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Presquevoix...
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20 janvier 2007

Est-ce que ça fait mal d’être sondée ?

Non, je ne veux pas être sondée, non je ne veux pas qu’on prenne ma température électorale, oui je me moque éperdument de savoir qui risque d’ être élu avant d’élire moi-même qui j’ai envie d’élire, oui je me contrefiche de savoir que le lundi Ségolène est élue avec 52 % des intentions de vote des sondés et que le mardi Sarkozy est élu avec 53 % des intentions de vote des sondés.

Quand je pense qu’ils vont nous bassiner avec leurs sondages jusqu’au mois d’avril, ça me rend malade !
Et entre nous, à quoi ils servent ces sondages ? A créer des emplois, à truquer les cartes, à nous décourager d’aller voter, à réduire l’élection à un contenant sans contenu… ?

19 janvier 2007

Comment réduire le déficit de la Sécurité Sociale en pédalant ?

Selon l’AFDC (la Fédération de cyclistes allemande), un cycliste qui pédale au moins 30 minutes par jour diminue de 40 % la probabilité d’une mort précoce en comparaison à un non-cycliste. Le cycliste quotidien diminue également de 40 % le risque de tomber malade et, bouquet final, il permettrait d’économiser 1200 euros par an à la Sécurité Sociale…

Quand je pense à tous les masochistes qui prennent leur voiture pour se déplacer… Et si je rajoute que le vélo permet d’évacuer le stress d’une journée de travail, comment résister au guidon qu’il vous tend ?

Nos gouvernants qui, depuis des années planchent en vain  sur le déficit de la Sécurité Sociale devraient en prendre de la graine ! De meilleures pistes cyclables, des villes où les vélos ne se sentiraient pas menacés par les voitures, des incitations fiscales destinées à ceux qui prennent le vélo ou les transports en commun pour aller au travail, des campagnes de promotion du vélo bien menées… et l’environnement pourrait sérieusement être amélioré, surtout dans les grandes agglomérations.

Alors qu’est-ce qu’on attend pour être heureux, qu’est-ce qu’on attend pour pédaler… ?

18 janvier 2007

Préméditation

« Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi… » C’est comme ça qu’il m’a quittée, et  je n’ai plus jamais entendu parler de lui jusqu’à aujourd’hui. Sa voix est la même, j’ai failli raccrocher dès que je l’ai reconnue, mais à quoi bon, je sais qu’il m’aurait rappelée le lendemain ou le surlendemain, je connais sa ténacité. Il dit que son éloignement l’a fait réfléchir et que maintenant il sait qu’il doit m’éliminer ; « je te ferai la peau », ce sont les deniers mots qu’il a prononcés hier.
Ça pourra paraître absurde à n’importe qui : pourquoi me tuer aujourd'hui alors qu’il aurait pu le faire durant ces deux ans et demi ? Je suis persuadée qu’il m’a quittée pour mieux  me tuer maintenant. Il lui a fallu tout ce temps pour mettre en scène mon meurtre et se faire à cette idée, c’est tout. Je sais ce que vous pensez docteur, que je suis folle, que j’affabule, que je veux le faire enfermer.  Mais non, c’est vrai tout ça, je vous le jure sur la tête de mes enfants. D’ailleurs, encore plus révoltant que le crime qu’il prépare, il y a le mobile que son esprit délirant a fabriqué : il dit que je suis coupable de l’avoir abandonné !

17 janvier 2007

Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ?

Le genre de question un peu bête que les adultes posent parfois aux enfants… moi, je disais que je voulais être détective, mais il est vrai que quand j’étais petite, je n’ai jamais pensé que j’allais être grande un jour. Je croyais que j’allais rester petite toute la vie. Toute une vie à  être petite : quel enfer, mais quel soulagement aussi  ! Enfin, vaille que vaille, j’ai grandi, jusqu’à atteindre la taille raisonnable de 1 m 71… et je ne suis jamais devenue détective – encore un rêve noyé dans la nostalgie de l’enfance -  mais professeur. Parfois on me dit, l’air  admiratif - « Quel beau métier, professeur ! » ou on me demande - « Professeur, pourquoi ? » ; et je m’empresse de répondre - «  Par hasard ! », tout ça  parce que je n’arrive toujours pas à voir le rapport qui peut exister entre professeur et  détective…

15 janvier 2007

Peut-on être une caricature de soi-même ?

Guy Bedos disait de M. Chirac qu’il « s’autoguignolisait » tout seul et n’avait donc pas besoin des Guignols. On pourrait dire la même chose de M . Sarkozy - qui lui ressemble comme un frère ennemi - avec ses tics de langages, ses rigidités faciales et son prêt à penser, à la seule différence que M. Sarkozy, lui,  ne fait pas rire du tout !
D’ailleurs, quand je le vois à la télé, j’ai l’impression d’être au jardin zoologique, vous savez à quel animal il me fait penser... ? Je le vois tourner en rond et s'agiter dans sa cage de ministre - qui n’est pas à la mesure de ses ambitions - et il me fait très peur… mais il y a les barreaux de l’image qui me protégent. J’ose à peine imaginer comment ce sera quand il sortira de sa cage de ministre et qu’il sera vraiment en liberté…

14 janvier 2007

Dis-moi les peurs qui te hantent et je te dirai qui tu es…

A chaque fois que je dois ouvrir une porte j’ai peur. Je sais, c’est idiot, mais je marque toujours un temps d’arrêt devant une porte. Je me demande d’abord s’il faut la pousser ou la tirer, et pour finir, quand je crois avoir deviné  dans quel sens il faut l’ouvrir, j’ai peur de ne pas pouvoir l’ouvrir et de rester à la porte.

