6 novembre 2011
La parisienne
C’est dans ce village qu’elle était venue s’enterrer et bien mal lui en avait pris : le curé ne venait même plus dire la messe. Il lui restait le bruit de la rivière et le grondement de l’orage dans la montagne.
Pour les gens du village, elle était l’étrangère, la parisienne, celle qui se levait tard et se couchait tard, celle qui ne parlait pas comme eux, celle qui ne faisait rien – pas même son jardin -, celle qui disait juste bonjour, celle après qui les chiens aboyaient, celle qui se promenait seule dans les bois, celle qui avait eu une liaison avec le boucher de Castillon alors que sa femme venait juste de mourir…
PS : fiction écrite à partir de cette photo de C. V. prise en Ariège
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