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Presquevoix...
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27 novembre 2011

Les alexandrins

Elle faisait partie d’un atelier théâtre, un défi ; non pas à cause de son âge – elle avait 50 ans tout rond – mais à cause de sa difficulté à AR-TI-CU-LER. Quand elle avait demandé au professeur si elle pouvait dire des textes en alexandrins, celui-ci n’avait pas eu le courage de répondre par un simple non. Il s’en mordit les doigts. Pendant deux mois, tous les mardis soirs, elle déclama la même scène d’Iphigénie.

A la fin du deuxième mois, le professeur se fit porter pâle. Il ne supportait plus ces alexandrins passés à la moulinette de ses mâchoires paresseuses :


Je ne m'en défends point : mes pleurs, belle Eriphile,
Ne tiendront pas longtemps contre les soins d'Achille ;
Sa gloire, son amour, mon père, mon devoir,
Lui donnent sur mon âme un trop juste pouvoir.
Mais de lui−même ici que faut−il que je pense ?
Cet amant, pour me voir brûlant d'impatience,
Que les Grecs de ces bords ne pouvaient arracher,
Qu'un père de si loin m'ordonne de chercher,
S'empresse−t−il assez pour jouir d'une vue
Qu'avec tant de transports je croyais attendue ? (…)

Commentaires
G
merci de vous être promenée...
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V
Merci pour cette visite par chez moi !<br /> Je commence la mienne en articulant ma lecture
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G
D. Hasselmann : Alors là, bravo !<br /> <br /> pagenas : ah, cet exercice je l'ai déjà fait et c'est très très dur.<br /> <br /> caro : l'agacement bloque toute pensée ;.)
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C
Il n'y a pas une scène où elle meurt et où, de fait, elle se tait. Il aurait dû penser à celle-là.
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P
Je ne supporte pas trop non plus ces alexandrins poussiéreux, enlève-les ! Je veux et j'exige ! (à répéter plusieurs fois ces 5 derniers mots ;) )
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