La SNCF fait preuve d’une créativité extraordinaire avec ce service : http://www.idtgv.com
Maintenant vous pouvez voyager intelligent et rencontrer une personne de votre choix. Il vous suffit de remplir votre «profil » ( qualité, défaut, profession, film préféré, votre devise…) et d’ajouter ce qu’il vous plairait de faire dans le train ( intérêt commun, donner des cours, en recevoir…). Ensuite, vous n’avez plus qu’à vous inscrire pour découvrir gratuitement les profils et les annonces des autres voyageurs.
Quelle expérience enivrante, plus rien n’est laissé au hasard ! Finis  les voisins qui s’avachissent sur les accoudoirs et grignotent votre espace sous prétexte qu’ils ont un journal ou « qu’ils en ont », tout simplement…. finis les enfants envahissants qui geignent et se mouchent sans arrêt…
Mais, tout bien réfléchi, je crois que je préfère les charmes du hasard… et me retrouver à côté d’un « envahisseur » ou d’un enfant au nez morveux !

En hommage au festival du cinéma nordique de Rouen, cette phrase d’Ibsen :

« Le véritable esprit de révolte consiste justement à exiger le bonheur ici, dans la vie. »

Et cette autre citation de Jules Renard, dédiée tout spécialement à M. Sarkozy, parce que je fais partie de ces « braves gens » - évoqués hier dans son discours après les émeutes de la gare du Nord -  qui paient le train et le métro.

« Penser ne suffit pas, il faut penser à quelque chose ! »

Madame Royal a trouvé ce slogan – La France présidente - toute seule !!! Il fait soit disant écho à sa volonté affichée de mettre les Français au cœur de sa campagne… Mouais, je veux bien…
J’ai sans doute mauvais esprit, mais je vois surtout dans ce slogan une métonymie ; un peu comme si Madame Royale se prenait elle-même pour la France… On connaît sa tendance à faire « cavalière seule », sa façon d’inviter des thèmes à ses discours sans en avoir prévenu son équipe, sa manière particulièrement suspecte d’afficher son indépendance du parti quand elle pense pouvoir en tirer un gain, et de se rapprocher de lui si la route est glissante.
Et si Madame Royale avait déjà la présidence qui lui montait à la tête… si elle souffrait – tout comme M. Sarkozy, mais dans un style différent -  du culte de sa propre personnalité ?
Il serait dommage que ce « mal » survienne si tôt chez une femme !

(Lu dans Libération du 24 et 25 février)
Une urne funéraire a été oubliée à l’aéroport de Roissy, le 12 juillet 2004.

La question qui vient naturellement à l’esprit est pourquoi !
Je suis presque certaine que cette urne appartenait à un homme – mon sixième sens - et que cet homme prenait l’avion pour se rendre dans le Sud de la France, Nice par exemple. De toutes les façons, qui prendrait le train avec une urne ? J’imagine qu’il avait mis son urne dans un sac en plastique, un sac passe-partout genre Go sport ou Nature et Découverte, histoire de ne pas attirer les regards. A mon avis, il avait déjà en tête de se défaire de ce paquet encombrant avant d’arriver à l’aéroport.
Dans l’urne, il y avait les cendres de son père. L’incinération – qui avait eu lieu deux jours plus tôt -  l’avait fortement éprouvé : c’était sa première crémation ! Je crois pouvoir affirmer qu’il avait  suivi la cérémonie le visage livide, les yeux mi-clos, non pas en raison de l’émotion, mais juste parce qu’il ne supportait pas l’idée que des flammes puissent dévorer un corps – quelque corps que ce fût - pour le réduire en cendres.
Je suis persuadée que cet homme n’avait jamais été proche de son père, il passait d’ailleurs le plus clair de son temps à l’éviter ; ce n’était pas  par hasard qu’il avait choisi d’habiter à Nice alors que son père habitait à Paris. Quarante années d’exaspération silencieuse, de non-dits, quarante années de faux-semblants… et cette punition supplémentaire que son père lui infligeait : l’incinération ! Sans parler de cette  urne qu’il avait eu la faiblesse -  la lâcheté ? - d’accepter, avec  toutes ces cendres qui finissaient par lui donner le vertige...
C’est dans le taxi qui l’avait amené à l’aéroport de Roissy, qu’il avait eu l’idée d’abandonner son père – ou plutôt son urne – dans les toilettes de l’aéroport. C’était le lieu le moins surveillé pour déposer un colis en ces temps de névroses sécuritaires. Ni vu, ni connu ! Il lui suffisait de laisser le sac derrière les WC et de s’éclipser sans éveiller les soupçons, personne ne se souviendrait de l’homme au sac en plastique. C’est donc ce qu’il fit une heure avant d’embarquer, l’esprit presque tranquille.

