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Presquevoix...
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2 juillet 2010

Le curé

Il ne payait pas de mine dans sa soutane noire mais il inspirait confiance. Tant de femmes s’étaient épanchées à l’ombre du confessionnal ! Il leur disait qu’il pouvait tout entendre et elles ne se faisaient pas prier. Que n’avaient-elles pas confessé, combien de petits péchés de chair n’avaient-elles pas contés ! Et lui écoutait,   patient, paternel – malgré ses trente cinq ans  - bienveillant. Ce qu’elles ne savaient pas c’est que sous la soutane, la chair tourmentée du jeune curé elle aussi s’épanchait à l’ombre du confessionnal.

Commentaires
G
D. Hasselmann : drôle et visuel à la fois. <br /> <br /> Jeandler : eh oui, elles ne devaient pas bouder leur plaisir, dans ces conditions.<br /> <br /> Danalyia : j'aime beaucoup cette "intimité grillagée du confessionnal". Cela me rappelle un spectacle "corps de texte" au théâtre des deux rives où le spectateur se trouvait dans un confessionnal, dans la position du curé qui écoutait une confession. Emouvant souvenir...
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D
Bien sûr qu'elles le savaient ! Et, au plaisir de revivre leurs péchés en les racontant, s'ajoutait celui du partage, dans l'intimité grillagée du confessionnal...
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J
Et pour l'absolution, ces dames repassaient-elles?
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J
La faute de l'abbé Mouret...<br /> On n'en est pas moins homme!
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D
"Ce qu'elles ne savaient pas..." ? Non, ces pécheresses étaient bien conscientes des effets peu catholiques qu'elles produisaient sur le jeune curé en soutane noire (au début des confessions).<br /> <br /> C'était devenu le rendez-vous, toutes les après-midi, des femmes volages aux robes volantes : une véritable curée !
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