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18 mai 2008

Dictons du dimanche

- Un mot tu vaut mieux que dix mots vus

- Qui ne dit mot, pressent !

17 mai 2008

La règle d’or de Maupassant…

« Le talent est une longue patience. Il s’agit de regarder tout ce qu’on veut exprimer assez longtemps et avec assez d’attention pour en découvrir un aspect qui n’ait été vu et dit par personne. Il y a dans tout de l’inexploré, parce que nous sommes habitués à ne nous servir de nos yeux qu’avec le souvenir de ce qu’on a pensé avant nous sur ce que nous contemplons. La moindre chose contient de l’inconnu. Trouvons-le ! »

Comment décoloniser son regard et sa pensée ! A vos yeux…

* extrait de la Préface à Pierre et Jean

16 mai 2008

Il est seul ce soir

Il est seul ce soir, comme tous les soirs depuis qu’il est redevenu célibataire. Il sirote sa bière au comptoir du pub qui a tendance à devenir le paravent de camouflage de sa solitude. La journée, il tient le coup, son travail l’absorbe suffisamment pour ne penser qu’aux chiffres qui font son quotidien mais en sortant du boulot, c’est le blues de l’homme solitaire qui chantonne dans sa tête. La musique assourdissante lui vrille les tympans et cela l’assomme un peu, c’est bien ce qu’il veut, être assommé pour ne plus penser, pour ne plus imaginer son lit vide de cette moitié qui le réchauffait.

Alors que son regard balaie la salle, son œil tombe sur la femme en face, de l’autre côté du bar. Elle regarde la TV et semble un peu perdue toute seule, sa bière comme unique vis-à-vis. Elle boit une gorgée et repose sa chope. C’est drôle, cette chope fait un peu vulgaire dans sa main fine et gracieuse. Il se demande si elle est comme lui, si elle noie sa solitude dans le brouhaha du pub. Il continue de l’observer, elle n’est pas une beauté mais a du charme, ce petit quelque chose en plus qui fait qu’elle irradie. Cheveux courts, une allure fine, il ne voit pas la couleur de ses yeux et il le déplore. Pouvoir plonger son regard dans le sien serait un bon moyen de tester le fond de son âme et d’imaginer s’il y a connivence. Sans réfléchir, il hèle le barman et lui demande du papier et un stylo. Il hésite pour finalement écrire les mots qui lui viennent spontanément, c’est comme ces messages qu’on enferme dans des bouteilles pour les lancer à la mer ne sachant pas si ils atteindront leur destinataire. Il fait passer ce bout de papier porteur d’espoir et observe la réaction de la dame en question. Elle lit puis balaie le pub de ses yeux avant de les accrocher aux siens. Elle sourit, écrit à son tour et renvoie la missive, puis un homme la rejoint et ils partent ensemble. Il n’ose pas déplier le petit papier devant lui, il attend, préférant savourer l’illusion d’un mot charmant et porteur d’espoir.

15 mai 2008

Une histoire de couple…

- Mais enfin merde, tu l’as mise où, cette revue ?
- Je l’ai jetée dans le sac bleu.
- Mais pourquoi ?
- Tu m’as dit que tu l’avais déjà lue !
- Qu’est-ce que tu peux être chiante ! Pourquoi tu ne ranges pas plutôt tes revues qui traînent toujours sur la table du salon !
- Parce que je ne les ai pas lues et que tu m’avais dit que tu avais déjà lu celle que j’ai jetée.
- Oui, mais je m’étais trompé !
- Ce n'est vraiment pas la peine d'en faire une pendule à douze coups, je vais te la rechercher dans le sac bleu et on n'en parle plus !
- Figure-toi que si, on va en parler, parce que tu as une fâcheuse tendance à faire disparaître toutes mes affaires et rien que les miennes  !
- Tu ne serais pas un peu parano, toi ?
- Parano, moi ? Ça alors, c’est la meilleure ! Je t'énonce un fait vérifié !
- Si tu veux.
- Comment ça si je veux, c’est pas si je veux, c’est un fait que je vérifie tous les jours et ça s’appelle une VÉRITÉ ça, merde !

13 mai 2008

Merde au soleil !

Installés à la terrasse ensoleillée, nous savourons notre café du matin quand il arrive, encombré de ses trois sacs en plastiques. Il porte une veste trop chaude pour la saison et semble pester contre la terre entière, comme à son habitude ; mais ce jour-là, c’est le soleil qui le rend hargneux, et il scande en boucle :
« Y m’fait chier c’soleil pourvu qu’y s’ barre
  que j’lui botte le cul à c’gros connard !
»

Sans doute un admirateur de Brassens… je dois dire que moi aussi j’ai hâte de revoir la pluie, le beau temps me donne le « blues »…

11 mai 2008

Enfantillage ?

