’une course sans la montre, des plaisirs, des fous-rires.

Prendre le temps d’un mot gentil qui change la vie.*

Prendre le temps d’un regard inconnu happé au passage.

Prendre le temps d’un sourire, d’un bonjour et d’un mot de bienvenue.

Prendre le temps de saisir du bout de la langue le flocon qui virevolte dans la nuit.

Prendre le temps de laisser errer ma pensée dans les méandres de l’imaginaire.

Prendre le temps d’écrire, de lire, de rêver, de dormir et de paresser.

Prendre le temps de marcher au hasard de mes pas, de découvrir.

Prendre le temps de vivre l’instant présent.

Prendre le temps…tout simplement.

*Francis Pelletier

20 novembre 2007

Couette et Café

« Couette et Café » est la traduction québécoise de « Bed and Breakfast ». Comme souvent, la communauté francophone de cette partie de l’Amérique du nord décode de façon pittoresque certains termes anglophones et c’est tant mieux.

La couette me semble plus moelleuse, plus douillette que le « bed » anglophone et même si je ne bois pas de café, j’en adore l’odeur le matin. Ne manque plus que le feu de cheminée, la bière (canadienne bien sûr) à la main et la neige qui tombe à gros flocons au dehors, les raquettes à neige posées à l’entrée en compagnie de la grosse doudoune au capuchon en fausse fourrure et j’aurais la parfaite image que je me fais d’un « couette et café » dans une pourvoirie québécoise un soir d’hiver.

Bon, ce rêve est pour un autre jour car il a neigé sur Montréal en ce 20 novembre. Le manteau blanc avait tout recouvert à notre réveil, c’était beau mais comme souvent en ville, la blancheur immaculée n’a pas résisté ni au redoux qui a suivi ni à la crasse automobile qui a tout noirci ! Point de raquettes à mes pieds, juste de grosses chaussures de marche pour ne pas glisser sur les trottoirs. Quant au feu de cheminée...il reste dans mes rêves.

19 novembre 2007

La préparation à l’hiver

L’hiver s’annonce dans cette ville de Montréal et l’approche au froid est très différente chez les gens de par ce coin de pays. Il y a ceux dont on ne voit plus rien sauf deux yeux disparaissant sous le bonnet et l’écharpe et il y a ceux, qui par moins 2 degrés, sont toujours en sandales, pieds nus et t-shirts alors que le vent me pique les oreilles et je que file m’acheter le bonnet que je ne mets jamais en Suisse, sauf quand je skie !

Les arbres, eux, sont nus et prêts…mais pas tous ! En effet, certains, insouciants, ont gardé leur parure verte, conséquence de cet automne doux et anormalement chaud. Ces feuillus désinvoltes sont d’essences étrangères et n’ont pas encore compris le climat d’ici. Vont-ils le payer chèrement par des branches cassés lorsque la neige sera venue ?

Au hasard de mes promenades dans les rues, je découvre ces abris éphémères en toile transparente, montés comme la tente de jardin servant à protéger des rayons de soleil l’été. En armatures et tubulures légères, ils ont pour but de servir de toit aux voitures parquées devant les maisons ne disposant pas de garages couverts. J’en ai aussi vu qui allongeaient le porche des entrées d’immeubles jusqu’au trottoir. Un moyen pour ne pas devoir nettoyer la neige s’accumulant sur le sol ?

La neige est annoncée mais cela ne me semble pas possible vu le soleil radieux de ce lundi de novembre. Il y a ceux qui la redoutent, trouvant même que c’est trop tôt pour sa venue et il y en a d’autres comme moi, qui l’espèrent et l’attendent avec impatience. C’est semble-t-il souvent le cas pour ces touristes qui ne savent pas (encore) ce que c’est qu’un hiver montréalais !

16 novembre 2007

De tout et de rien.

Entendu à la radio aux nouvelles du matin le surnom que certains journalistes donnent au président français : l’agité !

Alors que la langue de bois ou l’art de parler pour ne rien dire des politiciens suisses fait fureur dans mon pays, c’est un délice d’entendre les politiciens d’ici parler et s’exprimer dans un langage clair et précis.

Lu hier sur l’encart culturel du journal La Presse* un article dont le sujet est : « Les écrivains payés à leur juste valeur ? » où il ressort que, trop contents d’être publiés, les écrivains acceptent de travailler en moyenne 700h sans savoir, ni pouvoir vérifier si ce que l’éditeur va leur verser correspondra vraiment aux exemplaires vendus. Au temps du code-barres et de l’informatique, celui de la transparence aurait-il été laissé aux oubliettes ?

Alors qu’il pleut à Montréal, il neige en Suisse ? Me serais-je trompée de pays ?

Les feuilles mortes jonchent les rues. Avec la pluie, le sol devient glissant et avec la neige, ce sera comment ? Lu** qu’il est courant de glisser sur les trottoirs de Montréal en hiver, qu’en est-il de glisser sur les feuilles mortes en automne ?

*www.cyberpresse.ca/arts

** guide de survie des européens à Montréal, Hubert Mansion

15 novembre 2007

L’érable devant mon balcon...

L’érable devant mon balcon a perdu toutes ses feuilles, il est nu comme le sont les autres arbres de ma rue, il est nu et paré pour l’hiver qui s’annonce en dents de scie.

Depuis que les feuilles jonchent le sol, la perspective de ma rue a changé. Je découvre les façades que je ne voyais pas avant, j’admire les escaliers métalliques en colimaçon qui ornent certaines façades et qui donnent cette particularité aux rues de Montréal. Je ne savais pas que ces escaliers en fer, glissants et dangereux en hiver, se situaient à l’extérieur pour deux raisons précises : permettre le recul des façades et ainsi donner plus d’espace à l’horizon et diminuer le coût de construction car un escalier interne revient plus cher.

