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Presquevoix...
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22 décembre 2007

Une histoire. Suite 5

Etendue dans le noir, elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Le silence qui l’entoure n’est ponctué que des bruits lointains des déneigeuses des rues avoisinantes. Un grattement à la porte lui fait lever la tête. Un miaulement suit. Elle se lève et va ouvrir la porte. Le chat se faufile prestement et saute sur son lit pour s’y installer. Elle hésite puis hausse les épaules et se recouche. Le chat vient s’étendre à son tour contre son flanc et se met à ronronner. D’une main douce, elle le presse un peu plus contre elle. Elle aime sentir ce petit corps chaud contre le sien. Elle s’endort aussitôt.

Le lendemain, elle se réveille tard. Encore passablement endormie par cette nuit sereine elle regarde sa montre et découvre qu’il est déjà 9h. Le chat n’est plus là, elle saute hors de son lit et quand elle pénètre dans sa salle de bains, marche sur une petite mare. Elle réalise soudain que ce pauvre chat n’a rien pour faire ses besoins. Elle le cherche et le trouve posté derrière la fenêtre du salon. Il tourne la tête quand elle s’approche, elle regarde au dehors comme lui et voit une silhouette familière tourner le coin de la rue. Elle murmure.
- Je savais que c’était lui.
Elle tourne les talons et se dirige vers les escaliers qu’elle descend. Effectivement, une lettre au papier bleu repose sur le sol. Elle la saisit et retourne au salon. Elle est debout devant la table basse où reposent les autres, elle hésite puis y jette la quatrième et va s’habiller. Elle se poste devant son ordinateur pour rédiger un avis de recherche. Elle enfile ensuite ses bottes, met son manteau, attrape son sac et sort non sans avoir donné à manger à son petit hôte.
En rentrant elle s’adresse au chat qui l’attendait derrière la porte, elle semble très en colère.
- Je sais comment tu t’appelles et d’où tu viens. Tes maîtres sont des salauds. Tu excuseras mon langage mais il n’y a pas d’autres mots. Ils sont partis en vacances et t’ont laissé à la rue. C’est monsieur Thiang, le dépanneur du coin qui me l’a dit.
Elle déballe ses sacs et installe le bac à litière dans la salle de bains et des écuelles toutes neuves dans la cuisine puis fait claquer les placards comme si elle essayait de faire passer sa colère. Quand elle revient au salon, elle trouve Kidou, car tel est son nom, toujours posté derrière la fenêtre. Elle reprend les lettres et les examine une fois de plus. Elle note alors une particularité qu’elle avait omise : les lettres sont numérotées de telle façon qu’elle réalise qu’elle devrait en avoir 5 en tout. Elle aligne les missives sur la table et reste pensive sur cette série incomplète.

Au coup de sonnette, elle sursaute.

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