14 juillet 2010
Le cygne
Le cygne blanc du square Verdrel la narguait. Son long cou gracile ondulait en glissant sur l’eau vert-sombre, il passait et repassait devant elle et à chaque passage elle avait l’impression qu’il riait de son cou en agitant ses plumes. En rentrant dans son studio, au quatrième étage du numéro 11 de la rue massacre, elle se posta immédiatement devant le miroir de sa chambre et observa son cou gras et court, engoncé dans un col qu’elle ne pouvait même plus boutonner. C’est à ce moment-là qu’elle prit sa décision.
Deux jours plus tard, Paris Normandie titrait à la une : "On a tordu le cou du cygne du square Verdrel".
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