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Presquevoix...
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31 octobre 2007

De l’art de divorcer…

divorceJ’ai lu, qu’à Vienne, en Autriche, il s’était tenu un « salon du divorce ». Un salon du divorce !!! Tiens, ça donnerait presque envie de se marier ! Et divorcer, ça se prépare, c’est comme un mariage, sauf que quand on divorce, l’ambiance est moins festive, et on peut le comprendre…
Le divorce, s’il ne fait pas le bonheur des couples – quoi que… parfois… on gagnerait à être plus lucide sur son mariage – fait en tous cas le bonheur des agences immobilières. Un agent immobilier de Rouen m’avait confié – au moment où mon « faux-mari » et moi voulions acheter une maison – que les divorces étaient le pain béni des agences, car les couples en instance de divorce veulent se débarrasser au plus vite de ce symbole du « bonheur familial » qu’est la maison ! Comme quoi le malheur des uns fait souvent – toujours ? - le bonheur des autres…
Si j’en crois cet article lu sur internet, le salon du divorce ressemble un peu, vu de l’extérieur, à une espèce de foire à tout.
On y trouve pelle mêle : conseils juridiques, détectives privés, agents immobiliers, médiateurs, un labo qui effectue des tests de paternité… et des représentants de l’Église catholique… Une chose est sûre, sa dénomination - « Salon du Nouveau Départ » - est un encouragement à ne pas faire marche arrière et à divorcer au plus vite…

* photo vue sur le site : http://www.detective-prive-france.eu/particulier.htm

30 octobre 2007

Mes souvenirs sont-ils vrais ?

testos_003

Je me souviens que je ne voulais pas me souvenir du bonheur. Je me souviens que j'ai souvent caché mes mensonges dans des trous aussi profond que le silence. Je me souviens… Mais est-ce que je me souviens vraiment ? Non, j’ai tout oublié,* ou presque !

Je n’ai pas une mémoire, mais deux petites fabriques de souvenirs, l’une est aléatoire, l’autre non…  Étrange mémoire que ma mémoire…

* Alphonse Allais disait « J’ai une mémoire extraordinaire, j’oublie tout. »

* photo R.

29 octobre 2007

« Le bonheur est dans la vérité »

« Le bonheur est dans la vérité », c’était écrit sur le papier que le représentant du Ministère de l’Information avait sèchement déposé devant lui ! Il le lut une fois, deux fois, trois fois… ces yeux ne pouvaient plus se détacher de la feuille officielle qui signait son arrêt de mort. Il  savait qu’il repartirait les pieds devant, même – et surtout -  s’il disait la vérité ! Pour le pouvoir en place, l’ « objecteur de  vérité » qu’il était devenu, par la force des choses, était une "ordure" que des gardiens obéissants jetteraient dans une décharge, la nuit venue, et dont la chair alimenterait les vautours qui tournaient sans répit au-dessus des faubourgs de la capitale… Et qui parlerait de sa mort… ?

28 octobre 2007

Il m’emmerde !

Pourquoi, mais pourquoi il veut toujours que je fasse quelque chose. Moi je ne veux rien faire, juste écouter le bourdonnement des mouches, juste rester dans un rayon de lumière, juste voir la vie qui passe… Attendre… attendre que les choses se fassent en moi et ne rien faire ! Je me souviens quand il me disait

- Mais arrête donc de regarder les mouches voler, fainéante !

Pourtant c’est beau les mouches, même les mouches à merde…et Dieu sait qu’il y en avait des mouches qui venaient coller leurs ailes bleues sur le fil gluant qui se balançait au-dessus de la table de la cuisine !
Il m’emmerde, il m’emmerde, il m’emmerde, il m’emmerde, il m’emmerde, il m’emmerde ; et s’il m’appelle j’irai pas, je ferai semblant que je l’entends pas, je ferai semblant que j’existe pas, je ferai semblant qu’il y  a plus d’abonnée au numéro qu’il a demandé, je…

- ARMELLE !!! ARMELLE !!!  ARMELLE !!!  (crie une voix d’homme )

Ca y est, il recommence. (elle se bouche les oreilles et parle en se bouchant les oreilles). Il a pas le droit de m’appeler comme ça. Je  lui dois rien, je  lui dois rien du tout. (elle se débouche les oreilles) Pourquoi il m’appelle tout le temps, j’y suis allée il y a deux heures, ça suffit bien comme ça, non ?

