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Presquevoix...
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22 juin 2012

Le cannibale

Depuis qu’il avait dépecé un homme,  on l’appelait « le cannibale ». Pourtant, lui ne se souvenait de rien. Sa mémoire était  immaculée, comme les draps blancs que sa mère étendait au soleil après les avoir fait bouillir dans la lessiveuse qu’elle installait dans  la petite cour carrée. 
Maintenant, il tournait en rond dans sa cellule de quatre mètres sur quatre et son enfance, longtemps oubliée, commençait à se glisser au travers des barreaux de sa mémoire : la cour carrée, ses odeurs, les vociférations de son père, les coups, les cris de sa mère, et parfois des rivières de sang qu’aucun drap ne pouvait jamais absorber…



Commentaires
G
Je vous ai délivré du "spam" ! On a les 4X4 que l'on peut ;.)
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G
Avoir de la chance, ou "la résilience", comme ils disent... mais tout le monde ne rencontre pas toujours les bonnes personnes sur son chemin, hélas.
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A
Ah les drames de l'enfance!... La belle affaire. Cela excuse tout.<br /> <br /> <br /> <br /> (PS - Ayant grandi dans un orphelinat je crois savoir un peu de quoi je parle!... Oui, je sais, j'ai eu de la "chance" comme ils disent!... J'ai toujours été un grand veinard.)
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G
Je ne sais pas si c'est "correct" , mais je préfère penser ainsi plutôt que d'imaginer que quelqu'un à l'enfance heureuse ait pu dépecer un autre être humain... juste histoire de ne pas désespérer de l'homme;.)
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G
Ets-il correct de penser que tout dysfonctionnement de l'humain vient de drames de l'enfance ?
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