La SNCF
Vendredi, voyage en train vers Paris. A l’allée pas de problème particuliers – mis à part ceux liés au passage des contrôleurs. Et, je me permets de rêver d’un pays où les billets seraient gratuits. Evidemment, avec la mise en place de la privatisation progressive des services publics, cela ne risque pas d’arriver.
Ensuite, retour en fin d’après-midi et, le trajet en train s’avère problématique. J’arrive à sauter dans le train de 17 h 12. Parfait. Mais, en arrivant à la gare de Mantes la Jolie, le « chef contrôleur » nous signale que nous ne partirons pas en raison d’actes de vandalisme commis à Oissel par des « jeunes ». Donc, il faut que des techniciens se déplacent pour vérifier les voies et le matériel sur ces voies. Dix minutes plus tard, on nous propose de nous dégourdir les jambes sur le quai, ce que je ne fais pas, en continuant ma lecture. Un certain fatalisme semble régner chez les voyageurs qui se contentent, sans colère aucune, de prendre leur téléphone pour signaler les retards. Environ 10 minutes plus tard, ceux qui sont descendus sont appelés à remonter dans le train. J’espère d’ailleurs que tout le monde a entendu l’appel, sinon, ceux qui ne sont pas remontés risquent fort de se suicider sur les voies – par désespoir - et de bloquer les trains qui nous suivent. Excusez ce cynisme.
5 minutes après on nous dit que le train va partir et, le contrôleur souligne que nous irons au moins jusqu’à Vernon. Arrivés à Vernon, il nous est précisé que nous resterons en gare car le personnel de service n’est toujours pas arrivé à Oissel – est-il déjà parti en week-end ? - donc, nous ne pouvons partir pour Gaillon. On nous encourage à nouveau à nous dégourdir les jambes sur le quai. Je remarque qu’à la SNCF, on pense beaucoup aux personnes qui ont les jambes lourdes, et j’en suis presque émue, mais les autres, y pense-t-on ?
10 minutes plus tard, le contrôleur conseille aux voyageurs de remonter dans le train et, avec un humour léger, souligne que nous atteindrons bientôt Oissel.
Durant le trajet Gaillon – Oissel – Rouen, je me suis demandée si je n’allais pas écrire au Directeur de la SNCF afin de lui souligner que la SNCF pourrait diminuer les tarifs d’abonnement des habitués du Paris-Rouen, mais aussi, leur fournir gratuitement des antidépresseurs lors de l’abonnement, étant donné les problèmes fréquents sur cette ligne. Pour les non-habitués, un remboursement du prix de transport suffirait sans doute.
Oui, le sigle de la SNCF n’a pas changé, mais pour moi, maintenant, la SNCF est devenue le Supplice National des Chemins de fer français !
PS : prochain texte, dimanche