- ARMELLE !!! ARMELLE !!! ARMELLE !!! ARMELLE !!!

Je  veux pas y aller, il peut bien pisser au lit, je m’en fous ! Je lui changerai pas ses draps, il restera dans sa merde ! Est-ce qu’il se souciait de moi quand je pleurais parce qu’il me faisait mal ? Est-ce qu’il s’est jamais posé la question ? Et elle qui disait rien. Je me souviens du jour où j’étais allée avec elle à la messe et où je lui avais tout dit ! Elle m’avait répondu que j’avais qu’à me tenir tranquille et que je le faisais exprès…

- ARMELLE !!! ARMELLE !!! ARMELLE !!! ARMELLE !!!

(Elle se bouche à nouveau les oreilles en chantant)
J’irai pas, j’irai pas, il peut bien crier, j’irai pas, j’irai pas, il peut bien mourir, j’irai pas, (elle se débouche les oreilles). Je  t’aime pas d’abord ! On peut pas se forcer à aimer les gens ! Je me souviens quand il voulait que j’écoute les saletés qu’il disait. J’attendais qu’il ait fini en me bouchant les oreilles de l’intérieur. On peut pas se forcer à aimer les gens, même ses parents !

- ARMELLE !!! J’AI BESOIN DE TOI ! VIENS !

Il peut toujours appeler, qu’est-ce qu’il croit ? Que je vais arriver ventre à terre parce qu’il claque des doigts. Je suis pas sa femme moi ! Elle est morte… et maintenant, c’est moi qui décide ! Il peut bien appeler, j’irai si j’ai envie. Je me souviens quand il avait fermé la porte de ma chambre à clef… « Tu crois que tu vas me mener par le bout du nez, petite garce » qu’il avait dit « quand tu auras changé d’avis tu m’appelleras ! » Et j’étais restée enfermée toute l’après-midi ! C’est ma mère qui était venue me chercher pour le repas du soir. Elle avait fait aucun commentaire.

- ARMELLE,  POURQUOI TU VIENS PAS ?

Il croit que je vais me sentir coupable ? Ça c’est ce qu’il voudrait mais ça risque pas. Je lui dois rien. Je lui ai déjà tout redonné au centuple ! Il va quand même pas me faire le coup qu’il s’est saigné au quatre veines pour moi ! Quand je pense que j’avais peur de lui ! Il essayait bien de m’attirer avec sa fausse voix de miel, mais ça marchait pas, je savais bien que tout ça c’était faux, faux, faux, faux, archi-faux ! Ça cachait quelque chose !

- ARMELLE, MON PISTOLET, ARMELLE, VIENS !

(Elle hurle) MERDE ! Je peux pas venir, je suis occupée ! Je regarde les mouches voler !

27 octobre 2007

Écrire, vous avez dit écrire… ?

Certains discours de personnes « autorisées » – écrivains, critiques ou journalistes ou professeurs ou … -  peuvent laisser à penser que l’écriture – et surtout l’écriture de romans – est le domaine d’un petit nombre « d’Élus » qui auraient l’écriture inscrite dans leur chair depuis leur naissance…
Pourtant tout le monde peut écrire et ce, à n’importe quel âge ! N’est-ce d’ailleurs pas le but même des ateliers d’écriture que de montrer à tout un chacun qu’il est capable d’écrire – malgré les blocages,  la dévalorisation de soi, les peurs… Bien sûr, il ne suffit  pas d’avoir envie pour « entrer en écriture », il faut travailler les outils qui permettront d’écrire ; parce qu’écrire est un « travail » sur la matière et, dans une certaine mesure sur soi ; mais surtout,  écrire exige un « re-travail » auquel il est conseillé de s’astreindre en permanence. Il faut donc se départir de l’idée qu’un premier jet est un jet génial : non, le premier jet  sera forcément suivi d’une longue série de jets…  Il suffit de consulter des brouillons d’écrivain pour s’en assurer.
Mais écrire, n’est-ce pas aussi un pas vers la liberté : ne plus être dit mais s’autoriser à se dire à travers les multiples visages que l’écriture nous offre ? En tous cas une chose est certaine, écrire enseigne l’humilité et, les compliments que l’on pourra vous faire sur vos écrits, ne devraient être que des incitations à travailler davantage… sinon il me semble que, soit la source se tarira, soit la rivière n’atteindra jamais l’ivresse du large…

Quelques citations sur l’écriture :

"La forme est la chair même de la pensée, comme la pensée est l'âme de la vie. " Flaubert, correspondances
"Tout le talent d'écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots. " Flaubert
"J'écris pour pouvoir lire ce que je ne savais pas que j'allais écrire." Claude ROY

26 octobre 2007

I lost my Heart…

heart

Quand j’embarquerai… j’irai au cœur de moi-même, vers cette île où la mer semée d’écueils a jeté d’étranges fleurs dont les parfums n’existent que dans ma mémoire.

