Les crottes de nez
Elle l’avait traité de L’aye-aye et il lui avait dit.
- Je n’aime pas l’ail dans la cuisine.
- Je ne parlais pas de l’ail culinaire, crétin, je parlais du lémurien qui vit à Madagascar et mange ses crottes de nez, comme toi.
Il n’avait rien répondu, avait sorti son téléphone, s’était connecté au grand Google, notre gourou quotidien et, au bout de dix minutes, il lui avait dit.
- L’absorption de mucus peut empêcher des dépôts de bactéries sur mes dents. Voilà pourquoi je mange mes crottes de nez.
Elle avait observé ce grand gaillard d’une trentaine d’années, supposé être son amoureux depuis huit mois, et elle avait conclu.
- Je comprends, tu sauves tes dents des bactéries six fois par jour, mais tu dégoutes mon cerveau. Finis, j’en ai marre. Je vais essayer de trouver un non-lémurien, mais d’abord je vais faire une pause. Et tiens, voici une douzaine de mouchoirs en papier pour que tu apprennes à te moucher.
Avant qu’elle ne parte, il avait crié.
- C’est ça, tire-toi, ça me fera des vacances parce que toi, il n’y a qu’une chose que tu sais faire. Mouchez le nez des mecs !
PS : prochain texte, jeudi.