Trapèze
Juste avant de faire l’amour avec elle, il lui avait dit qu’il s’appelait Trapèze Volant.
- Prouve-le-moi, avait-elle aussitôt demandé.
- Viens chez moi. Il n’y a que là que je pourrai te le prouver.
Le lendemain, elle éprouva un étrange malaise devant ce lieu qui était le sien et ressemblait à un cirque minuscule.
Malgré tout, elle l’appela à plusieurs reprises : « Trapèze, Trapèze, Trapèze ! »
Ce n’est pas lui qui surgit, mais une femme dont les cheveux étaient coiffés d’un étrange turban.
- Trapèze n’est pas là.
- Il va revenir ?
- Il est parti au pays des hommes qui mentent, comme toujours.
- Il ne s’appelle pas Trapèze ?
- Le trapèze, c’est son métier. Lui il s’appelle Juan et je peux te dire que c’est un fieffé menteur.
Elle ne répondit rien et partit aussitôt.
Pourquoi l’avait-elle cru ? Etait-elle amoureuse ou avait-elle pensé que le sexe était un oiseau de paradis dont le trapèze menait au septième ciel ?
PS : photo prise près de la faculté de Nanterre en avril 2018.