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Presquevoix...
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15 mars 2011

L'écrivain

Elle avait écrit deux livres, tous deux publiés à compte d’auteur. Elle en était très fière et en parlait à chaque fois qu’elle en avait occasion. Son dernier livre – publié le 15 décembre 2009 - avait été acheté au mois de juin 2010 par  la bibliothèque de son quartier après un harcèlement de 5 mois.
Depuis, une fois par semaine, elle passait à la bibliothèque, non pour emprunter un livre mais pour vérifier si le sien avait été emprunté. Si personne ne l’avait emprunté – ce qui était souvent le cas – elle attendait que les bibliothécaires aient le dos tourné pour le placer sur la table des nouveautés.

Commentaires
G
Vous voulez lui arracher le coeur ? ;.)
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L
Elle aurait pu aussi le mettre dans la poubelle, au moins un de parti.<br /> Bonne journée Latil
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G
meli-melo : oui, c'est ce que je me dis également, sans doute le plus important après avoir écrit le texte...<br /> <br /> Caro : Si les rosiers ont des fesses sur l'avenue Louise, alors... J'ai lu le dernier de Charles Dantzig sur la lecture, il m'a beaucoup plu.
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C
Je cite une partie seulement:<br /> Dans un catalogue de vente de manuscrits (Piasa nombre 2007), on trouvait une lettre de Valery Larbaud qui, de Bruxelles, écrivait à Léon-Paul Fargue: "Vu l'avenue Louise et les fesses des rosiers." Et ça ne lui rapportait rien que le plaisir de l'écrire. La générosité d'un écrivain se remarque à ce qu'il prodigue son talent en dehors de ses livres.
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L
L'important est aussi d'être lu.
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