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Presquevoix...
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7 juin 2008

Connaître les femmes?

La femme, un être difficile à comprendre…et si je vous racontais une petite histoire?

 

 Un corse se promène sur une plage près de Marseille. Il butte sur quelque chose, se penche et ramasse une lampe qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle d’Aladin. En dégageant le sable autour, il la frotte et un génie apparaît.
- Tu m’as délivré, fais un vœu et je l’exaucerai pour te remercier !
Le corse réfléchit.
- J’ai la nostalgie de mon île, ne pourrais-tu pas faire un pont entre Marseille et Bastia. Je pourrais ainsi y aller plus facilement.
Le génie répond.
- Je suis un génie, c’est vrai mais j’ai quand même mes limites, n’as-tu pas autre chose à me demander ?
Le corse réfléchit un moment et fait une autre demande.
- J’aimerais être capable de connaître les femmes, savoir ce qu’elles pensent, les cerner, les comprendre, aller au devant de leurs désirs, pénétrer leurs pensées…tu vois ce que je veux dire ?
Le génie se caresse la moustache, songeur. Finalement il se décide.
- Ton pont, tu le veux à deux ou à quatre pistes ?

7 juin 2008

Six mots pour dire sa vie…

sixwordsDans Télérama, la semaine dernière, un article évoquait  un site américain – cliquer ici - qui propose d’écrire sa biographie en six mots ! Un exercice de concision s’il en est ! Six petits mots où faire tenir sa vie, mais en anglais…

Mes six mots : Looking for witnesses : am I born ?

PS : un bon exercice à faire en français, aussi.

6 juin 2008

Le petit jardin

(Appuyé contre sa bêche, il contemple son petit jardin et se parle à mi-voix)

On est tous des aveugles, on croit voir et on voit  que ce qu’on veut voir. Et quand on parle aux gens, ce qu’on voit d’eux c’est peut-être même pas eux, on voit que ce qui nous arrange ! Je sais bien, j’aurais dû te  dire ça  plus tôt, quand tu pouvais encore m’entendre, mais on n’a jamais rien pu se dire. Dans la vie on se dit pas le  quart de ce qu’on voudrait se dire ; la peur, la fatigue, la colère, et puis on sait que ça servira à rien parce que l’autre, il écoute que lui, surtout toi !.
J’ai pas besoin de grand chose pour vivre et avec les économies qu’on avait faites, je peux vivoter ! Tu vois, toi qui voulais vivre à la campagne, j’ai fait comme tu voulais. Un jardin avec un  carré de petits pois, un carré de fraisiers, un carré de tomate, un carré de pomme de terre, et au fond, sous l’hortensia, j’ai versé tes cendres et je les ai mélangées à la terre, il paraît que ça fait du bien à la terre, les cendres. Si tu savais quel mal de chien j’ai eu à  faire disparaître ton corps !
Tu vois, on est encore tous les deux ; toi qui disais qu’on vieillirait pas ensemble ! Et puis au moins, maintenant, tu peux plus parler ! Qu’est ce  que tu m’emmerdais quand tu faisais exprès de dire noir quand je disais blanc. Tu te rends compte que j’ai dû  supporter ça pendant 30 ans, 30 ans à t’entendre dire le contraire de ce que je disais  ! Je crois bien que c’est pour ça que j’ai fini par te tuer, c’est pas pour me donner des excuses, mais quand même : tu l’as bien cherché !
Je t’ai toujours dit que tu étais pousse au crime et que ça finirait mal. Maintenant il y a prescription. On n’a jamais retrouvé ton corps, et on m’a plus jamais inquiété. Vraiment des cons au commissariat ! Enfin tout ça c’est du passé, je vais quand même pas avoir des remords maintenant !

PS : Raymond Devos disait, dans un sketch  « !Quand on s'est connu, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir " (extrait du sketch Ma femme)

5 juin 2008

Hier, demain… et aujourd’hui… ?

Ce quatrain d’Omar Khayyâm, accueille le présent : 

Comme le vent de sable ou l’eau de la rivière
Nos jours s’en vont, qu’on ne peut retenir
Il en est deux pourtant qui ne m’importent guère :
Le jour d’hier et le jour à venir.