Au loin, le Mont Royal est devenu gris et terne, je préfère le regarder le soir quand la croix à son sommet, brille dans la nuit. J’attends avec impatience la neige, image illusoire de blancheur immaculée dans cette ville ou la gadoue remplace rapidement cet or blanc m’a-t-on dit.

13 novembre 2007

NYC

« Quelqu’un prononce le mot New York et les conversations freinent aussitôt et les mêmes mirages ensorcelants traversent les yeux de ceux qui n’y sont jamais allés et de ceux qui y sont demeurés. »*

Ce qui me frappe le plus à NYC (New-York City) c’est le bruit ! Persistant, omniprésent, continu, incessant, ininterrompu. Les sirènes des ambulances, quand elles cherchent à se faufiler dans le long fleuve de voitures bloquées aux intersections, sont assourdissantes et à crever les tympans. Les voitures de police ne sont pas en reste et leurs sirènes doivent faire partie du paysage sonore familier de cette ville tout autant que les klaxons des taxis.

Ville de la démesure, elle se fait aimer ou rejeter. J’ai eu la chance d’habiter à moins d’une heure et demie de train de son centre à la fin des années huitante et j’ai joué à la guide pour nos amis et parents qui voulaient s’y frotter. A l’époque, je l’aimais bien cette ville, j’en suis moins sûre aujourd’hui.

*Monique Proulx, Le cœur est un muscle involontaire (2004)

13 novembre 2007

Le « pousse-pousse » à New York

Est-ce un nouveau procédé pour lutter contre la pollution ?

Est-ce une façon de diminuer le bruit persistant du trafic ?

Est-ce une alternative humaine aux calèches de Central Park ?

Est-ce un nouveau « truc » à la mode ?

Est-ce un nouveau programme santé pour jeunes en recherche d’exercices ?

Est-ce l’émergence d’une nouvelle façon de vivre ?

Je parle de cet original moyen de locomotion pour touristes : le pousse-pousse new-yorkais. Un homme (jeune et fort du mollet) pédalant sur un vélo dont l’arrière est constitué d’un banc roulant avec capote de couleur. Assis bien sagement sur le banc, un, voire deux touristes qui ont l’air de se demander si ils sont bien dans la Big Apple et non pas dans un pays d’Asie.

Nous avons résisté à l’appel sonore (gling-gling) et muet (yeux doux) de ces taxis d’un genre nouveau et dépourvus de relents polluants en nous demandant de quelle couleur seront leurs poumons dans quelques années ? A moins que la ville ne fasse disparaître définitivement tout autre moyen de locomotion…je peux toujours rêver à cette ville, devenue silencieuse, à l’air pur et dont les seuls bruits seraient des chants d’oiseaux.

8 novembre 2007

Little Italy

J’avais un souvenir de la petite Italie new-yorkaise qui datait d’il y a plus de 25 ans et qui n’a pas correspondu à ce que j’ai retrouvé ! J’avais vu les draps et le linge suspendus aux fils entre les fenêtres, j’avais entendu parler italien, j’avais parcouru les rues d’un carré donné et spécifié comme une enclave du pays du soleil et de la pizza et j’avais eu l’illusion de me retrouver dans un quartier napolitain.

Une rue, des restaurants, avec beaucoup d’imagination, j’aurais pu retrouver ce rappel mais les boutiques de souvenirs coincées entre les établissements aux noms et aux menus italiens étaient elles, tenues par des personnes d’origine asiatique. Cela a balayé cette évocation d’antan d’un coup de chiffon. Pourtant mon guide m’avait avertie que cette parcelle de l’histoire italienne à New-York avait été engloutie par « Chinatown » et qu’il ne subsistait que « Mulberry Street » pour combler les attentes de touristes en mal d’histoire d’immigration.

J’avais parlé italien avec le serveur 25 ans en arrière, il était jeune et n’avait que peu d’années à son actif de vie new-yorkaise, la conversation avait été agréable et riche. J’ai voulu faire de même cette fois, dans l’illusion de créer un lien entre ces italiens immigrés au pays des gratte-ciels et moi, petite européenne au double passeport helvético-italien. Cela s’est soldé par une indifférence de la part du serveur qui m’a répondu en italien dans un premier temps mais qui a repris l’anglais pour la suite du repas. J’ai réalisé qu’il ne servait à rien de faire revivre le passé, j’aurais dû garder ce souvenir dans mon album et m’en fabriquer d’autres plus au goût du jour.

7 novembre 2007

Santiags et chapeau de cow-boy

Sur Times Square à New-York City, un homme : cheveux blonds longs, grand, bien musclé, vêtu d’une paire de Santiags, d’un chapeau de cow-boy, d’une guitare et d’un slip blanc ! Il chante, gesticule, prend la pose sur le petit bout de trottoir qui sépare Broadway et la 7ème Avenue. Des passants s’arrêtent, le photographient, des femmes s’approchent, il prend des positions équivoques pour le plus grand plaisir de ces femelles qui gloussent alors que les copines immortalisent ce moment unique.

Scénario A :

« Mais ouiiiii, touche, n’aie pas peur, sens mes muscles la belle, palpe et admire ! Un beau mâle comme moi, tu ne vas pas en trouver de sitôt »

Scénario B :

« Brrr, commence à faire frais. Faudra que le boss monte ses tarifs s’il veut que je continue à faire le guignol pour ces touristes débiles qui trouvent ça marrant. »

Scénario C :

« Y’en a marre. Vivement que le thermomètre dégringole que je puisse me rhabiller. Et dire qu’il n’y en pas un qui écoute ce que je chante ! »

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