Tout le monde écrit de la poésie – ou pense en écrire -  rares sont ceux en lisent et encore plus rares ceux qui en achètent.
Comment définir la poésie, cette presqu’inconnue ?
Les citations suivantes pourraient ouvrir un chemin vers elle…
« La poésie commence quand un idiot dit de la mer :  on dirait de l’huile. » Cesare Pavese
« Mon poème est un oiseau qui veut sortir de la cage du livre. » Jacques Prévert
« Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir. » René Char
« Le poème nous met au monde. » Guillevic
« Les hommes se servent des mots, le poète les sert. » Octavio Paz

"Le mardi 20 mars 2007, la veille de l’annonce du départ de Nicolas Sarkozy du Ministère de l’intérieur, à la sortie de l’école, des parents d’élèves et des enfants ont assisté à l’arrestation musclée d’un grand-père d’origine chinoise, suite à un contrôle d’identité dans un café qui jouxte quatre écoles, à l’angle des rues Rampal et du Général Lasalle" dit le site http://www.latelelibre.fr

Heureusement que la "télé libre" est là pour informer les français, parce que les télés "muselées" France 2 et France 3 n'en ont pas soufflé mot... Quel bel élan de solidarité de la part des parents - ou passants - qui, sans céder à la violence à laquelle le comportement des policiers pouvait les inciter, ont tenté d'empêcher cette "rafle" en encourageant, dans une belle envolée citoyenne, les policiers à la désobéissance...

Au lieu de rassembler autour des symboles de la nation, Madame Royal ferait mieux de rassembler autour d’un vrai programme socialiste… Hélas,  elle préfère la poudre de Perlimpinpin pour électeur de droite.
Et puis, la Marseillaise, on ne peut pas trouver plus guerrier que ça, non ? Est-ce vraiment judicieux ?
Si Madame Royal veut vraiment utiliser la Marseillaise, elle pourrait  en changer les paroles et garder la musique. Voilà l’un des changements possibles que je lui suggère pour le premier couplet et le refrain. ( les accentuations rythmiques sont soulignés)

Allons enfants de la patrie
le jour d’espoir est arrivé
contre nous de la misogynie 
les Français vaillants sont  levés.

Aux urnes, citoyens,
Formez vos bataillons
Marchons, marchons, qu’un temps nouveau, abreuve nos idéaux

En 2006, M. de Villepin, dans une envolée lyrique – on connaît son goût pour la poésie, il a d’ailleurs commis un petit livre… - disait que «  les fonctionnaires sont comme les moules, accrochés à leur rocher… »

Il est amusant de voir ( Canard enchaîné du 22 mars) que M. le Premier Ministre se cherche un rocher -  comme les fonctionnaires - pour le mois de mai, mais plutôt de l’autre côté de l’Atlantique, à l’ONU par exemple !

Sans doute veut-il  faire la moule d’Outre-Atlantique, une moule noble, elle, parce qu’internationale !

Notre Ministre – préoccupé de sécurité, comme le citoyen de base - ne connaîtra donc pas les affres de la recherche d’emploi.

(La photographie est de P. Prat)

Le festival du cinéma Nordique : http://www.festival-cinema-nordique.asso.fr/
Le festival fait son printemps à Rouen du 21 mars au premier avril. Ce cinéma oscille entre âpreté, douleur, questionnement sur l’homme, cynisme et humour…
En presqu’ouverture du festival, cette citation de Stig Dagerman :

Le signe le plus certain de ma servitude est  ma peur de vivre
StigDagerman :  Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (Acte Sud)
Le titre du livre de Dagerman ne pourrait-il pas, d'ailleurs,  être une façon de définir les leitmotivs du cinéma nordique ?