Quand on  pense à toutes les portes inconnues qu’on doit ouvrir dans une journée, on se rend compte de l’étendue du drame ! Évidemment, il doit y avoir une explication à tout ça… mais je préfère ne pas ouvrir la porte…

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13 janvier 2007

Les ministres sont-ils bien informés des dossiers qu’ils traitent ?

Malgré tous ses titres  - Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’Etat, Porte-parole du Gouvernement – Monsieur Copé ne connaît pas le salaire d’un prof certifié en fin de carrière : salaire qu’il juge de 4500 euros alors qu’un professeur certifié après 30 ans de carrière peut gagner entre 2454 euros et 2921 euros. On essaiera de ne pas lui en vouloir… Sans doute cette erreur  trahit-elle chez lui un désir de revaloriser cette profession ? Je me demande juste pourquoi les ministres ne savent pas se taire, cela leur éviterait de se rendre ridicules ! 

12 janvier 2007

Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi

- Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi, c’est bien ce que tu veux ? 

Elle hoche la tête, la bouche crispée, le regard mouillé mais résolu, les mains serrées sur son tablier. Petite femme en noir, courbée par des années de labeur, desséchée par le travail sous le soleil de ce pays où l’eau est aussi rare qu’une rose sur un caillou, elle hoche la tête.

L’homme se lève donc, prend le baluchon qu’elle lui a préparé, jette un dernier regard dans la pièce où il a vécu son enfance, pousse un soupir et sans un mot de plus, quitte sa mère. Elle ne bouge pas, n’a aucun geste vers lui. La coutume veut que les hommes de la famille partent à 20 ans courir le monde et chercher fortune ailleurs que dans ce pays de malheur. Certains en reviennent, un peu plus ou un peu moins pauvres qu’au départ, d’autres ne reviennent plus : heureux dans un monde meilleur ou perdus à tout jamais, personne ne le sait. Au village, on raconte des tas d’histoires : on dit que les Prada sont poursuivis par la disgrâce divine depuis qu’un des leurs, Rocco, a pillé l’église et volé la coupe en or qui contenait les hosties. Pour se racheter et retrouver leur place au paradis, les hommes partent chercher fortune pour payer leur dette. Maria connaît bien cette croyance, elle sait qu’elle est fausse mais elle se moque de ce que les autres pensent. Elle sait simplement que jour après jour, elle va penser à son fils, qu’il va hanter ses nuits et qu’elle ne revivra qu’à son retour. Elle se prépare à cette attente car il est dit que les choses doivent se passer ainsi, c’est tout !

12 janvier 2007

Pour son anniversaire, il avait décidé de l'étrangler.

C’était il y a deux ans, les anniversaires s’étaient succédé et pourtant elle était toujours là !

Ernest se rongeait les ongles, il se recroquevillait, se ratatinait car il savait que demain il n’aurait pas le choix, pas cette fois. Il se souvenait du jour exact de cette résolution et maudissait sa grande gueule qu’il aurait dû garder fermée pour une fois. Pourquoi vouloir toujours faire le malin en compagnie des copains ? Pour exister face à eux, pour prouver qu’il était un dur, qu’il était capable de forfaits abominables lui aussi ? Il était ivre en plus et il savait qu’il ne tenait pas l’alcool, alors pourquoi buvait-il ? Toutes ces choses lui tournaient la tête et il commençait à se sentir mal, Ses doigts étaient en sang, il devait chercher autre chose pour calmer son angoisse, il prit son canif et commença à tailler un morceau de bois. Ses démons ne se satisfaisaient pas de cet échappatoire et le harcelaient. Il voyait la scène et plongeait déjà son regard dans les yeux qui n’allaient pas comprendre tout de suite, qui allaient devenir interrogateurs, puis suppliants enfin affolés et paniqués. A cette évocation, il eut un hoquet et se précipita dans le jardin pour vomir. C’était vraiment glauque !

En se redressant, il l’aperçut qui se vautrait dans l’herbe. Elle était énorme : normal, chaque année elle grossissait davantage. S’il laissait encore passer cette année, la tâche allait être encore plus ardue l’année suivante et ainsi de suite. Il n’avait pas le choix. Demain, jour de son anniversaire, comme décidé deux auparavant, il l’étranglerait…il regarda ses mains et se dit que ce ne serait pas facile avec ces mains-là !

11 janvier 2007

« Il faut avoir le courage de… »

« Il faut avoir le courage de… ». Cette phrase incantatoire utilisée par de nombreux candidats à la Présidence, et qui finit par tenir du procédé rhétorique, a le don de m’exaspérer ! Il me semble qu’à elle seule, elle symbolise ce qu’est la course « Paris-Elysée 2007 » : une grande pièce de théâtre dont les metteurs en scènes – les différents « communicants » de nos candidats – règlent les plus infimes détails. Je remarquais dernièrement que M. Sarkozy  arrivait même à contrôler la rigidité de sa mâchoire inférieure qui, à elle seule, en dit long sur la personnalité de l’acteur !

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