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Presquevoix...
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21 août 2016

L’emprise

La première carte-lettre qu’elle lui avait envoyée, sous une enveloppe rouge sang, commençait par « cher Paul », s’achevait par « grosses bises » et un prénom - « Corinne » - dont le « i » s’ornait d’un soleil aux rayons prometteurs.

La deuxième, quatre mois plus tard, toujours sous enveloppe rouge, était légèrement différente : un simple « Bonjour »  en introduction, en  conclusion « Une belle année pour toi » et le soleil avait disparu du « i » de Corinne.

La troisième, très froide, toujours de rouge vêtue, semblait signer son arrêt de mort. Elle commençait par « Paul », suivait une liste de trois reproches et elle  se terminait ainsi : « La sincérité et l'authenticité sont des  valeurs que tu bafoues ! ». Puis, tout au bas de la carte, son prénom  s'étirait  dangereusement et le  « i » de Corinne  s’était transformé en  hameçon.

Commentaires
P
P.S.<br /> <br /> Misérable ver de terre !<br /> <br /> <br /> <br /> terminait la lettre. Il s'en tortilla d'horreur.
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L
Ben voilà, il n'est pas de ces poissons qui mordent à l'hameçon et lui fit, d'un seul mouvement chaloupé, une queue de poisson.
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E
Trop tard pour l'hameçon, le poisson était plein d'arêtes.
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C
Je suppose que dans la troisième lettre, les deux n de Corinne n'évoquaient plus les arches d'un pont.
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D
La Poste se fait ainsi le vecteur, ou le facteur, de menaces de mort : il est plus que temps de privatiser une fois pour toutes ce "service public" cornaqué par des individus irresponsables !
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