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Presquevoix...
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21 février 2007

Vide

Pourquoi vouloir toujours combler ce vide qui nous occupe ? Et si nous le laissions juste exister, prendre la place qui lui revient, sans peur de nous perdre en lui…

Give emptiness a chance !

« C’est dans la mesure où il n’y a rien à voir que les yeux commencent à s’ouvrir. » (Christian Bobin)

20 février 2007

Arlette L…

Dimanche à 20 h 45, sur la 5, dans l’émission « En deux mots », Gérard Miller analysait le discours d’Arlette Laguiller. Il s’est limité à souligner – les raccourcis sont plus faciles - qu’elle était non seulement la Belle au bois dormant qui se réveillait tous les 5 ans (avant elle le faisait tous les 7 ans), mais qu’elle était aussi la fille de Trotski et de Nounours ! Un certain art de la formule… Ce monsieur a certainement un grand talent pour détrôner les « idoles ». J’espère qu’il n’aura pas la langue de bois, dimanche prochain, lorsqu’il analysera le discours de Sarkozy !

19 février 2007

L’homme et la femme

Selon Françoise Héritier*, les femmes ont potentiellement les mêmes capacités que les hommes ; toutes les différences que nous constatons entre femmes et hommes sont donc de pures créations culturelles. Elle affirme que si les femmes n’avaient engendré que des femmes - et non des femmes et des hommes - nous ne vivrions pas dans un monde caractérisé par des inégalités criantes entre femmes et hommes.

Il faut donc accepter l’idée – pour ensuite pouvoir l’ « arracher » de cette terre dont nous sommes modelés – que,  femmes et hommes,  portent potentiellement en eux ce « stéréotype de l’implacable hiérarchie . Ils le cultivent, l’honorent  et le transmettent ensuite en héritage à leurs enfants !

Lorsque nous n’associerons plus des  qualités spécifiques – ou des  défauts spécifiques -  au genre masculin et au genre féminin, nous serons peut-être sur la voie de ce « nouveau » monde où nous serons  tous - femmes et  hommes - vraiment égaux.

La « nouvelle  frontière » sera donc l’absence de frontières !

* Masculin/Féminin II, Dissoudre la hiérarchie (Editions Odile Jacob 2002)

18 février 2007

« Masturbathon »

J’ai lu, dans le courrier international de la semaine dernière, qu’en Grande Bretagne, chaque année, un « Masturbate-A-thon » avait lieu. L’encyclopédie Wilkipédia le définit de la façon suivante : « le Masturbathon  est un événement lors duquel les participants se masturbent afin de récolter de l'argent pour des œuvres de charité ( notamment AIDS ) et de banaliser une pratique sexuelle encore entourée de honte et de tabous ». Le premier Masturbathon a eu lieu en 1997, à San Francisco.  Il me semble que la France n’a pas encore été touchée par cet événement ; peut-être suffit-il que quelques personnes de bonne volonté - et ayant les mêmes affinités - mettent « la main à la pâte » afin que cette initiative, louable en soi, fasse des émules. Bien sûr, il sera difficile de rivaliser avec d’autres événements en « thon » plus faciles à médiatiser, mais le bouche à oreille a aussi de multiples avantages...
Si vous souhaitez plus d’informations sur cet événement :
http://www.masturbate-a-thon.co.uk/
Pour « conclure », cette  citation facétieuse de Léo Campion sur la masturbation :
« En fait de masturbation, tant qu’on ne peut pas compter sur autrui, il faut savoir compter sur ses doigts. »

17 février 2007

Le Bureau des pleurs.

Il devrait y en avoir un dans chaque ville. On  y entrerait sans frapper et on s’assiérait dans l’un des nombreux fauteuils disposés dans la salle. Des mouchoirs seraient placés sur de petites tables, prêts à accueillir nos larmes. Les murs seraient peints de couleur pastel et on y entendrait le silence ou les pleurs d’inconnus entrés là, comme nous, pour déposer leur douleur et leurs plaintes.

Dans ce lieu, il n’y aurait pas de faux-semblants, les pleurs, discrets ou bruyants, pourraient s’y exprimer sans retenue, sans souci des conventions.

