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8 août 2013

L’arbre

On se promenait depuis une heure dans ce parc quand elle s’est arrêtée près d’un arbre qu’elle a entouré de ses bras en déclarant qu’il était à elle et qu’elle ne partirait pas. J’ai voulu la raisonner, je lui ai dit que bientôt la nuit tomberait et qu’on ne pouvait pas dormir dans ce parc. Elle n’a pas voulu  en démordre, non elle resterait là coûte que coûte, et elle a conclu de son air têtu.

- Si tu veux, tu peux partir !

Je dois avouer que je n’ai jamais compris les femmes.

- Tu ne vas quand même pas passer la nuit ici ? ai-je insisté.

- Tu ne comprends pas ou quoi ? Cet arbre c’est moi, le laisser là, tout seul, ça serait comme m’abandonner.

Elle était devenue folle. J’ai fait, malgré tout, une dernière tentative.

- Comment peux-tu imaginer un seul instant que cet arbre c’est toi ?

Elle me répondit par un lapidaire « Tais-toi, tu ne comprends rien ! » qui m’a fait perdre l’envie de lui poser une nouvelle question. Je suis parti sans me retourner.

La nuit que j’ai passée a été  abominable, entrecoupée de cauchemars où je la voyais aux prises avec  une meute de loups qui voulaient la dévorer…

Le lendemain, quand j’ai ouvert la porte de chez moi pour aller travailler, je l’ai trouvée assise sur le paillasson, la tête dans les mains. Quand elle m’a vu, elle s’est levée d’un bond et m’a dit le visage baigné de larmes.

- Quand je pense que tu m’as laissée là-bas, toute seule, alors que la nuit tombait, c’est vraiment dégueulasse !

Je l’ai  prise dans mes bras sans rien dire. Décidément, je ne comprends pas les femmes.

Commentaires
D
Folle à lier (ou peuplier) elle était : saule pleureur il fut.
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P
Un autre titre ? : l'écorcée vive ;)
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P
Faut avouer qu'elle est un peu tordue!!!
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C
et nous.. nous comprenons-nous???
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C
il manque le petite point d'interrogation "facile ? !"
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