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9 décembre 2019

Routine

Le « Bonjour, ça va ? » appelle souvent un « oui, ça va et toi ? » ; ça ne peut qu’aller bien de toutes les façons, même si ça va mal, où l’autre à qui nous nous adressons, et qui ne va peut-être pas bien lui-même, ira encore plus mal, qui sait ?

D’ailleurs si vous allez mal et que vous le dites, vous ennuyez l’autre, même s’il va bien, et il finira par  vous fuir systématiquement ! Dans ce monde qui nous use, nous préférons fermer les yeux, souvent, bien souvent.

Parce que le problème du « ça va ? » c’est qu’il est souvent dit d’un ton enjoué, alors on se met à la place de l’autre – qui pourrait être nous  – et on n’a pas envie de le pousser dans ses retranchements l’autre, en répondant : « Non, ça va pas et toi ? ». Car il est vrai que commencer à se regarder soi-même, c’est la porte ouverte vers une longue, très longue introspection…

7 décembre 2019

S’ouvrir

L’autre jour, dans le bus, les yeux fermés, centrée sur ma respiration, je me demandais quel était le secret d’une vie réussie. A l’arrêt final,  j’en étais arrivée à la conclusion qu’une vie ne se réussissait pas, elle était, tout simplement, entre vents et marées, ouverte à soi et aux autres…  

 

4 décembre 2019

Les forces de l’ordre

Il y a bien longtemps – et cela n’a pas dû changer, bien au contraire -  j’avais entendu deux policiers dire  que lorsqu’ils voyaient des jeunes de banlieue qui détalaient à leur approche, c’était certainement parce qu’ils avaient quelque chose à se reprocher… Mouais, je veux bien ! Mais qu’est-ce qu’ils voudraient qu’ils fassent les jeunes de banlieue ? Qu’ils les attendent pour leur donner l’accolade et leur parler de leurs problèmes avec leurs parents ?

Je dois dire que moi-même  – alors que je pense entrer dans la catégorie des gens intégrés socialement -  la dernière fois que j’ai été arrêtée par des gendarmes mobiles sur le bord de la route je n’ai eu qu’une envie c’est de détaler car je me suis sentie en faute ; sans doute de vieux réflexes reptiliens réactivés par tout ce qu’on voit à la télé ! Tout, dans le comportement du gendarme à qui j’ai eu affaire, tendait à me prouver que j’étais coupable : « Descendez de voiture ! » « Suivez-moi ! » « Montez dans notre voiture ! » « Et le contrôle technique ? Vous auriez dû le faire ! » « Donnez-moi vos papiers ! » « Ce qu’on va faire de vos papiers ? On les garde et vous viendrez les rechercher dans nos bureaux ! ». Une soudaine bouffée de colère contre lui est montée mais je me suis contrôlée.

Total, une semaine plus tard, le même gendarme mobile sonnait chez moi pour me rapporter mes papiers – ordre du chef ! - parce qu’il avait commis une erreur. Ah, il n’était pas si fier sur mon palier, le regard terne, la botte moins conquérante, l’uniforme en berne et l’excuse aux lèvres. Je vous jure que j’ai tout fait pour ne pas l’humilier !

Tout ça pour dire que Jeudi 5 décembre, je serai dans la rue car cette réforme des retraites - comme toutes les précédentes depuis 1993 - n’a qu’un objectif : diminuer les retraites, sauf que, avec ce projet de retraite par points, nous allons encore plus loin dans la duperie. Maintenant, j’ose espérer que les policiers ne réagiront pas jeudi, comme ils l’ont fait depuis novembre 2018 dans la plupart des manifestations qui ont eu lieu. Par prudence, je garderai mon casque dans ma sacoche de vélo, au cas où… sans oublier un foulard, bien sûr.

 

PS : prochain texte, samedi matin. C'est fatigant une grève !

2 décembre 2019

Une autre vie

 

 

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Il lui avait fallu attendre 43 ans pour que cette révélation - vécue le jour de ces 19 ans - en Grèce, refasse surface. L’inconscient a d’étranges chemins qu’il parcourt au rythme de la mémoire intemporelle des choses.

Sans doute fut-ce aussi la souffrance surgie de ce Stabat mater de Vivaldi qui, dans un éblouissement, l’avait fait voyager dans le temps. Cette “Mater dolorosa” n’était-ce pas elle, aussi, elle qui marchait au rythme des violons du ciel ?

Son mari, voyant la tournure que prenaient les choses lui avait fait prendre rendez-vous avec le médecin généraliste qui, lui-même, lui avait donné l’adresse d’un psychiatre qui, lui-même - avec l'acceptation de son mari - l’avait conduit en “détention” psychiatrique.

Etrange, avait-elle pensé sans aucune colère, comme les chemins des uns peuvent être incompris des autres ?

 

PS : photo prise en Grèce, par une amie, il y a très très très longtemps...

 

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