Nos chers mensonges
Glissent sur le toboggan de la vie.

10 mai 2008

Obligation de...

Obligation d'aimer, de rendre heureux, de rire, de chanter, d'avoir du plaisir...oui, pourquoi ne pas changer la donne, pourquoi ne pas obliger au lieu d'interdire?
Mais la question est de savoir si c'est possible, si effectivement cela rendrait les choses, la vie plus facile.
 
Obliger d'aimer, réalisable?
Obliger de rendre les autres heureux, oui mais comment et seront-ils d'accord?
Obliger de rire, mais de quoi et avec qui?
Obliger de chanter, même faux?

6 mai 2008

Parler ou écrire ?

« Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu. » disait Jules Renard. Jolie formule où je me reconnais. Dans le tourbillon de l’instant, rien ne me vient jamais à l’esprit, je suis fade, insipide, ma conversation est d’une morosité à faire peur, et les réfutations de mes vis à vis me laissent sans voix, ou pire, me rendent agressives, parce que je leur en veux de m'obliger à me confronter à mon manque de réparti.
Par contre, face à l’espoir de la page blanche, loin de la peur du jugement de l’autre, les mots déroulent peu à peu leurs propositions, puis leurs phrases, et j’ai  l’impression consolante de pouvoir penser !

2 mai 2008

A vous tous!

Je voulais vous dire…enfin, je sais, c’est un peu tard mais comme on dit chez moi, il n’est jamais trop tard pour bien faire, donc voilà, je tapote sur mon clavier pour vous dire…ce n’est pas parce que je n’ose pas que je ne l’ai pas fait avant, ni que je n’apprécie pas, au contraire mais comment dire, une sorte de pudeur, ou peut-être la peur de ne pas trouver les bons mots… allez savoir ! Enfin pour faire bref… mais est-ce une bonne chose d’être brève dans ces cas-là ? Peut-être pas, au contraire…bon c’est difficile de faire le choix juste parfois, ce qui est bien et ce qui l’est moins, vous voyez où je veux en venir ? Pas vraiment…je tourne autour du pot…je m’égare alors que cela semble si simple.

Alors je me lance : Merci de me lire, merci de vos commentaires, je les aime, je les recherche et parfois je les provoque. Ils me font sourire, ils me font rire, ils me font réfléchir et ils sont parfois les inducteurs de nouveaux textes. Ils sont le lien entre vous et moi, moi par mes textes, vous par ce que vous en pensez. Alors…merci !

Le Canada étant devenu mon pays de cœur, j’y retourne pour une quinzaine, j’espère pouvoir y reprendre ma rubrique « une suissesse au Canada » au fil de mes découvertes dans l’idée de les partager à nouveau.

Alors à bientôt…peut-être ?

1 mai 2008

Soumise ou pas?

- Es-tu une femme soumise ?
- Tu entends quoi par soumise ?
- Le genre de femme qui fait tout pour son mec, qui accepte tout, qui lui mitonne des bons petits plats, qui lui fait sa lessive, cire ses godasses, ramasse ses chaussettes, qui le trouve beau, charmant et spirituel même quand il dit des âneries et qu’il est affreux, qui…
- Stop ! N’en rajoute pas, c’est pas moi, je ne suis pas soumise.
- T’es sûre ? Tu fais la bouffe à ton mec, tu lui fais sa lessive…
- Oui mais lui, il fait les courses et les range, passe l’aspirateur, débarrasse le lave-vaisselle et me prépare mon thé le matin avec mes tartines. Et pourtant tu ne dis pas que c’est un homme soumis, pourquoi ?
- Bonne question !
Il réfléchit un instant, elle le regarde les bras croisés, elle attend et répond à sa place
- Parce que c’est tellement rare d’avoir un homme qui partage vraiment certaines tâches ménagères qu’on lui décerne une médaille vite fait ? Il n’est pas soumis lui, il est « une perle » que toutes les copines envient ?
Il opine de la tête, l’air dubitatif. Il demande.
- Bon mais ça c’est pour les questions pratiques, et en ce qui concerne… le reste ?
- Si je dis « oui chéri » à toutes ses propositions et idées que ce soit en position allongée ou verticale ?
- Euh ! on peut dire les choses comme ça.
- Ben ça mon gaillard, c’est pas tes affaires !
Après un temps de réflexion, elle interroge.
- Au fait, t’es soumis toi ? Il faudra que je demande à ta femme…ou à ta cheffe ?

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