Mais dans cette citation, lue dans la correspondance avec Louise Colet, que fait Flaubert sinon regretter ce présent qui nous fuit :

L’avenir nous tourmente, le passé nous retient, c’est pour ça que le présent nous échappe.

4 juin 2008

Clin d'oeil!

Il y a des jours où le plafond du ciel est si bas, les petits ennuis de la vie si présents que le moral dégringole aussi vite que la température!
Mais parfois, au détour d'un chemin d'asphalte, un petit quelque chose de rien fait que la vie est soudain plus...souriante.

mai_2008_Canada_027

4 juin 2008

La gendarmerie n'est plus ce qu'elle était !

En lisant Libération, samedi dernier, j’ai vu cette brève :
« Un ancien gendarme, qui faisait se déshabiller des jeunes femmes dans son bureau pour prendre leurs mensurations sous couvert d’une enquête bidon sur « la femme dans la gendarmerie », a été condamné hier à trois ans de prison, dont deux ferme, par le tribunal correctionnel de Metz. »
Quel beau sujet d’enquête « la femme dans la gendarmerie » ! Combien de temps a-t-il sévi, le mètre à la main, ce « fier » gendarme ? On se demande – terrifié – par quels moyens il arrivait à ses fins !
Maintenant il pourra toujours prendre les mensurations de sa cellule dans tous les sens, tâche moins excitante il est vrai, et écrire une enquête sur « la cellule dans le système pénitencier ».

3 juin 2008

Il faut bien y passer un jour

On entendait l’eau couler dans les gouttières*, et quand elle entendait ce bruit, elle s’endormait en pensant à lui. Elle l’aimait, pourtant pas une seule fois il n’avait eu un geste tendre à son égard, pas une seule fois il ne lui avait dit « je t’aime », pas une seule fois il ne lui avait caressé ses cheveux  dont elle était si fière. Non, pas une seule fois ! Lui, il  ne cherchait que ses seins ou son sexe.
Elle se tournait et se retournait dans son lit, imaginant la façon dont il la prendrait bientôt, puisque c’était ce qu’il voulait, à toutes forces. Maintenant, il n’y avait  plus moyen de se dérober, malgré la peur que tout ça lui inspirait. Ses amies lui avaient dit « Il faut bien y passer un jour » et elle y passerait, c’était sûr, et le plus tôt serait le mieux ; elle ne voulait pas mourir idiote.
Pourtant, elle était inquiète. La dernière fois qu’il l’avait entraînée à la cave, il s’était fait plus pressant. Peut-être l’aurait-il forcée si le voisin du troisième n’avait ouvert la porte pour aller chercher dieu sait quoi dans cet endroit humide où tout pourrissait. Le voisin n’avait rien dit, mais il s’était montré surpris de les voir là, tous les deux, lui recouvrant son corps fragile de toute jeune fille avec sa silhouette d’homme fait. Elle avait profité de l’arrivée de M. Perat pour partir à toutes jambes, sans demander son reste. Depuis, elle ne l’avait pas revu, mais elle pensait encore à ce qu’elle avait ressenti quand il l’avait embrassé et avait frotté son sexe contre le sien.
Le sommeil ne venait toujours pas et l’eau continuer à couler dans les gouttières ; il faudrait bien qu’elle y passe, sinon il la laisserait tomber. Quand elle l’aurait fait, elle verrait. Peut-être qu’après, il lui dirait je t’aime…