* la photo s’intitule « I lost my heart »

25 octobre 2007

Un homme peut-il changer s’il n’utilise plus le « Gérondif » ?

brasilia

Le gouverneur de Brasilia  vient de prendre une décision qui semble pour le moins originale… Il a décidé, dans le décret du 28 septembre 2007, que le  gérondif serait désormais interdit à l’intérieur des organes gouvernementaux du district Fédéral. Pourquoi ? Parce que, selon lui, cette forme verbale est un paravent à l’inefficacité des services publics.

Il faut savoir qu’en portugais du Brésil, un verbe au gérondif précédé du verbe « estar », indique une forme progressive. Par exemple : « Estamos modificando as normas em vigor » veut dire « Nous sommes en train de modifier les normes en vigueur »… Et, si l’on en croit le gouverneur de Brasilia, cette forme verbale encourage l’inertie !!! De son point de vue, c'est comme si l’on disait que les normes ne changeront sans doute jamais…

A la lecture du décret, je me suis dit que le gouverneur de Brasilia devait être soit désespéré - voire profondément déprimé - par l’attitude de ses fonctionnaires, soit atteint d’une petite pathologie qui  demanderait un traitement moins dérisoire… que son décret !

* la photo est extraite du site Wikipédia.

24 octobre 2007

Soirée humide…

Une anecdote vous tente-t-elle ? Elle est pas pire, ni niaiseuse et sûrement pas plate.

Ce vendredi un vent chaud soufflait le matin sur Montréal et la température, par le soleil qui brillait, était anormalement élevée pour la saison. En cours de journée, la pluie avait remplacé le soleil et arrosait les trottoirs, elle n’avait cessé de tomber depuis des heures. Les feuilles qu’il faisait bon fouler le matin même, étaient venues s’amasser sur les rares grilles de caniveau empêchant l’eau de s’écouler. L’inondation se répétait à chaque coin de rue et les voitures, indifférentes, éclaboussaient les piétons téméraires qui osaient se lancer.

Le matin même, j’avais trouvé sur un site qui propose des prix intéressants pour des tas de spectacles à Montréal, l’avis que des billets étaient moitié prix pour une pièce de théâtre se jouant près de chez nous. Ma fille avait été invitée le soir par une amie à l’occasion de son anniversaire, elle allait rentrer tard, donc j’ai pensé : pourquoi ne pas découvrir le théâtre québécois ? J’ai donc réservé deux places.

Ce que je ne savais pas c’est que nous allions assister à une pièce sanguinolente, ayant pour cadre le lieu de tournage d’un film d’horreur culte des années septante : massacre à la tronçonneuse. Mais ça je ne l’avais pas réalisé quand j’ai réservé les billets, donc, j’ai été un peu effarée à la lecture des critiques de journaux dans le hall du théâtre, moi qui déteste les films d’horreur, qui me retrouve sur les genoux de mon voisin à chaque cri, j’avais pris des billets pour ça ! Heureusement, il n’en a rien été, enfin pas trop, juste ce qu’il faut de peinture ( ?) rouge pour faire comme vrai !

En sortant du théâtre, la pluie était toujours là et pas de bus à l’horizon. Comme nous n’habitons pas si loin, nous avons décidé de rentrer à pied, deux silhouettes sous un même parapluie. Le sang, les cris et aussi l’humour de la pièce, tout cela nourrissait notre conversation et nous évitait de penser aux torrents d’eau qui nous trempaient. De plus, mon homme avait un parapluie percé, drôle d’idée ! Slalomant entre les grosses flaques, sautant d’un bout de trottoir à l’autre, nous croisions parfois d’autres silhouettes, courbées comme nous, tête rentrée entre les épaules pour illusoirement tenter d’échapper à toutes les grosses gouttes qui ne manquaient pas de dégouliner le long du cou. Arrivés enfin dans notre rue, alors que nous pensions être au bout de notre périple humide, nous avons failli, par manque d’éclairage public, nous retrouver les pieds dans l’eau ! Une vaste étendue d’eau de plus de 25 cm de hauteur nous barrait le chemin. L’eau recouvrait la rue et ses deux trottoirs. Les escaliers pour arriver à notre appartement se trouvaient en plein milieu de cette étendue…

- Bon, on fait quoi ?

