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9 janvier 2010

Le cirque invisible (gballand)

Oui, ce cirque invisible nous change du cirque visible et pathétique que les médias et leurs animaux - les hommes politiques – nous infligent.
Quand l’invisible souffle la lumière, nos yeux enfin se dessillent.

8 janvier 2010

Ça pue ! (gballand)

Quand, dans la cuisine, elle retira le film plastique qui recouvrait le plat de poisson, elle s’exclama, assez fort pour être entendue de tous :  « Qu’est-ce que ça pue ! »
Ils étaient prévenus, le repas se ferait sur le même ton, celui du contre cœur et du haut le cœur.

7 janvier 2010

Persécution (gballand)

Sur le blog je-double,  un photomontage de Patrick Cassagnes, illustré par un texte de gballand.

« On la regardait. Elle le savait. Au début, une intuition. Maintenant une certitude… » Pour lire la suite, c’est ici

4 janvier 2010

Les hommes et les chiens (gballand)

Sa mère l’avait adopté à sept mois, un magnifique chien noir aux muscles saillants et au pelage brillant. Sept mois plus tard,  il avait pris 14 kilos. Son pelage avait gardé le même éclat mais on ne voyait plus ses muscles sous la graisse qui l’enveloppait. S’il continuait à grossir ainsi, il passerait rapidement l’arme à gauche…
Elle se dit avec effroi que les hommes arrivaient même à faire le malheur des chiens.

2 janvier 2010

Les cadeaux de l’année passée (gballand)

En regardant les DVD sur le rebord de la cheminée, elle remarqua que deux d’entre eux n’avaient pas été retirés de leur emballage transparent ; c’était justement les 2 DVD qu’elle lui avait offerts l’année passée. Des perles à des cochons, pensa-t-elle tout bas. Deux solutions s’offraient à elles : soit elle faisait disparaître les DVD, ni vu ni connu, et elle se les gardait pour elle ; soit elle choisissait de les ignorer et de les laisser moisir dans leur emballage jusqu’à ce que mort s’en suive. Elle choisit la première solution.
L’année prochaine, elle lui achèterait des fleurs ou du vin.

30 décembre 2009

Le dernier voyage (gballand)

Sur le blog je-double,  un texte de gballand, illustré par un photomontage de Patrick Cassagnes.
"Je sais exactement où vous êtes, vous ne m’entendrez pas arriver. Vous n’avez pas besoin de vous habiller, restez en pyjama, ce sera parfait. Pourquoi vous habiller alors que vous allez passer de l’autre côté ?..." Pour lire la suite, c’est ici.

29 décembre 2009

Belle un jour (gballand)

A 20 ans, on la disait laide ; à 30 ans un peu moins ; à 50 ans, on clama qu'elle ne faisait pas son âge ; à 60 ans on lui trouva soudain du charme et à 80 ans, tout le monde s'accorda à dire que c'était une bien jolie vieille dame.

27 décembre 2009

La convention obsèques (gballand)

Juste avant le dessert, elle lui annonça qu’elle avait pris une convention obsèques ! Il faillit s’étrangler, une convention obsèques à 50 ans ! Tu es complètement folle, déclara-t-il. Elle avait toujours détesté son air condescendant. Il savait toujours tout mieux qu’elle, il savait réfléchir, lui, il  avait un cerveau, lui,  alors qu’elle…
Enervée, elle lui asséna un dernier argument qui le consterna :
-  Et bien oui, pourquoi pas une convention obsèques ? T’as plus qu’à mourir et les pompes funèbres font le reste !

26 décembre 2009

Un GPS pour Noël (MBBS)

Elle avait commandé la dinde, cinq kg pour 14 personnes. Elle l’avait voulue du coin, une dinde bien de chez elle, nourrie aux grains et ayant pu vivre en plein air sa courte vie. La mise à mort de la bête ? Elle préférait ne pas l’imaginer, cela allait lui perturber sa digestion.

Elle devait passer la prendre dans l’après-midi du 24 décembre et c’est ce qu’elle fit. Elle avait vaguement regardé sur internet le trajet pour se rendre dans cette boucherie perdue au milieu de la campagne vaudoise et comptant sur la chance des nulles en géographie, elle avait pris le volant et était partie.

Bon, passé le village d’Assens, elle avait bifurqué en direction du Jura et se retrouvait sur des routes secondaires. Le paysage n’était pas très engageant, la pluie avait remplacé la neige qui noircissait et se tassait au bord de la route. Cela sentait la désolation, loin de l’idée carte postale des veillées de Noël surtout qu’au loin, au pied du massif du Jura, une bande de stratus posait son chapeau sur l’horizon et amplifiait ainsi cette impression terne.

Ne retrouvant pas le nom des villages qu’elle devait traverser, elle fit une halte et sortit la carte du vide-poche. C’est à ce moment qu’elle réalisa qu’elle s’était trompée de village, ce n’était pas à Assens qu’elle aurait dû bifurquer mais à Aclens et ce dernier se trouvait à l’ouest alors qu’elle allait au nord. Bon, elle avait tout faux, elle rebroussa chemin en zigzaguant en fonction des noms de villages qu’elle repérait sur la carte mais qu’elle ne trouvait jamais sur sa route. Elle fit cinquante km pour rien à aller de droite et de gauche, s’arrêta un nombre de fois pas possible pour essayer de s’orienter et finalement demanda son chemin alors qu’elle était dans le village à côté de celui qu’elle cherchait.

Enfin la boucherie apparut sur sa droite et elle parqua. Sa dinde l’attendait sagement, le sourire du boucher était de rigueur quand elle lui expliqua qu’elle s’était perdue et il se permit de lui suggérer de demander au père Noël…un GPS !

26 décembre 2009

L’écriture et le temps

Jacques Lacarrière disait que l’écriture tentait de « capturer l’éphémère pour l’enfermer dans la durée. »
Ecrire, donc,  pour « passer » moins vite que le temps… et puis écrire pour repasser le temps, lui ôter les faux-plis qui marquent notre chair et notre âme… écrire pour inspirer, expirer et aspirer à être.

PS : "J'écris pour pouvoir lire ce que je ne savais pas que j'allais écrire." (Claude ROY)

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