Echanges
Elle avait trouvé sous sa porte le petit mot suivant.
« Merci de ne pas hurler lors de vos relations dites sexuelles ; ça empêche mon mari de dormir, et moi aussi. Votre voisine »
Et elle avait répondu.
« Si vous n’aimez pas les sexophonistes, moi je déteste les saxophonistes, comme votre mari, qui commencent à jouer à 9 h du matin et sont capables de jouer même en soirée ! D’ailleurs, il y a un air que je déteste particulièrement : Don’t leave me now, de Supertramp ! Et vous savez pourquoi ? Parce que mon mari a mis 9 mois pour partir, et 9 mois, c’est long ! »
Elle n’avait jamais reçu de réponse, mais les rares fois où elles se croisaient dans les escaliers, elles se saluaient poliment et, parfois même, sa voisine souriait. Jusqu’au jour où celle-ci a frappé à sa porte afin de lui demander comment elle avait fait pour se séparer de son mari en neuf mois…
PS : prochain texte, dimanche prochain.