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Presquevoix...
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31 octobre 2019

les jambes

Tous les jours il restait en arrêt devant la boutique aux collants bariolés, pour le plaisir. Il ne faisait de mal à personne. Il aimait bien ces jambes qu’il s’imaginait saisir à bras le corps pour les emporter au pays de ses rêves.

Quand les flics l’ont interpellé devant la boutique ils lui ont dit, menaçants.

-          Suis-nous salopard ! 

 Forcément il n’a pas voulu, il ne faisait rien de mal, c’est interdit par la loi de regarder des jambes de mannequins ? Les flics ont alors sorti leurs menottes.


- Sale obsédé, tu mérites qu’une chose, la taule !


Lui n’a rien compris. En garde à vue il a juste répété qu’il n'y avait pas de mal à regarder des collants bariolés. Soudain l’un des deux flics - celui dont les yeux s’enfonçaient dans les siens - lui a balancé une torgnole en gueulant.


- Et les jambes qui étaient dans le sac en plastique, les jambes bariolées que tu as balancées dans le canal ? Tu t’en souviens bien putain de merde !


Là, il a baissé les yeux, qu’est-ce qu’il aurait pu dire ? De toutes façons ils ne l’auraient pas cru.

Commentaires
D
Déjà petit, son instituteur lui reprochait ses trop grands jambages lors des dictées... :-)
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L
S'appelle-t'il Arthur ?<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=MDF54OqCgSk
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K
Branché sur le mauvais canal, iI n'a pas pensé prendre ses jambes à son cou.
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I
Si j'ai bien compris ton texte, le pays de ses rêves c'est le canal.
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D
Les policiers ont été très collants.
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