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3 décembre 2009

Le lycéen (gballand)

Ce qui caractérise le « lycéen », à mon humble avis de « presque experte » en la matière, c’est d’abord et avant tout le décalage : en anglais il fait du français, en français des mathématiques, en mathématiques de l’histoire, en histoire de l’espagnol,  en espagnol de l’anglais et chez lui, il ne fait rien ou plutôt, il travaille vaguement avec les écouteurs MP3 vissés dans les oreilles et en consultant MSN toutes les deux minutes. Une vraie vie de décalé, je me demande comment les lycéens tiennent à ce rythme-là. D’ailleurs ils ne tiennent pas. En classe ils s’effondrent souvent sur leur table ou sur leur chaise ; parfois même une jambe est étendue sur la chaise d’à côté, mais seulement dans les cas d’extrême fatigue ou de mauvaise circulation ! Ils sont même prêts à vous fournir un mot de leurs parents ou un certificat de leur médecin pour pouvoir rester dans cette position… Souvent, les manteaux sont gardés – même dans les classes surchauffées – retirer son manteau équivaut sans doute à se mettre à nu. Les sacs sont bien sûr calés sur les genoux, par commodité : il est beaucoup plus aisé de consulter ainsi son téléphone portable. N’oublions jamais que le lycéen est en connexion permanente avec le « Monde » ! A une question posée par le professeur, le lycéen  répond très rarement par une phrase, il préfère de loin utiliser  un mot, un mouvement de tête ou le silence, en cas de lassitude. On aura compris que le lycéen n’a pas de temps à perdre avec les mots, il a bien d’autres chats à fouetter…

2 décembre 2009

Le principe du plaisir (gballand)

Sur le blog je-double, le principe du plaisir "selon" gballand, illustré par un photomontage de Patrick Cassagnes

1 décembre 2009

La psychothérapie de soutien (gballand)

Ça faisait quatre mois que Manon allait mal. Elle n’arrêtait pas de me dire qu’elle avait envie de se foutre en l’air. Je n’en pouvais plus. Avec elle mes nuits étaient plus belles que mes jours ; au moins elle dormait. Au comble de l’exaspération, j’ai fini par prendre une décision :
- Si tu veux, je te paie une psychothérapie de soutien ; avec10 séances tu devrais aller mieux.
Elle n’a pas dit non. Manon ne dit jamais non, elle n’est pas contrariante ; enfin,  elle n’était pas contrariante, jusqu’à ce jour où elle est arrivée la bouche en cœur. Elle revenait de sa dixième séance.
- On dirait que ça va mieux, lui ai-je fait souriant, tu vois, qu’est-ce que je t’avais dit !
Elle m’a répondu l’air embarrassée  :
- Oui mais…enfin… j’ai quelque chose d’important  à te dire.
J’étais un peu étonné de tant de mystères, surtout qu’entre elle et moi il n’y a jamais eu de secrets. Et puis soudain elle s’est jetée à l’eau :
- Il faut que je te quitte. Toi et moi ça ne peut plus marcher. On est trop différent.
Je n’ai pas su quoi répondre. D’ailleurs je n’en ai pas eu le temps, elle est montée préparer sa valise et elle est partie sur-le-champ. 
Depuis deux semaines je suis seul avec la chatte - oui, elle m’a quand même laissé Louise - mais je n’ai qu’une envie : me foutre en l’air.

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