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Presquevoix...
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14 avril 2011

Le journal

Il était accoudé au comptoir du café de la Mairie, un verre de rouge à la main et le verbe haut quand son collègue de boisson lui dit.
- Tiens, tu veux Paris Normandie, Maurice ?
- Paris Normandie ? J’ai jamais lu un journal de ma vie, je vais pas commencer aujourd’hui.

Il ne répondit rien. Maurice était vraiment trop con. Sa femme avait raison, s’il continuait à fréquenter le café de la Mairie, il tournerait mal. Il valait mieux qu’il mute au café de la Gare, plus cosmopolite.

Commentaires
G
Tout un univers que vous évoquez, merci pour ce pittoresque point de vue.
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L
Maurice était connu et aimé au café de la mairie, ses reparties n avaient pas d égales, toute une cour de "boit sans soif "était pendue a ses lévres pour écouter les deniers potins, ses opinions avaient du poids. Beaucoup commençaient leurs phrases en disant "Mauirce a dit" ou encore "il faudra qu on demande à Maurice ce qu il en Pense".A lui tout seul pour ces petites gens c était le "Paris Normandie et le Monde réunis".<br /> S il partait au café de la gare, il lui faudrait se refaire une clientéle d admirateurs, la concurence serait plus rude, les voyageurs avaient parfois un savoir qui lui faisait défaut.Ses anciens amis ne le suivraient pas préférant le dédal des petites rues de la vieille ville parsemés de sens interdits au grand boulevard passant devant la gare.<br /> Bonne journée<br /> Latil
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G
Je suis contente de vous faire sourire... on en rencontre beaucoup des Maurice au café de la Mairie, de la Poste, au bon coin etc.
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A
Je souris. Je devine les personnages. Je peint dans mon imaginaire la scène. Et je souris.
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C
sur le prochain album de Carlita?
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