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11 janvier 2014

Le cadeau

Sa mère lui avait donné son cadeau en disant.

-          Bon, je sais que t’aimes pas le whisky, mais j’avais pas d’idées.

Il ouvrit le paquet et la remercia en souriant, comme si de rien n’était. Il pensa juste que c’était le cinquième Noël où il recevait une bouteille de whisky.

 

 

9 janvier 2014

le psychothérapeute

Après son entretien hebdomadaire de 30 minutes du mercredi après-midi, M. Simon s’était senti particulièrement léger. Son psychothérapeute venait de lui démontrer, de sa douce voix, qu’il n’avait aucune raison de se sous-estimer et que sa peur  des maladresses ne devait en aucun cas le tétaniser. Il  avait conclu en disant : qui n’a jamais commis de maladresses dans sa vie ?

Après le traditionnel « Nous allons nous arrêter là. », M. Simon se leva, léger, prit son manteau et s’employa à enfiler ses manches. C’est à ce moment qu’il entendit le bruit horrible. Aussitôt le psychothérapeute rugit.

-          Putain, vous êtes vraiment nul. Vous savez combien il m’a coûté ce vase de Chine que vous venez de foutre en l’air ?

M. Simon partit la tête basse. Finalement, pensa-t-il, les mots avaient-ils un sens ?

7 janvier 2014

La boutique

Pastelle

Elle avait changé de région et maintenant elle tenait une boutique, non loin de l’église de cette petite ville choisie pour son calme. Elle ne vendait presque rien, la boutique n’était qu’un prétexte dont elle ne retirait aucun bénéfice. Si elle ouvrait à 19 h31, exactement, la fermeture n’était jamais programmée ; elle dépendait de deux choses : des désirs de ses clients et de son état de fatigue.

Au comptoir on pouvait trouver de quoi boire et grignoter, mais surtout, au fond de la boutique, il y avait « le boudoir des pleurs », une petite pièce accueillante, unique en son genre, où les clients pouvaient s’isoler pour pleurer à volonté.

 

PS : merci à Pastelle de m’avoir gentiment prêté sa photo. 

5 janvier 2014

Amour

Un jour, l’air de rien, elle m’avait dit qu’au moins deux cent treize hommes étaient tombés amoureux d’elle. J’avais été étonnée de sa précision et admirative de sa mémoire, sans parler de sa performance ! Voyant mon étonnement elle avait ajouté.

-          Tu sais, à chaque fois je note leur nom dans un grand cahier.

-          Et comment sais-tu qu’ils sont tombés amoureux de toi ? avais-je rétorqué.

Elle avait souri et m’avait dit, catégorique.

-  Ces choses-là, ça ne trompe pas !

Depuis sa confession, je fais la même chose qu’elle, je note leurs noms… mais moi, je n’en suis qu’à trois !

3 janvier 2014

Les autres

Les autres lui servaient juste de décor. Elle ne leur accordait pas plus de place qu’à une chaise ou à un porte-manteau. Et si, par le plus grand des hasards, la chaise ou le porte manteau s’avisaient d’émettre une opinion, elle se chargeait de les remettre à leur place su-le-champ ; le temps n’était pas encore venu où les objets lui cloueraient le bec.

 

1 janvier 2014

Question

Combien de crapauds devrait-elle encore embrasser en 2014 avant de trouver le vrai prince charmant ? C'était sa seule et unique question en ce premier janvier.

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