Rentrer, c’est mourir un peu... à petit feu…
Hier, après un mois d’absence estivale, je suis allée chercher le courrier chez ma voisine, un pot d’impatiences rouges dans les mains afin de la remercier de sa gentillesse. Comme elle n’avait sans doute pas parlé de la journée, j’ai écouté patiemment son interminable litanie de catastrophes aoûtiennes… Ma voisine doit faire partie de ces gens qui pensent qu’une rentrée, ça se prépare en fanfare… A un moment donné, sans doute sous le coup de l’émotion provoquée par l’énumération de toutes ces épreuves que le monde traverse, elle m’a dit : « Et si c’est pas malheureux tous ces mythomanes qui mettent la Grèce à feu et à sang ! Quand je pense à tous ces pauvres gens sans maison à cause de voyous… ! ».
J’ai simplement hoché la tête silencieusement en repensant que juste avant d’arriver chez moi, je m’étais justement demandée si notre maison n’avait pas brûlé pendant notre absence… j’aime bien me raconter des histoires… je suis sans doute une pyromane qui s’ignore…