* phrase extraite du livre « le fantôme du Chapelier », de Simenon

2 juin 2008

Les anges

mai_2008_Canada_135- Maman
- Oui ?
- Tu m’avais dit que les anges habitaient dans les nuages ?
- Euh ! oui.
- Ben alors, ils sont où, je les vois pas !
Elle se penche en direction du hublot. Les histoires c’est sympa mais quand la réalité les confronte, que faire ?
- Tu sais mon loulou, les anges, c’est un peu comme le père Noël, le vrai, on ne le voit pas facilement, les anges c’est pareil.
- Le père Noël, il me dépose des cadeaux mais les anges, ils font quoi ?
- Ma grand-mère me disait que chaque enfant avait un ange à côté de lui, pour le protéger.
- Et quand on devient grand, l’ange, il reste avec nous ou il s’en va ?
- C’est une bonne question. Parfois j’ai l’impression que mon ange gardien est avec moi, parfois j’ai l’impression qu’il m’a abandonnée.
L’enfant colle son front contre le hublot. Il réfléchit.
- Dis maman, j’en ai un d’ange moi ?
Que répondre ?
- Oui, mon trésor, tu en as sûrement un.
- Et toi, tu en as un ?
- Peut-être !
Le petit garçon se retourne vers sa maman, il  a pris un air grave.
- Alors dis-moi, pourquoi on a dû s’en aller, pourquoi j’ai dû laisser toutes mes peluches, ma chambre, mes copains pour partir, pourquoi on a dû s’enfuir comme des voleurs alors qu’on a rien fait ? Si les anges étaient avec nous, ils auraient pas permis ça !
Elle sent l’émotion la gagner alors qu’elle croyait l’avoir profondément refoulée. Elle avale sa salive et peine à répondre. L’enfant repose sa tête contre le hublot et murmure.
- Il faut faire quoi pour les voir, maman ? Je vais leur dire que je veux revenir chez nous.
Comment lui dire qu’ils ne vont pas pouvoir, qu’ils font partie d’une ethnie honnie et que leur vie est menacée ? Il est si jeune, elle a voulu le protéger de cette barbarie, a-t-elle bien fait ? Elle ferme les yeux et demande aux anges de l’aider. Qu’ils existent ou pas, elle a besoin d’eux…

2 juin 2008

Ségolène Royal plus vraie que nature grâce à la géniale Florence Burnold !

Enfin un vrai discours ! Géniale cette fausse Ségolène dont la fraîcheur et le goût pour une démocratie participative - plus orientée vers le JE que le NOUS - ne sont plus à vanter ! Non à la « morositude », oui à « l’espoirité » et, au programme de Ségolène, « l’éradication du diabète » ! Merveilleuse Ségolène qui reconnaît son « incompétence juste » et avoue son exaspération envers cet éléphant appartenant à la branche « libérale » non-armée du PS, l’encombrant « Bertrand Delanausée » dont l’ego-boulimique risque d’exploser dans un dernier barrissement.

PS (non, pas Parti Socialiste, mais Post Scriptum) : Je suis allergique aux éléphantes comme aux éléphants. Pourquoi ne tirent-ils pas leur premier secrétaire au sort, au PS, ça nous éviterait ce triste spectacle qui ressemble à s’y méprendre à un très mauvais film de série B ?

Le PS ( non, pas Post Scriptum, mais Parti Socialiste) n’est plus ce qu’il était !

1 juin 2008

Ecrire un livre…

Un livre doit remuer des plaies, en provoquer.* Voilà, c’était la première phrase, maintenant elle devait aller au-delà, mais pour dire quoi ? Qu’un livre ne devrait laisser personne indemne, qu’ une fois fermé, il devrait  encore rester ouvert ; que La lecture achevée,  l’œil ne devrait plus rester rivé à la serrure et que la main devrait enfin ouvrir  la porte du monde... ?
Pouvait-elle espérer écrire, un jour, quelque chose qui ressemblerait à "ça"?  Elle se sentait bien incapable d'être "la hache qui fend la mer gelée" comme le disait kafka, incapable d'être ce verre qui rayerait la mécanique des hommes, incapable d'être ces mots que chacun voudrait emprisonner  pour se libérer… incapable !
Lorsqu'elle tapait sur les touches de son clavier mal tempéré, ce qu’elle appréhendait par dessus-tout, c’était elle : la confiance lui manquait ! Comment ciseler ses phrases ? Comment  trouver des images qui les emmèneraient – elle et le lecteur - derrière le miroir ? La seule chose qu’elle savait faire – et elle était certaine qu’aucun texte littéraire ne devait être pétri de  « bons sentiments »  - c’était continuer inlassablement à débusquer la fêlure des êtres, mais quel mérite avait-elle ? Cette fêlure n’était-elle pas aussi la sienne ? 
De chacun de ses doigts qui pianotaient sur les touches du clavier, elle ne recevait que l'extrême onction de l'écriture alors qu'elle aurait voulu en  recevoir la vie.

* phrase extraite de « Ebauche de vertige », de Cioran

PS : ce texte est une fiction

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