La gifle

La dernière fois que j’ai vu mon père, c’était le jour de mes dix ans, le jour où il a giflé ma mère parce qu’elle lui a dit que c’était  un enculé qui ne pensait qu’à bouffer son fric pour ses tiercés de merde.
Quand j’ai demandé à ma mère s’il reviendrait un jour, elle m’a juste répliqué.
- T’occupe pas de lui, on n’a pas besoin de ce salaud ! Et d’abord, c’est même pas ton père !
Seulement, hier, la sœur de ma mère m’a appris que ce « salaud », c’était bien mon père.  Quand j’en ai parlé à ma mère, elle a hurlé que j’étais un connard qui n’avait même pas la reconnaissance du ventre.
Moi aussi je l’ai giflée, j’étais à bout. J’ai pris mes clics et mes clacs et je suis parti. Elle a hurlé : « bon débarras ! »

Maintenant, je suis devant cette porte bleue, c’est là qu’il habite. Il suffit juste que je sonne et qu’il ouvre la porte…

PS : photo prise par GB

Comments

[gballand]

savoir coupe court à tout, et on s'en prend plein la figure, c'est vrai.

[espiguette]

Ce bouton de porte plutôt décalé n'augure rien de bon ... dans certains cas il est préférable "d'imaginer" plutôt que de "savoir" ...

[ksenia]

Entre le père et la mère, je me demande au final si le fils a misé sur le bon cheval. Dans ce genre de famille, il aurait peut être été préférable de faire cavalier seul.



Je suis étonnée que la porte du père ne soit pas aux couleurs de l'entreprise française de paris hippiques.

[Walrus]

Ah ben, il va pouvoir jouer au quarté maintenant !

[Pastelle]

Charmante famille...