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Presquevoix...
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24 août 2009

Obsession (gballand)

Il gardait tout : les journaux, les publicités, les lettres et les enveloppes des lettres qu'il recevait, triées séparément, les rouleaux de papier hygiénique au bout du rouleau, les bouchons de bouteille d'eau, les tickets de supermarché, les  boîtes de médicaments vides … tout était consciencieusement accumulé, empilé, archivé.
Dans cet espace où les objets avaient pris le pas sur l'Homme, il devenait presque un intrus.

Commentaires
G
Eh oui, le "réactionisme" fait des ravages. Le juste milieu tient de l'utopie, non ?
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G
Ma mère garde tout. Traumatisme issu de la guerre où on manquait de tout. Du coup, par réaction je ne garde rien et souvent, ou oui souvent, il manque justement ce que j'ai jeté hier ! Il doit exister un juste milieu. Le juste milieu de ce qu'il faut garder ou jeter comme une métaphore de notre équilibre intérieur ? Moui, ça se défend.
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G
J'aime bien cette phrase "déplacer son corps dans la géographie ordonnée de ses souvenirs."<br /> Une analyse qui fait froid dans le dos. Combien je vous dois docteur ?
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J
Garder tout, pour se constituer une mémoire matérielle, tangible et palpable dans le lieu clos de la métaphore de soi : l'appartement. <br /> Sentir l'odeur qui suinte des accumulations et déplacer son corps dans la géographie ordonnée de ses souvenirs. Visualiser les preuves de sa vie et exister dans les rapports des objets avec l'extérieur. Crise existentielle et trauma de la perte de soi se conjuguent dans cette posture.
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G
Sage mesure.
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