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24 octobre 2020

Divin

Sa mère l’avait appelé Divin et il ne s’en était jamais remis. Le prénom peut-il être un mauvais présage ?

Le premier octobre, jour de son anniversaire, il s’était rendu au château de Versailles en fin d’après-midi, porteur d’un long drap noir qu’il avait noué sur ses épaules et qui lui couvrait le corps. Son visage, lui, avait un masque noir.  Il arpentait les trottoirs en répétant : « Je suis le monarque de droit divin. »

Les gens le laissaient passer, étonnés de cette voix tonnante, en boucle. Il s’arrêta immédiatement quand une femme toute de blanc vêtue s’adressa à lui en disant.

-          Et moi je suis Marie Antoinette, vous souvenez- vous de moi ?

-          Non madame.

-          Le Trianon ne vous dit rien ?

-          Cessez de me tourmenter madame, laissez le roi passer.

-          Mais le roi a besoin de moi.

Elle s’approcha de lui et l’encouragea à mettre son bras sous le sien, ce qu’il fit  et, ensemble, dans une marche triomphante – ou presque – il allèrent vers l’ambulance où les attendaient deux infirmiers…

 

PS : prochain texte mercredi prochain.

 

Commentaires
M
DiANTrE! Il aura fait de sa vie une divine comédie!
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A
C'est toujours réjouissant d'apprendre qu'en psychiatrie on connaît son histoire de France et pas seulement les théories freudiennes.<br /> <br /> Reste que le brave aliéné aurait pu aussi se rendre à Salzbourg à la rencontre de Mozart qui lui aussi était considéré comme Divin.
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L
Et dans la galerie des Glaces, Divin tapa dans le ballon et s'entraîna à soigner ses passes et tirs afin de devenir Messi !<br /> <br /> PS : ses primes lui permirent de remplacer les miroirs versaillais.
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I
S'il s'était pris pour le divin marquis, ça aurait fait mal !
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K
Et ça tombe bien, les deux infirmiers c'étaient Robespierre et Danton.
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