Le théâtre
Au théâtre, mon voisin de siège, retraité sans nulle doute, et très bavard, me vantait « les liaisons dangereuses » – le livre veux-je dire – en attendant l’ouverture du spectacle. A l’affiche, les Ballets de Hanovre. Le titre de la chorégraphie : les liaisons dangereuses. Mon voisin en a profité pour me faire l’éloge de deux théâtres parisiens - l’Opéra Bastille et le Palais Garnier – bien plus prestigieux que notre « pauvre » théâtre des Arts.
- Un peu cher pour le commun des mortels, lui ai-je répondu. Ce dont il a convenu.
La première partie du spectacle l’a laissé pour le moins indifférent. Sa tête a progressivement piqué du nez et il s’est gentiment assoupi sans ronfler. Ces sont les applaudissements qui l’ont réveillé.
Après la fermeture du rideau, il a expressément tenu à m’informer – en grand amateur du livre de Choderlos de Laclos - que le ballet n’avait rien à voir avec le livre et qu’il n’avait rien compris. Forcément, ai-je cru bon devoir lui répondre, vous avez dormi pendant la moitié de la première partie.
- C’est vrai, a-t-il concédé, si cela devait se reproduire, poussez-moi du coude !
Je l’ai assuré de ma collaboration et me suis permis de lui glisser, juste avant que le rideau ne se lève, que dormir au Théâtre des Arts, coutait tout de même moins cher que dormir à l’Opéra Bastille ou à l‘Opéra Garnier. Il a souri.
PS : Voici un extrait d’un spectacle du ballet de Hanovre