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Presquevoix...
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11 octobre 2010

Le satyre puant

Elle s'était accroupie dans les fougères pour l’observer de plus près ; depuis combien de temps n'en avait-elle pas vu ? Des mouches s’agglutinaient sur la calotte et l’odeur de soufre et de gaz provoquèrent chez elle une grimace de dégoût. Elle voulut se relever mais remarqua deux pieds d'homme chaussés de bottes, à deux pas du satyre puant. Elle vit aussi une troisième jambe, un gros bâton renflé à l’extrémité. Elle était paralysée.
- La nature nous surprend toujours, entendit-elle. Un beau spécimen, hein ? Ajouta l’homme admiratif.
Elle rougit, se releva rapidement, grommela deux trois banalités et partit en courant.
Il la regarda s’éloigner, interdit, se demandant bien ce qu’il avait pu lui dire pour qu’elle le fuie ainsi...

10 octobre 2010

Transparence

Parfois on ne s'étonne  de rien et on n'écoute personne mais n'a-t-on pas tort ? Pour lire le texte, c’est ici.
Le montage est de Patrick Cassagnes et le texte de gballand.

9 octobre 2010

Le bébé

Quand elle entra dans la chambre 303 de la maternité des lilas et qu’elle découvrit le bébé devant lequel deux personnes déjà s’extasiaient, elle ne put s’empêcher de dire :
- Qu’il est moche !
On ne lui pardonna pas.

8 octobre 2010

Le pervers encagoulé

Dans Paris Normandie, j’ai lu le fait divers suivant : 

« Le pervers, encagoulé, s'en prenait aux jeunes filles seules, depuis la rentrée, dans l'escalier Beasley »

Il faut dire qu’un escalier avec un nom pareil  - " Beasley" - ça doit finir par donner des idées  ! Enfin, peut-être ne le prononcez-vous pas comme moi...
J’aime assez le rythme haché de la phrase dû aux virgules obsessionnelles, sans doute aussi obsessionnelles que le pervers encagoulé ! Le journaliste - est-il pervers ? -  nous oblige  à  lire  la phrase de façon saccadée, comme si nous courions  nous aussi avec  toutes ces jeunes filles seules qui essaient d'échapper à ce malade encagoulé.
Quelle "petite merveille" de style, ce n’est pas facile d’allier le fond et la forme...

7 octobre 2010

Le député

Il prépare sa séance du lendemain au café de l’époque quand un type de rien du tout s’approche de sa table, le salue avec déférence et lui demande s’il peut lui accorder quelques minutes de son temps précieux. Le député hoche la tête et l’écoute l’air bienveillant. Comme l’inconnu se répand en détails fastidieux, il lui précise que son temps est compté, lui promet qu’il fera de son mieux pour l’aider et, en gage de sa bonne foi, lui demande de noter son nom et son numéro de téléphone sur un bout de papier. L’inconnu s’exécute, remercie chaleureusement et part. La scène a duré cinq minutes
Une fois l’homme parti, le député transforme le bout de papier avec le numéro de téléphone en boulette qu’il lance dans le cendrier.
- Bien joué, dit son assistant, pile dedans.
Le député sourit et rouvre son dossier.

6 octobre 2010

Amour ?

Il n’était pas son genre mais elle se rua sur lui comme l’assoiffée sur la fontaine ; il lui en fallait encore un qu’elle ne pourrait pas aimer.

5 octobre 2010

La belle-mère

Hier soir, coup de fil à 23 heures et nuit blanche. On a séquestré ma belle-mère. Les ravisseurs demandent 50  000 euros pour nous la rendre. 50 000 euros ! Mais ils sont fous ? Où va-t-on trouver ça ? Et puis après tout je m’en fiche, ce n’est pas ma mère c’est la sienne ! Qu’il se débrouille pour réunir les fonds. Quand je le lui ai dit, il a souri. J’ai trouvé ça bizarre mais à vrai dire je ne connais pas ma belle-mère. Elle n’a jamais voulu me voir et, de mon côté, je n’ai jamais insisté.
Ce matin, à 10 heures, nouveau coup de fil : c’était les ravisseurs. Quand mon mari a  raccroché il était aux anges et il m’a dit :

- Je m’en doutais.
- De quoi ? Ai-je répondu.
- Ils ne peuvent plus la supporter et ils me supplient de venir la chercher : mon prix sera le leur !
- Et alors ?
- J’ai demandé 50 000 euros en petites coupures !

PS : texte écrit à partir des paroles de cette samba malicieuse de Bezerra da Silva qui s’intitule « Sequestraram minha sogra »  : On a séquestré ma belle-mère 
Le refrain dit « On a séquestré ma belle-mère, bien fait pour le kidnappeur, au lieu de se faire payer la rançon, c’est lui qui me l’a payée

4 octobre 2010

La clinique

A 14 heures, elle avait l’estomac dans les talons. Quand elle demanda à l’aide-soignante si elle pouvait manger quelque chose, Celle-ci refusa sèchement.
- Mais je n’ai rien mangé hier, argumenta-t-elle.
Elle s’entendit répondre qu’elle aurait dû se forcer. La conversation laissait augurer le pire. Soudain elle s’énerva :
- Arrêtez de le prendre d’aussi haut, sachez bien que si on n’était pas malade, vous n’auriez plus de boulot !
L’aide-soignante sortit de méchante humeur. Un quart d’heure plus tard tout le personnel savait que la dame de la chambre 24 était une « emmerdeuse » !

3 octobre 2010

L’homme au chapeau noir

Avez-vous déjà croisé l’homme au chapeau noir ? Pour lire le texte, c’est ici. Le texte est de gballand et le montage  de Patrick Cassagnes.


2 octobre 2010

Education

« Assieds-toi bien ! » lui avait-on répété durant toute son enfance ; « serre tes jambes » rajoutait souvent sa mère. Et elle avait toujours serré ses jambes, jusqu’au soir de ses noces le 28 janvier 1947...

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