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Presquevoix...
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6 mars 2007

Humanité

Lu dans Libération du 4 mars 2007, que les Cherokee veulent exclure de leur nation les descendants d’esclaves noirs afin de ne pas leur faire bénéficier des avantages et des subventions dont le gouvernement gratifie les tribus reconnues.
Le fait d’avoir fait partie d’une minorité opprimée n’empêche donc ni l’imbécillité ni l’aveuglement ! On aimerait pourtant penser que la souffrance « serve à quelque chose » …
Qu’est-ce qui peut bien pousser l’être humain à s’amputer des oreilles, des yeux, des mains, des bras, des pieds, des jambes, de la tête... jusqu’à se faire disparaître complètement ?

5 mars 2007

Antonio Aleixo

Antonio Aleixo (1901 - 1949) poète populaire portugais de Loulé (Algarve), vendeur de billets de loterie, gardien de troupeaux, aimait à écrire des quatrains, forme poétique très populaire au Portugal. Voici l'un d'entre eux, choisi pour son irrévérence, que je prends la liberté de traduire en français :

Uma mosca sem valor / Poisa, c'o a mesma alegria / Na careca de um Doutor / Como em qualquer porcaria.

Une mouche sans valeur / Se pose, avec le même bonheur / Sur le crâne chauve d'un Docteur / Que sur une quelconque cochonnerie.

4 mars 2007

décroissance

Cette phrase de Christian Bobin pourrait être inscrite en exergue du programme du Parti pour la Décroissance http://www.partipourladecroissance.net/ :

"...toutes ces choses qu'on nous presse d'acheter viennent en remplacement d'une seule qui est absente et ne coûte rien."

1 mars 2007

Ministre et "écrivant"

C'est fou ce que les ministres écrivent... Monsieur de Robien, par exemple, il paraît qu'il va publier " Manifeste pour éviter la langue de bois..." Un comble alors que la langue de bois, au Ministère de l'Education Nationale, c'est comme une seconde nature !

Je me demande d'ailleurs comment le ministre de l'Education Nationale trouve le temps d'écrire un livre, avec tous les "chantiers" qu'il a mis en route : la lecture, le calcul, la grammaire, les collèges ambition réussite, le nouveau statut des professeurs... Quelque chose doit forcément en pâtir... Ferait-il travailler des nègres ? Non, je ne le pense pas ; d'abord parce que ce serait contraire à l'éthique d'un ministre, et ensuite, parce que M. de Robien, doit certainement avoir une plume digne de sa fonction !

Les hommes politiques semblent tous avoir pour obsession de laisser une trace pour l'éternité ; on peut le comprendre, il doit être aussi dur de sortir de l'ombre que d'y entrer à nouveau après en être sorti... Monsieur Mitterand a eu son "jouet" avec sa bibliothèque, Monsieur Chirac le sien avec son musée des Arts Premiers, et pour les moins bien lotis, on publie de petits livres qui s'oublieront aussi vite qu'ils ont été écrits...

28 février 2007

sagesse

Si tu ne sais pas par quel bout prendre un problème, coupes-en un bout ! (my husband said)

28 février 2007

Objet trouvé

Le 27 août 2003, il a été perdu dans un taxi parisien, une robe de mariée, blanche, longue, avec traîne… ( lu dans Libération du Samedi 24 février )

Pour quelle raison cette robe n’a-t-elle  jamais été réclamée au bureau des objets trouvés… ?

