L’annonce (2)
Elle n’avait eu qu’une réponse à son annonce. Le courrier disait :
« J’ai 55 ans, je suis moyennement intelligent et mon salaire est loin d’être confortable. Vu le texte de votre annonce, je serais surpris que vous trouviez mieux. Si vous souhaitez me rencontrer, je vous attendrai le 22 juillet à 18 h au café de la gare. Pour me trouver vous n’aurez aucun problème : je suis petit, chauve et je porte des lunettes.
J’imagine que cette description vous rebute déjà un peu, mais je préfère annoncer la couleur. J’ai compris, en lisant votre annonce, que vous étiez une femme franche.
Vous vous êtes peu décrite et c’est mieux ainsi ; le physique m’importe peu. Il suffit de fermer les yeux pour voyager…
Une dernière chose - et ce, au cas où vous ne m’identifieriez-pas - pourriez-vous avoir « l’humanité » à la main ?
A vendredi,
René
PS : je pensais arrêter un temps l’écriture – un petit « spleen » passager – mais je reprends le fil du blog car l’exercice est sain et votre humour me manquait déjà…