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31 août 2007

La climatisation

Depuis mon arrivée dans cette belle province, je me pose la question de l’habillement idéal pour vivre en harmonie avec les saisons. Alors que j’écris, c’est l’été. Il fait beau et le soleil nous gratifie d’un beau temps chaud de saison. Tenue estivale donc, top à bretelles ou petite robe légère !

Oui, peut-être pour déambuler le long des rues ou dans les parcs invitant à la flânerie mais pas vraiment pour visiter musées et magasins, supermarchés et galeries. Là, le froid me saisit insidieusement mais sûrement et gagne tout mon corps. Au départ, la douce fraîcheur est une sensation agréable mais ce sentiment ne résiste pas aux minutes qui passent. Je grelotte et je peste régulièrement contre l’utilisation de la climatisation à outrance qui sévit dans les endroits cités plus haut.

Cela me rappelle un précédent séjour aux USA il y a de cela bien des années. Je ne comprenais pas pourquoi la température intérieure était réglée à 24 degrés en hiver et 18 degrés en été. Je ne comprends toujours pas la logique d’un tel réglage mais visiblement, cette contradiction perdure et le côté écologique de ce genre de comportements ne change pas malgré les ans. Dommage !

31 août 2007

Des cours de bonheur, c’est possible ça ?

Il paraît que le bonheur s’enseigne ! Je troquerais volontiers la discipline que j’enseigne contre celle-là. Apprendre aux élèves à être heureux, quel bonheur, alors que je ne vois d’habitude en face de moi qu’un public qui n’a qu’une hâte, entendre la sonnerie qui annonce la fin du cours ! Vous aurez sans doute deviné que cette discipline nous arrive tout droit des Etats-Unis, maîtres en « Positive thinking » et qu’elle est, paraît-il, très en vogue dans les universités américaines.*

En y réfléchissant bien, je me demande si je serais vraiment la personne appropriée pour enseigner cette discipline car mon aptitude au bonheur n’est sans doute pas dans la moyenne supérieure… J’aurais même tendance à me montrer sceptique face aux gens qui affichent leur bonheur. L’ostentation n’est-elle pas souvent un désir de se convaincre de quelque chose qui manque d’authenticité ou dont on est peu sûr ?

Jules Renard disait de façon cruelle « Il ne suffit pas d’être heureux, il faut encore que les autres ne le soient pas ! »

* article du courrier international de cette semaine.

30 août 2007

le décalage horaire

Moi qui suis du genre marmotte, je découvre le plaisir du lever à l’aube. La ville est encore calme, je n’entends que le pépiement des oiseaux, il fait frais et je me sens bien. Les parcs « Jeanne Mance » et « Mont-Royal » n’étant pas loin, le jogging du matin est un vrai délice. Après deux mois d’arrêt, la mise en train se fait en douceur. Je croise des maîtres et leurs chiens, des écureuils gris, des cyclistes et d’autres coureurs qui comme moi profitent de la fraicheur de ce début de journée. Le revers de la médaille c’est l’envie terrible de me coucher à 18h ou 6pm comme ils disent. Résister pour se mettre au diapason n’est pas évident mais progressivement, mon organisme va s’adapter, je le sais pour l’avoir déjà vécu. Dirais-je hélas pour le matin, mais heureusement pour ma vie sociale ? En temps de vacances, cela n’aurait aucune importance mais là, je parle d’un séjour de plusieurs mois donc…

30 août 2007

Les valises

Huit heures d’avion, le passage à l’immigration (sympa la dame) et on récupère nos valises.