Hypothèses : *
1. Le chauffeur de taxi – allergique au mariage après quatre tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs retentissants – s’est résolu à tuer la future mariée,  évitant  ainsi au futur mari, les déceptions qu’il avait lui-même connues. Le corps de la jeune femme a, quant à lui, été déposé à l’adresse indiquée par celle-ci en montant dans le taxi.
2. Dans l’affolement des préparatifs du mariage, cette robe a été oubliée dans un taxi par la future jeune mariée qui, croyant alors à un signe du destin, décida de ne pas assister à son mariage et  partit aux îles vierges le jour de la cérémonie…
3. Cette robe a été offerte par la future belle-mère mais, la future belle-fille, dépitée par cet achat qu’elle jugeait d’un goût exécrable,  a délibérément laissé la robe dans un taxi,  une semaine avant la cérémonie.
4. La mère de la future mariée, chargée d’aller  rechercher la robe de mariée chez le teinturier – la jeune femme y avait fait plusieurs tâches de sang lors du dernier essayage -  l’a oubliée dans un taxi. Le lecteur aura compris qu’il s’agit
d’un acte manqué ! Sans doute faut-il y voir le geste désespéré d’une mère qui n’accepte pas que sa fille devienne "femme".   

* la liste n’est bien sûr pas exhaustive et peut être complétée…

25 février 2007

Ça ne peut pas vous faire de mal !

Ça ne peut pas vous faire de mal !

Vendredi dernier, sans doute fatiguée par une journée qui avait mal commencé, j’ai dit à un élève : « faites-moi donc cet exercice, ça ne peut pas vous faire de bien ! » Quel magnifique lapsus* ! Je n’ai pas voulu l’analyser ensuite, de peur me faire du mal !

* Substitution d’un mot par un autre, imprévu, et qui serait un tour que nous joue notre inconscient pour lever la censure d’une pensée ou d’un désir.

24 février 2007

Concert pour toux et orchestre…

Hier, sortie au Théâtre des Arts… Au programme, Haydn, Mozart, Haendel et… toux, re-toux, raclages de gorges, éternuements, mouchages de nez… L’impression étrange d’assister à un concert dans un Sanatorium ! J’ai même craint, un instant, que le SAMU ne doive intervenir avant la fin du spectacle. Mais finalement, non ! Cela donne une idée de la moyenne d’âge de la population qui fréquente les concerts de musique classique au Théâtre des Arts !

Et quand ils seront tous morts ? Il n’y aura plus de public ?

23 février 2007

Et jour après jour, essayer d'oublier...

Hier : deux conflits avec des élèves, un avec mon fils, un coup de téléphone désagréable, une réunion ennuyeuse où les orateurs – mauvais - ont réussi très vite – mais je ne suis pas « bon public »  – à m’enlever tout désir d’écouter leurs discours – … Une journée banale en somme, que j’ai eu hâte d’oublier en me réfugiant, au plus vite, dans un « sommeil réparateur ».

La seule chose que ce sommeil répare, à vrai dire, c’est ma capacité à affronter le lendemain les mêmes conflits, les mêmes coups de téléphone et les mêmes réunions ennuyeuses... Mais pourquoi désespérer ? Je pourrais aussi ne rien  réparer du tout, et m’enfoncer dans les tréfonds d’une mélancolie qui aspirerait mon énergie ! Réjouissons-nous donc quand, jour après jour, munis de notre fil et de notre aiguille, nous arrivons à ravauder les béances que les contrariétés tissent dans la toile de notre vie…

22 février 2007

Apprendre sans effort*

Non, contrairement  à ce que la société de consommation et les livres aux titres accrocheurs veulent nous faire croire, on ne peut pas apprendre sans effort ! Cette « rumeur » tenace mine d’ailleurs l’Enseignement, les enseignants et les enseignés…

L’apprentissage est, hélas, un parcours long, semé d’embûches, de rechutes, mais quiconque le suit jusqu’au bout connaîtra « la terre promise »… car lorsque l’on a vraiment appris à apprendre, tout nouvel apprentissage s’éclaire à la lueur des apprentissages précédents, et le fait de connaître déjà le chemin rendra la marche moins difficile.

Une petite frustration immédiate n’est-elle pas préférable à une très grande frustration future ?

* lire l’article du Monde de l’éducation du mois de janvier 2007 « Etudier sans peine : gare aux publicités mensongères »

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