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Presquevoix...
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25 septembre 2008

Ca marche pour toi? Suite et fin

- Maman ?

- Oui.

- Tu m’en veux ?

Elle le regarde intensément, avance sa main pour prendre la sienne et murmure.

- Non, je ne t’en veux pas, je pense que cela a aussi été difficile pour toi, le passé est le passé, je suis contente de savoir que tu vas bien mais…

- Mais ?

- Que veux-tu au juste ?

- Te revoir.

- Et ?

- Te revoir de temps en temps, c’est tout.

Soulagée, elle s’adosse au dossier de sa chaise.

- J’avais peur que tu veuilles revenir vivre avec moi. Notre vie commune était si catastrophique que je ne pouvais l’envisager. Mais te revoir et passer des petits moments avec toi, oui, j’en serais heureuse.

Elle se redresse et de sa main, effleure le visage de ce fils inconnu.

- Viens au salon, je te ferai un soin du visage, tu verras c’est très agréable.

Il lui prend la main et la porte à ses lèvres.

- Si tu as besoin d’un beau mec pour épater tes copines lors d’un dîner, tu me fais signe ?

- Ca marche, je serais heureuse d’être à ton bras.

- Quand je t’ai téléphoné, je ne pensais pas que notre conversation prendrait ce chemin, en fait j’avais peur et en même temps, j’étais plein de rancœur à ton égard. Tu m’as surpris, qu’est-ce qui t’a fait changer ainsi ?

Elle marque une pause avant de répondre.

- Quand tu es parti, je me suis regardée dans le miroir et ce que j’ai vu m’a fait peur. Une mégère, j’étais une véritable mégère et je t’avais fait du mal. Je n’étais pas préparée à vivre avec un fils ado, te voir de temps en temps c’était différent, je pouvais maitriser mais pas une vie commune. Ton père ne m’avais pas laissé le choix et cela devait être temporaire, le temps pour lui de s’installer. Tu connais la suite. Après notre crise, j’ai voulu changer même si c’était trop tard, j’ai demandé de l’aide, le chemin a été long mais j’y suis arrivée. Je t’ai cherché tu sais, pendant des années, je pensais t’apercevoir à chaque coin de rue, quand quelqu’un sonnait à la porte, je m’imaginais que cela pouvait être toi, j’ai eu mal, très mal mais comment t’en vouloir, c’était moi la fautive, moi l’adulte, c’était à moi de faire le travail et de changer. Je pense que j’y suis parvenue mais vivre à deux n’est pas pour moi, c’est aussi pour cela qu’il n’y a pas d’homme dans ma vie, en fait, personne de stable. Je suis une solitaire, voilà tout !

Il ne répond rien il hoche la tête.

- Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie ? Une famille ?

- Pas encore trouvé la femme qu’il me faudrait, des aventures, rien de plus.

Elle rit en rejetant sa tête en arrière.

- Toi et moi faisons une belle paire…telle mère, tel fils, enfin je te souhaite d’avoir autant de chance que moi, d’avoir un fils qui…pardonne ?

Il ne réplique rien, il l’observe gravement, elle soutient son regard, l’instant est intense, les secondes passent lentement puis un sourire apparaît sur leurs lèvres, les mots n’ont plus d’importance .

Commentaires
L
Plus rien n'a d'importance à cet instant, dans ces sourires là...<br /> Je te souris MBBS, c'est très beau.<br /> Merci
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Presquevoix...
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