San Francisco, côté pile et face
L’hôtel, dont l’entrée est surveillée par un lion doré, est en face d’un hébergement pour sans domiciles et des clochards « patrouillent » dans la rue Mac Allister, tous plus surprenants les uns que les autres. Une drôle d’introduction à San Francisco, sans parler du froid, du vent et du brouillard. Pas d’agressivité dans ce quartier, mais le désespoir et la folie rodent. Chacun vaque à ses occupations, certains font la manche, mais peu. Le fast-food où l’on prend le petit déjeuner reçoit touristes et SDF. De là, on peut observer les aller et venues. Une femme noire à mules roses surmontées de délicats pompons blancs vocifère, un transexuel entre et demande un café, un vieil homme plié en deux se fait appeler « grandpa » par la serveuse chinoise à l’accent prononcé, un noir passe avec un charriot où il a entassé tous ses biens et descend la rue Mac Allister ; à l’avant de son charriot trône un drapeau américain conquérant – en voilà un qui n'est pas rancunier - et un bouquet de fleurs. Heureusement, il y a aussi l’autre San Francisco, celle de l’ancien quartier hippie aux surprenantes maisons, celle du parc Golden Gate et des quartiers bourgeois aux rues pentues et aux jolies maisons colorées.
* photo prise par C.V à San Francisco en aout 2010