- Moi j’enlève mes chaussures et j’y vais à pieds nus, mouillée pour mouillée.

Mon « chum » me demande d’attendre et observe les lieux.

- Regarde ! Si on monte sur ce muret, qu’on s’accroche aux barrières on doit pouvoir arriver jusque chez nous.

Avais-je le choix ?

- Bon j’y vais !

Mettant mes pieds dans le petit espace entre les barreaux, j’ai empoigné les sommets pointus de la barrière et j’ai avancé par petits pas, un à côté de l’autre, le parapluie coincé entre mon épaule et ma joue. Mon manteau s’accrochait aux barreaux, mon sac m’embêtait et mon parapluie tombait. Je me suis arrêtée et j’ai commencé à rire, trouvant la situation assez cocasse quand même. Avec un grand soupir, j’ai fermé le frêle abri, balancé mon sac à l’arrière de mon corps et avancé jusqu’au muret suivant qui n’existait pas !  En effet, le jardin devant notre entrée n’avait pas de muret… Mon chum me suivait et les rares voitures qui passaient, créant des vagues qui venaient lécher le haut de notre illusoire perchoir, voyaient le dos de deux « singes » dans une position…inattendue.

Heureusement, un bout de macadam échappant de peu à l’inondation m’a permis de poser le bout de mes chaussures et de sauter un peu plus loin, juste devant notre entrée. Mon « chum » ayant fait de même, nous sommes enfin arrivés à destination. J’ai déposé  le parapluie dans la baignoire afin qu’il s’égoutte et j’ai poussé un cri : il y avait du sang dans la baignoire…J’ai cherché d’où venait ce sang avant de réaliser qu’il venait de moi. Ma main était en sang, je m’étais entaillé un doigt lors de mes contorsions sur le muret !

Nous avons beaucoup ri de cette aventure en mettant sécher nos habits et en bourrant de papier nos chaussures tout aussi humides. J’ai envoyé un sms à ma fille pour l’avertir de ce qui l’attendait à son retour mais les employés de la ville étaient passés entre temps pour mettre fin à cette inondation.

Avez-vous eu du fun à cette lecture ?

Si oui, ça fait plaisir, si non, ben tant pis !

24 octobre 2007

Est-ce que ça peut changer, un monde ?

Herv_B

(dialogue entre un grand-père et son petit-fils)

- Dis-moi fiston, qu’est-ce que tu feras plus tard ?
- Moi, plus tard, je serai Premier Ministre !
- Ah oui, et qu’est-ce que tu feras pour les Indiens ?
- Je rendrai les pauvres plus riches !
- Et qu’est-ce que tu feras des riches ?
- Je les rendrai plus pauvres !
- Et après ?
- Après ils comprendront pourquoi les pauvres n’aiment pas être pauvres.
- Et quand ils auront compris ?
- Je changerai tout et je mettrai tout le monde pareil, les pauvres et les riches !
- Et tu crois qu’ils seront heureux, les gens, quand ils seront tous pareils ?
- Je crois.
- Tu ne penses pas qu’il y en a qui voudront être plus riches  que les autres ?
- Peut-être, mais alors ceux qui veulent être plus riches devront aider les pauvres.
- Comment ?
- En leur prêtant de l’argent gratuitement.
- Alors on revient comme avant ?
- Non, parce que les riches ils auront vécu comme les pauvres, alors ils sauront…

* Cette superbe photo a été prêtée par Hervé Bonnaveira, parti en juin 2007, dans un tour d'Asie à vélo afin de faire découvrir et vivre le développement durable.

23 octobre 2007

Oublie-moi !

« Oublie-moi dès demain, oublie ce que je t’ai dit, oublie ce que je suis et ce que je ne suis plus, oublie que je t’ai aimé, mais n’oublie pas que je ne t’aime plus. »
Voilà le mot qu’elle lui avait laissé sur la table de la cuisine ce matin-là et, alors qu’il le contemplait perplexe, il se dit que finalement… il l’oublierait peut-être le jour même. « La lumière chasse toujours l’ombre » murmura-t-il en froissant la feuille dans ses mains…

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