Trois charriots et en avant pour trouver le taxi qui va nous emmener au centre. A voir la tête du préposé aux taxis de l’aéroport, quatre personnes et huit valises vont devoir nécessiter un convoi spécial. Nous restons donc là à attendre alors que d’autres voyageurs s’engouffrent dans les taxis qui viennent et repartent à un bon rythme. Finalement un mini-van s’arrête et les huit valises sont empilées jusqu’au toit. En montant dans l’auto, je ne pense qu’à une chose : non pas que le ciel puisse nous tomber sur la tête mais plutôt les valises suite à un brusque coup de frein…heureusement rien de tel n’arrive et c’est sains et saufs que nous arrivons à destination. Notre arrivée ne passe pas inaperçue dans cette rue où les gens semblent se connaître. Nous sonnons chez la fille de notre logeuse, en attente pour nous accueillir. C’est son mari qui nous répond et qui nous  aide à monter nos bagages. Heureusement car chaque valise est si lourde (même en limitant au maximum, habits et affaires pour 6 mois cela fait du poids) que je n’arrive pas à monter les escaliers assez raides nous conduisant à notre logement situé au dernier étage d’un triplex de la rue « Jeanne Mance ».

Le cliché de personnes assises sur leurs valises, tentant de reprendre leur souffle, c’est tout à fait ça !

30 août 2007

Peut-on juste aimer une nuque ?

Ça faisait un petit moment que je l’observais. Elle était assise devant moi, à droite, et elle tapait frénétiquement sur son clavier pour prendre en note ce que disait l’intervenant. Joli profil, nuque gracieuse, des cheveux courts et châtains… Pourquoi ne l’inviterais-je pas à prendre un verre après le stage ? Mes yeux passaient alternativement de mon clavier à sa nuque… oui, c’est surtout sa nuque qui me fascinait, je ne saurais pas dire pourquoi, ou plutôt si, son coup long et gracile me faisait penser à celui de la première femme que j’avais aimée. Quand l’intervenant a commencé à conclure, j’ai jeté un nouveau regard sur sa nuque et c’est là que tout a basculé ! Son fond d’écran a fait apparaître petit à petit la mosaïque du visage de l’Abbé Pierre ! Je n’ai pu que battre en retraite...

29 août 2007

Comment ressortir d’une librairie avec un livre auquel vous ne pensiez pas ?

Si jamais vous allez à St Malo, La librairie du Môle*  est un passage obligé. Dans la vitrine sont exposés non des livres, mais des tableaux ; et dans le magasin les livres s’entassent dans un espace si réduit qu’au début chaque mouvement demande une attention extrême afin de ne pas perturber l’équilibre instable des ouvrages empilés  sur les tables surchargées… Aucun classement vraiment apparent dans ces piles, par contre, le premier étage de la librairie  est consacré à l’histoire, la géographie, la religion et le fond du magasin à la littérature pour enfants… Lorsque vous demandez à son propriétaire s’il s’y retrouve, il vous répond amusé que non. C’est le genre d’endroit fascinant où il faut se dire que l’on entre pour trouver le livre que l’on ne cherche pas. Mais n’est-ce pas une librairie magnifique, celle qui nous offre par hasard, des livres que des rayons classés et rangés  ne nous permettraient pas de trouver puisque nous ne les chercherions pas ?
Pour moi, l’esprit du lieu a agi puisque je suis ressortie avec un livre sur la diction, livre dont je n’avais absolument jamais entendu parler et que je ne pensais pas chercher, à moins que…

* 12 Rue de Dinan - 35400 - Saint-Malo

28 août 2007

Rentrer, c’est mourir un peu... à petit feu…

Hier, après un mois d’absence estivale, je suis allée chercher le courrier chez ma voisine, un  pot d’impatiences rouges dans les mains afin de la remercier de sa gentillesse. Comme elle n’avait sans doute pas parlé de la journée, j’ai écouté patiemment son interminable litanie de catastrophes aoûtiennes… Ma voisine doit faire partie de ces gens qui  pensent qu’une rentrée, ça se prépare en fanfare… A un moment donné,  sans doute sous le coup de l’émotion provoquée par l’énumération de toutes ces épreuves que le monde traverse, elle m’a dit :  «  Et si c’est pas malheureux tous ces mythomanes qui mettent la Grèce à feu et à sang ! Quand je pense à tous ces pauvres gens sans maison à cause de voyous… !  ».

J’ai simplement hoché la tête silencieusement en repensant que juste avant d’arriver chez moi, je m’étais justement demandée si notre maison n’avait pas brûlé pendant notre absence… j’aime bien me raconter des histoires… je suis sans doute une pyromane qui s’ignore…

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