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Presquevoix...
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4 décembre 2019

Les forces de l’ordre

Il y a bien longtemps – et cela n’a pas dû changer, bien au contraire -  j’avais entendu deux policiers dire  que lorsqu’ils voyaient des jeunes de banlieue qui détalaient à leur approche, c’était certainement parce qu’ils avaient quelque chose à se reprocher… Mouais, je veux bien ! Mais qu’est-ce qu’ils voudraient qu’ils fassent les jeunes de banlieue ? Qu’ils les attendent pour leur donner l’accolade et leur parler de leurs problèmes avec leurs parents ?

Je dois dire que moi-même  – alors que je pense entrer dans la catégorie des gens intégrés socialement -  la dernière fois que j’ai été arrêtée par des gendarmes mobiles sur le bord de la route je n’ai eu qu’une envie c’est de détaler car je me suis sentie en faute ; sans doute de vieux réflexes reptiliens réactivés par tout ce qu’on voit à la télé ! Tout, dans le comportement du gendarme à qui j’ai eu affaire, tendait à me prouver que j’étais coupable : « Descendez de voiture ! » « Suivez-moi ! » « Montez dans notre voiture ! » « Et le contrôle technique ? Vous auriez dû le faire ! » « Donnez-moi vos papiers ! » « Ce qu’on va faire de vos papiers ? On les garde et vous viendrez les rechercher dans nos bureaux ! ». Une soudaine bouffée de colère contre lui est montée mais je me suis contrôlée.

Total, une semaine plus tard, le même gendarme mobile sonnait chez moi pour me rapporter mes papiers – ordre du chef ! - parce qu’il avait commis une erreur. Ah, il n’était pas si fier sur mon palier, le regard terne, la botte moins conquérante, l’uniforme en berne et l’excuse aux lèvres. Je vous jure que j’ai tout fait pour ne pas l’humilier !

Tout ça pour dire que Jeudi 5 décembre, je serai dans la rue car cette réforme des retraites - comme toutes les précédentes depuis 1993 - n’a qu’un objectif : diminuer les retraites, sauf que, avec ce projet de retraite par points, nous allons encore plus loin dans la duperie. Maintenant, j’ose espérer que les policiers ne réagiront pas jeudi, comme ils l’ont fait depuis novembre 2018 dans la plupart des manifestations qui ont eu lieu. Par prudence, je garderai mon casque dans ma sacoche de vélo, au cas où… sans oublier un foulard, bien sûr.

 

PS : prochain texte, samedi matin. C'est fatigant une grève !

Commentaires
G
En Angleterre, la police n'intervient pas de cette façon et n'est jamais intervenue ainsi d'ailleurs. Allons donc voir ce qu'il s'y passe ;)
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C
Au cas où tu as connu 1968 la violence policière n'est rien à cette époque chaque manifestant provocateur n'en sortait pas indemne pas de LBD mais la bonne vieille matraque et les lacrymogènes le manifestant savait qu'une fois prit il irait à l'hôpital cabossé c'était le jeu et pas question de se plaindre une fois l'identité relevée .Maintenant on manifeste , on casse on tape du poulet et si par hasard tu prends une châtaigne tu te plains et accuse la police il faut savoir ce qu'il nous attend quand on est face contre terre toi tu manifestes lui il fait son travail .
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L
N'oublie pas le gilet jaune à glisser dans les saccoches du vélo !<br /> <br /> Je défilerai en pensées.
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A
je te souhaite tout le succès que cette initiative mérite (je me tiens au courant avec ce blog https://emmaclit.com ;-))
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D
Attention : le casque, le foulard, les lunettes (bientôt le parapluie) peuvent être considérés par les "FDO" comme "armes par destination"... le vélo aussi, servant de projectile éventuel, surtout s'il est pliant.<br /> <br /> Mais comme le préfet Lallement prévoit demain à Paris, "1 000 casseurs" (il est très bien renseigné), nul doute que tout sera fait pour qu'il les empêche d'agir et de "delevoyer" ainsi cette manifestation politique et populaire en une pure démonstration d'anarchie. :-)
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