Il y aurait aussi trois autres petites pièces, attenantes à la salle principale. Dans la  première, on pourrait parler à quelqu’un qui nous écouterait, bienveillant, presque sans rien dire. Et, enfin, dans les deux dernières, on pourrait être serré dans les bras de quelqu’un, un court instant, en silence : dans la première pièce on serait étreint par un homme, dans la deuxième par une femme. Chacun pourrait ensuite revenir à la vie, le corps et l’esprit nourris et apaisés …

16 février 2007

« La réponse est le malheur de la question. »*

« La réponse est le malheur de la question. »* ! C’est ce que je me dis souvent...  quand j’entends certaines réponses, les miennes, ou celles des autres...

Je pense que dans quelques temps – en accord avec moi-même -  je  cesserai de répondre aux questions qu’on me posera et j’afficherai, comme sur certaines portes de magasins : « fermé  pour cause d’inventaire ». Plus de questions, plus de réponses, plus de malentendus !

Puis un jour, que j’espère lointain, je me tairai définitivement et en guise de clin d’œil, on écrira comme épitaphe, sur la dernière porte que l’on poussera derrière moi : « fermé pour cessation d’activité » !

* Maurice Blanchot ( http://www.alalettre.com/blanchot-intro.htm)

14 février 2007

Qu’est-ce qu’un blog ?

Lu sur un site portugais ( http://escritaiberica.weblog.com.pt/) : « Os blogues são lugares públicos de solidão » ; ce qui signifie « les blogs sont des lieux publics de solitude ».

Ici, l’oxymore, dans son association et sa concision,  met magnifiquement en scène  la place du blog dans le théâtre social.

J’ajouterai une autre touche à la définition du blog… il me semble qu’un blog est aussi une terrasse sur soi ; l’exposition choisie – son degré d’ensoleillement – est sans doute le reflet de nos attentes…

13 février 2007

M. Juppé plébiscite l’évaluation…

Dans le Monde de l’éducation de janvier 2007, M. Juppé, après avoir goûté les charmes d’une Université québécoise lors de son « exil », plébiscite l’évaluation des professeurs par les élèves ; lui-même a d’ailleurs obtenu une note excellente de la part de ses élèves québécois ! Il conclut son entretien en soulignant que cette forme d’évaluation, si elle était utilisée dans le système scolaire français, « réveillerait sans doute quelques collègues assoupis. »
Monsieur Juppé a de très bonnes idées, qu’il devrait d’ailleurs étendre au monde politique : députés, sénateurs et membres du gouvernement  pourraient être ainsi évalués – avec bienveillance - par des collèges de citoyens élus. M. Juppé ne peut manquer de reconnaître que cela donnerait certainement à nos hommes politiques, le nécessaire petit coup d’aiguillon, qui les sortirait de leur « assoupissement » !
Finis  les programmes oubliés aussitôt les élections achevées ! Et, « at last but not least », les hommes politiques seraient ainsi placés au même rang que nous, citoyens « ordinaires » qui, dans le cadre de notre travail, sommes souvent sommés, non seulement de rendre compte de nos actes, mais aussi d’atteindre les objectifs fixés en « concertation » avec nos supérieurs hiérarchiques…

13 février 2007

capharnaüm

Ecrire pour qui, pour quoi? Ecrire pour se libérer, pour faire passer un message, une idée, pour partager? Mais à qui m'adresser? A vous, lecteurs et lectrices de ce blog, à mes amis, à des personnes de passage, à toi, à moi? Et..quel est l'impact d'un tel message?

La planète va mal, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres, en France des élections, dans mon canton en Suisse aussi, cela va-t-il changer le monde?

Le temps est gris, les nuages bas et tumultueux et mon humeur ressemble à ce ciel tourmenté.

Heureusement tout n'est pas triste et je me réfère au "Bonheurs" de Danalia. Ces petits moments de bonheur sont comme des petites bulles qui explosent au coeur des nuages et les dispersent. Ouf! terminons sur une note optimiste: demain Sainte Béatrice aura fait place à Saint Valentin et l'amour devrait inonder le monde...le sentez-vous venir?

12 février 2007

Prétérition

En France, on en use et abuse – mais est-ce une figure de rhétorique plus utilisée chez nous que dans d’autres pays ? -. Il y a là une étude intéressante à faire et qui  apporterait un éclairage passionnant sur les différences culturelles.
Combien de fois n’a-t-on pas entendu des phrases de ce type :
- Je ne suis pas raciste mais…
- Je ne suis pas misogyne mais…
- Je ne suis pas de droite mais…
- Je ne suis pas parano mais…
- Je ne suis pas pour la peine de mort mais…
Et si on commençait par se regarder sans faux-semblants, afin de dire ce qu’on est, et non, ce qu’on n’est pas ?

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