Le boot camp commando
Son nouveau petit copain lui avait dit le plus grand bien du boot camp commando du club Med, et elle l’avait suivi les yeux fermés, il était tellement beau. Sans doute n’aurait-elle pas dû lui faire confiance. Un ancien parachutiste, nostalgique de la grande fraternité de l’armée et des chambrées à 10, ne pouvait pas être de bon conseil.
Quand elle est arrivée à Pompadour, elle a été surprise de l’accueil du « sergent-chef ». Le type avait le crâne rasé, un treillis vert, un béret et des lunettes de soleil vissées sur les yeux. Il leur a indiqué leur « campement » respectif et leur a dit, avec un rictus qui se voulait un sourire, que le lever serait à 5 h. Pour ajouter aussitôt, en détaillant sa jupe étroite et ses mocassins.
- Et demain, tenue sportive, hein ? On commence par de les sauts d’obstacles et les pompes !
Son petit ami est parti guilleret vers la tente des garçons ; quant à elle, elle s’est résignée à aller vers la sienne, le regard morne. Elle appréhendait le lever à 5 heures, mais ce qu’elle craignait le plus, c’était le reste : il y avait 3 ans qu’elle ne faisait plus de sport.
PS : texte écrit à partir de ce petit article du Figaro.