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25 octobre 2007

Un homme peut-il changer s’il n’utilise plus le « Gérondif » ?

brasilia

Le gouverneur de Brasilia  vient de prendre une décision qui semble pour le moins originale… Il a décidé, dans le décret du 28 septembre 2007, que le  gérondif serait désormais interdit à l’intérieur des organes gouvernementaux du district Fédéral. Pourquoi ? Parce que, selon lui, cette forme verbale est un paravent à l’inefficacité des services publics.

Il faut savoir qu’en portugais du Brésil, un verbe au gérondif précédé du verbe « estar », indique une forme progressive. Par exemple : « Estamos modificando as normas em vigor » veut dire « Nous sommes en train de modifier les normes en vigueur »… Et, si l’on en croit le gouverneur de Brasilia, cette forme verbale encourage l’inertie !!! De son point de vue, c'est comme si l’on disait que les normes ne changeront sans doute jamais…

A la lecture du décret, je me suis dit que le gouverneur de Brasilia devait être soit désespéré - voire profondément déprimé - par l’attitude de ses fonctionnaires, soit atteint d’une petite pathologie qui  demanderait un traitement moins dérisoire… que son décret !

* la photo est extraite du site Wikipédia.

22 octobre 2007

Les ravages de la mémoire…

-         Tiens, dans la pièce* que je suis allé voir hier, il y avait une scène très drôle qui parlait des cotés positifs de la maladie d’Alzheimer.

-         Ah oui, alors c’est quoi les côtés positifs ?

-         Heu… Attends, je  me souviens plus …

-         Alors ?

-         Ça y est, le premier, c’est qu’on se fait de nouveaux amis tous les jours*, le deuxième…

-         Oui ?

-         Merde…!

-         Quoi, merde !

-         Ben j’ai oublié…

-         Ah ouais… on dirait que tu oublies plus que tu te souviens toi...

* Extrait d’une pièce d’Israël Horowitz « John a disparu »

20 octobre 2007

Ecrire, mais quoi ?

Ce que j’aime écrire, ce sont les débuts et les fins, entre les deux, je m’ennuie... Sans doute la paresse d’avoir à construire un univers cohérent, ou incohérent, mais dont l’incohérence sera cohérente à l’intérieur même de cet univers.

Voilà pourquoi j’aime écrire des nouvelles ou, plus précisément, des textes courts, car dans la nouvelle l’art de la chute se mérite et se travaille sans relâche…

19 octobre 2007

Quand...

Quand la tristesse ouvre la porte que le bonheur a fermée, les yeux se dessillent…

18 octobre 2007

Méthode pour tenter de vivre en bonne entente avec soi-même…

Chaque matin, Regardez-vous dans la glace avec bienveillance et dites lentement – 5 fois minimum – « Je suis comme je suis ».

Essayez de vous surprendre au moins une fois par jour avec une réflexion drôle, légère ou profonde.

Restez inflexible quant à l’estime que vous vous portez, ne vous laissez pas séduire par les sirènes de la dévalorisation...

Chaque soir, examinez à la loupe tous « les points noirs » de la journée, en vous posant des questions ouvertes. Ne faites pas l’autruche ! Cela ne servirait à rien, vous auriez un « bouton » le lendemain et ce serait bien pire…

17 octobre 2007

Les promesses d’hier sont les mensonges d’aujourd’hui…

« Les promesses d’hier sont les mensonges d’aujourd’hui » ! J’étais contente quand j’ai trouvé cette phrase, je me suis dit « Ouah, ma fille, ça y’est, tu commences à penser… »  Cette citation n’illustre-t-elle pas parfaitement notre monde politique ? Mais sur ce blog, non, je l’ai juré, je ne parlerai pas de politique ! Je me défoule  sur un autre blog !
Parlons donc de la vie de famille, et surtout, de l’apothéose du roman familial : les  enfants ! Pensons à toutes ces promesses que des parents « désespérés » - dont je fais partie -  arrachent à leurs enfants – ou leur ont arrachées - sous la menace ou le chantage. Des promesses du genre : « si je dois te répéter d’aller au lit, tu n’auras plus d’histoire » ; « si tu ne ranges pas ta chambre, fini la play station » ; « si tu ne travaille pas à l’école, tu ne regarderas plus l’ordinateur », ou « si tu ne fais pas tes devoirs, terminé la télévision. »…. vaines promesses, concédées du bout de la langue par des enfants prêts à tout pour avoir une paix immédiate, et qui ne font que combler momentanément les vastes étendues de l’angoisse parentale…
La famille ne serait-elle pas un parfait petit nid à microbes ?

Certains concluront que  rien ne vaut la solitude... mais en adaptant une citation* de Montaigne, sur les voyages, je dirai plutôt que vivre en famille permet de frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui.

* "Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui" (1533-1592)

16 octobre 2007

L’Ellipse rend-elle plus libre ?

L’ellipse libère la phrase des détails, explications et affèteries qui l’enchaînent. A la faveur de cette légèreté, le lecteur trouvera sa place mais ce, parfois, au risque de l’incompréhension… Il lui faudra se frayer lui-même son chemin et non suivre une ligne tracée au cordeau par un narrateur qui, parfois, n’accorde au lecteur aucune liberté, même surveillée… 

15 octobre 2007

Bruits de couloir…

Samedi, en attendant qu’un collègue libère la salle dans laquelle j’avais cours, j’écoutais, en lisant le journal, ce que disaient trois élèves de première qui étaient assises par terre, non loin de moi.
« Ben moi », disait la première, « les mecs avec des piercings au nombril, j’trouve que ça fait pédé. J’sortirai jamais avec des mecs comme ça ! »« Moi j’trouve pas », disait la deuxième, puis elle ajouta un peu plus tard «  Moi, quand j’me suis fait faire un piercing à l’arcade, mon père il est revenu le lendemain avec un piercing à l’arcade aussi, trop drôle ! »
Et la troisième de conclure « Moi, quand je serai majeure, je m’ferai faire un piercing au nombril, c’est trop beau ! »
Les couloirs sont propices aux confidences anodines… Juste après, elles sont entrées en cours, peut-être un cours de français où le professeur, loin des problèmes  de nombrils ou d’arcades percés, leur a parlé de la poésie de Rimbaud ou de Baudelaire…

12 octobre 2007

Méthode pour ne plus se faire d’illusions…

Imaginez le pire, sans relâche ; ne prêtez attention ni aux reproches, ni aux compliments ; évitez les joies extrêmes, préférez les joies quotidiennes ; naviguez sur le bord du gouffre, prenez garde à ne jamais y tomber ; voyez l’autre comme le reflet de vos (défauts)²

8 octobre 2007

Ecouter... ?

Ecouter, ne serait-ce pas se taire dans l’attente qu’une fenêtre s’ouvre pour  entendre ce qui, parfois, n’est pas dit ?

La nuit n’est
jamais complète
La nuit n'est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin,
une fenêtre ouverte,
une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler,
faim à satisfaire,
un cœur généreux,
une main tendue,
une main ouverte,
des yeux attentifs,
une vie : la vie à se partager.

Paul Éluard.

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